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REVUE DES MARCHÉS. L’oeil toujours sur la remontée des taux obligataires, la Bourse de New York a clôturé en baisse mercredi à l’issue d’une séance en dents de scie, avec un nouveau plongeon du Nasdaq.
La Bourse de Toronto a clôturé en baisse mercredi, tirée vers le bas par les pertes des secteurs des technologies de l’information et des matériaux, qui ont souffert d’une hausse des rendements obligataires.
Les indices
À Toronto, le S&P/TSX a perdu 100 points, ou 0,55%, à 18 320 points.
À New York, le S&P 500 a diminué de 50 points, ou de 1,31%, à 3 819 points.
Le Dow Jones a flanché de 121 points, ou de 0,39%, à 31 270 points.
Le Nasdaq a reculé de 382 points, ou de 2,93%, à 12 673 points.
Le dollar canadien cédait 0,10%, à 0,7897 $US.
Le pétrole a monté de 1,24 $US, ou 2,08%, à 60,99 $US.
L’or a cédé 25 $US, ou 1,44%, à 1708,60 $US.
Le contexte
« Une fois de plus les investisseurs se sont appesantis sur la hausse des rendements obligataires », ont souligné les analystes de Wells Fargo.
Du coup, les titres du secteur technologique, dits de croissance parce que ces groupes sont gourmands en investissements pour croître, ont souffert de la perspective d’un loyer de l’argent plus cher.
Les rendements obligataires sur les bons du Trésor à 10 ans sont remontés au-dessus de 1,47 % après avoir clôturé à 1,39 % la veille.
« L’argent que ces entreprises vont gagner a moins de valeur avec la hausse des taux. C’est la théorie de base : quand les taux montent, les marchés baissent », a souligné Gregori Volokhine, gérant de fonds à Meeschaert Financial Services.
« Mais les taux montent aussi par anticipation de jours meilleurs », d’où, selon lui, l’hésitation des marchés qui avaient commencé la semaine sur un énorme rebond avant de se replier sévèrement mardi.
Mercredi, la Bourse a aussi digéré un rapport sur l’emploi dans le secteur privé plus mou que prévu, avant les chiffres officiels du chômage vendredi.
L’enquête ADP sur le secteur privé a montré un fort ralentissement des créations d’emplois en février, à 117 000 contre 180 000 attendus.
Très forte économie à venir
Néanmoins, les analystes pensent que le rapport officiel sur le marché du travail vendredi sera bien plus optimiste. Ils prévoient 200 000 nouveaux emplois en février et un taux de chômage stable à 6,3 %.
Du côté des bonnes nouvelles, qui font présager d’une forte croissance au 2e semestre, le président Joe Biden a assuré qu’il y aurait fin mai assez de vaccins pour tous les adultes aux États-Unis. La précédente échéance était fin juillet. Pfizer a bondi de 2,63 %, Johnson & Johnson a lâché 1,76 %.
Par ailleurs, le massif plan de soutien économique de 1 900 milliards de dollars est proche d’être adopté, même s’il se peut qu’il ressorte à un montant inférieur.
Cela a fait dire à Jamie Dimon, le PDG de la banque JPMorgan Chase, sur CBS, qu’avec le plan de soutien, il fallait prévoir « une très forte économie à la fin de l’année et au début de l’année prochaine ».
Si les secteurs de la finance, de l’énergie et de l’industrie se sont bien tenus, les valeurs technologiques ont flanché, comme Apple (-2,45 %), Facebook (-1,39 %), Microsoft (-2,70 %) ou Square (-7,14 %).
Très visitée, l’action de l’application Zoom a perdu 8,37 % après déjà -9 % la veille, alors qu’elle avait annoncé un chiffre d’affaires multiplié par trois en 2020.
Le titre Lyft a grimpé de 8,24 % après que le service de locations de voitures avec chauffeurs a affiché fin février sa meilleure semaine de courses depuis le début de la pandémie.
L’action du prêteur immobilier en ligne Rocket Companies, prisée par les courtiers amateurs sur les forums internet, continuait d’être volatile, baissant de plus de 32 % après avoir clôturé en hausse de 71 % la veille.