Bourse: Toronto clôture la séance sur une baisse de plus de 1,1%
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 29 septembre 2022(Photo: Getty Images)
REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a fini en forte baisse jeudi, sous l’effet de la remontée des taux obligataires et d’ajustements de portefeuilles à l’approche de la fin du trimestre.
La Bourse de Toronto a clôturé la séance sur une baisse de plus de 1,1%, tirée vers le bas par des déclins généralisés attribuables aux inquiétudes soutenues face à la croissance économique.
Pour (re)consulter les nouvelles du marché
Les indices boursiers à la fermeture
À Toronto, le S&P/TSX a perdu 207,08 points (-1,11%) à 18 441,84 points.
À New York, le S&P 500 a retraité de 78,57 points (-2,11%) à 3 640,47 points.
Le Nasdaq a reculé de 314,13 points (-2,84%) à 10 737,51 points.
Le DOW a clôturé en baisse de 458,13 points (-1,54%) à 29 225,61 points.
Le huard a diminué de 0,0047$ US (-0,6434%) à 0,7303$ US.
Le pétrole a diminué de 0,59$ US (-0,72%) à 81,56$ US.
L’or a retraité de 1,20$ US (-0,07%) à 1 668,80$ US.
Le bitcoin a terminé en baisse de 145,46$ US (-0,74%) à 19 427,81$ US.
Le contexte
Après la parenthèse de mercredi, qui avait vu un regain d’optimisme et d’appétit pour le risque, le S&P 500 a replongé et enregistré un nouveau plus bas de l’année en clôture. L’indice élargi n’avait plus terminé à cette profondeur depuis novembre 2020.
«Les conditions de marché ne sont pas très liquides en ce moment», a commenté Karl Haeling, de LBBW, pour justifier ce revirement brutal. «Il y a tellement de volatilité. Les gens sont un peu effrayés par ce qui s’est passé hier au Royaume-Uni.»
Mercredi, la Banque d’Angleterre avait surpris les opérateurs en annonçant se lancer, jusqu’à mi-octobre, dans des rachats de titres de dette souveraine en circulation pour tenter de stabiliser le marché obligataire britannique.
Pour Karl Haeling, Wall Street a aussi été remuée par des ajustements de portefeuilles de fin de trimestre, beaucoup de gérants se désengageant massivement des actions.
Edward Moya a lui évoqué l’influence des déclarations de membres de la banque centrale américaine (Fed), qui ont quasiment tous repris le discours volontariste de leur président, Jerome Powell, la semaine dernière.
«Nous ne pourrons pas avoir une économie saine et un marché du travail en bon état si nous ne ramenons pas la stabilité des prix», a plaidé la présidente de l’antenne de la Fed à Cleveland, Loretta Mester, sur la chaîne CNBC, estimant que le niveau actuel du taux de la Fed n’était pas encore «restrictif», ce qui signifie qu’il n’induit pas un ralentissement de l’économie, selon elle.
Ce dernier point a été repris, jeudi également, par son collègue de Saint-Louis James Bullard. Pour le banquier central, l’interprétation des marchés selon laquelle «un bon nombre de hausses de taux» interviendront encore cette année est «la bonne».
Déjà échaudés, les investisseurs ont mal accueilli l’indicateur principal du jour, à savoir les nouvelles inscriptions au chômage, qui sont ressorties au plus bas depuis fin avril, à 193 000 demandes, nettement en deçà des 215 000 attendues.
«Les actifs risqués [dont les actions] n’ont aucune chance de rebondir vraiment si l’économie continue à montrer de la résilience alors que l’inflation reste sensiblement supérieure au taux de la Fed», a estimé Edward Moya.
Les déclarations de banquiers centraux et les faibles chiffres du chômage ont contribué à faire remonter les taux obligataires, après leur glissade de la veille. Le rendement des emprunts d’État américain à 10 ans est remonté à 3,77%, contre 3,73% mercredi.
L’atmosphère a été encore assombrie par l’abaissement de recommandation des analystes de Bank of America visant Apple (AAPL, -4,91% à 142,48$ US). Ils ont cité le ralentissement de la demande, qui a incité la firme à la pomme à revoir à la baisse ses objectifs de ventes d’iPhone pour le second semestre.
Autre ombre au tableau, le gel des embauches chez Meta (META, -3,67% à 136,41$ US), annoncé en interne jeudi par le directeur général Mark Zuckerberg.
De manière générale, le secteur technologique, à la fête mercredi, était de nouveau sanctionné. Alphabet (GOOGL, -2,63% à 97,42$ US), Nvidia (NVDA, -4,05% à 122,20$ US) et Tesla (TSLA, -6,81% à 268,21$ US) ont été particulièrement malmenés.
Trois ans après le lancement de la plateforme de jeux vidéo en ligne Stadia, qui permet à ses utilisateurs de jouer sans avoir besoin de console ou d’ordinateur, Google a annoncé jeudi la fermeture définitive du service en janvier.
Occidental Petroleum s’est distingué (OXY, +1,14% à 62,11 dollars) après qu’un document boursier a révélé que Berkshire Hathaway (BRK.A, -0,98% à 406 700,00$ US), la holding de Warren Buffett avait encore augmenté sa participation dans le groupe pétrolier, à 20,9%.
La chaîne de magasins d’articles ménagers et décoration Bed Bad & Beyond (BBBY, -4,18% à 6,19$ US) a payé la publication d’un chiffre d’affaires trimestriel en baisse de 28% et inférieur aux attentes. L’enseigne a défendu sa stratégie de réduction de ses stocks au cours de la période, qui a nécessité des rabais.
Le réseau de pharmacies Rite Aid a dévissé (RAD, -28,02% à 5,06$ US) après avoir revu à la baisse son objectif de résultat pour l’ensemble de son exercice 2023, qui s’achèvera fin février, citant un affaiblissement de la demande et des difficultés d’approvisionnement.