Bourse: Toronto perd plus de 100 points à la fermeture
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 02 avril 2024(Photo: Getty Images)
REVUE DES MARCHÉS. Le principal indice boursier canadien a perdu plus de 100 points, mardi, les pertes des valeurs financières, industrielles et des télécommunications ayant contrebalancé la vigueur des valeurs de l’énergie et des métaux de base.
La Bourse de New York a terminé en baisse, prise dans des vents contraires, de la remontée des taux obligataires à celle des prix du pétrole, mais sans paniquer pour autant.
Pour (re)consulter les nouvelles du marché
Les indices boursiers à la fermeture
À Toronto, le S&P/TSX a reculé de -110,15 points (-0,50%) à 22 075,10 points.
À New York, le S&P 500 a diminué de -37,96 points (-0,72%) à 5 205,81 points.
Le Nasdaq a baissé de -156,38 points (-0,95%) à 16 240,45 points.
Le DOW a cédé -396,61 points (-1,00%) à 39 170,24 points.
Le huard a augmenté de +0,0002$ US (+0,0236%) à 0,7371$ US.
Le pétrole a monté de +1,72$ US (+2,05%) à 85,43$ US.
L’or a terminé en hausse de +42,90$ US (+1,90%) à 2 300,00$ US.
Le bitcoin a reculé de -3 742,03$ US (-5,38%) à 65 856,08$ US.
Contexte
«Les taux obligataires plus élevés constituent une excuse pour retirer un peu d’argent de la table et réaliser quelques bénéfices», a expliqué Patrick O’Hare, de Briefing.com
Le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans a grimpé jusqu’à 4,40%, pour la première fois depuis plus de quatre mois.
Cette tension est consécutive à la publication, lundi, d’un indicateur de prix qui a fait état d’un bond en mars dans l’industrie manufacturière aux États-Unis.
Pour Patrick O’Hare, la place new-yorkaise a aussi relevé l’accès de fièvre du pétrole, au plus haut depuis cinq mois, sur fond de dégradation de la situation géopolitique au Moyen-Orient.
Au-delà de l’inflation, Wall Street a vu dans le rapport sur l’emploi JOLTS, mardi, un nouveau signe d’une économie qui refuse de courber l’échine.
Le document a montré qu’en février, le taux des licenciements restait inférieur à son niveau d’avant la pandémie de coronavirus.
Ce rapport «est de nature à apaiser toute crainte des membres de la Réserve fédérale [la banque centrale américaine] quant aux risques pour l’économie d’une approche patiente en matière de baisses de taux», a commenté, dans une note, Nancy Vanden Houten, d’Oxford Economics.
Le marché a aussi eu droit à quelques mauvaises nouvelles côté microéconomie, notamment les prévisions très inférieures aux attentes de la holding PVH Corp (PVH, -22,22% à 108,68$US), qui contrôle les marques Calvin Klein et Tommy Hilfiger.
«C’est dans la lignée d’autres alertes que l’on a reçu d’autres enseignes» de distribution, a fait valoir Patrick O’Hare, parmi lesquelles les équipementiers sportifs Nike et Lululemon.
«Cela suscite un peu d’appréhension quant à un fléchissement des dépenses discrétionnaires» [non essentielles], a précisé l’analyste.
Autre ombre au tableau, la dégringolade des assureurs santé, notamment UnitedHealth Group (UNH, -6,44% à 458,14$US), première pondération du Dow Jones qui pèse plus de 8% de l’indice, ainsi qu’Humana (HUM, -13,41% à 304,33$US) ou CVS Health (CVS, -7,21% à 73,82$US).
Ils réagissaient à la communication du gouvernement américain, qui a fixé les tarifs de son programme de couverture santé Medicare Advantage à un niveau moins élevé qu’attendu, ce qui rogne sur les marges de l’industrie.
Les assureurs santé sous-traitants du gouvernement couvrent environ 30 millions de personnes qui ont souscrit à Medicare Advantage.
Pour autant, malgré cette configuration défavorable, les indices se sont repris en fin de séance et ont limité leurs pertes.
«Il n’y a pas du tout de sentiment de panique», selon Patrick O’Hare. «C’est une consolidation ordonnée.»
À la cote, Tesla a fait un tête-à-queue (TSLA, -4,97% à 166,63$US), après la publication de chiffres de ventes sensiblement en-deçà des attentes pour le premier trimestre, une déception attribuée aux perturbations du trafic maritime en mer Rouge et à un incendie volontaire de l’usine située près de Berlin, en Allemagne, début mars.
Le groupe de messagerie UPS (UPS, +1,04% à 149,15$US) a profité de la signature d’un nouveau contrat de sous-traitance avec les services postaux américains (USPS), qui a préféré le groupe d’Atlanta (Géorgie) à son concurrent FedEx (FDX, -1,73% à 275,29$US).
GE Vernova (GEV, +3,85% à 142,02$US), qui rassemble les activités de l’ancien conglomérat GE dans les énergies renouvelables, a fait des débuts remarqués à New York pour sa première journée de cotation.
La filiale de GE dédiée à la santé, GE HealthCare, avait déjà été introduite en Bourse en janvier 2023.
L’ex-géant du capitalisme américain en a ainsi terminé avec sa scission en trois entités distinctes. La troisième société, GE Aerospace, hérite du véhicule coté GE (-2,42% à 136,47$US) qui réunissait auparavant toutes les activités du groupe.
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