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Bourse: triple record à Wall Street, qui voit un ciel sans nuage

lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 05 novembre 2021

Bourse: triple record à Wall Street, qui voit un ciel sans nuage

(Photo: 123RF)

REVUE DES MARCHÉS. Les trois indices majeurs de Wall Street ont enregistré vendredi un record, portés par de bons chiffres de l’emploi américain.

La Bourse de Toronto a terminé la semaine sur un nouveau record, profitant de la publication d’un solide rapport sur le marché de l’emploi, de la hausse du cours du pétrole brut et de la publication de résultats trimestriels positifs dans le secteur de l’énergie.

Les indices 

À Toronto, le S&P/TSX a gagné 113,69 points (+0,53%) à 21 455,82 points.

À New York, le S&P 500 a récolté 17,47 points (+0,37%) à 4 697,53 points.

Le Nasdaq a haussé de 31,28 points (+0,20%) à 15 971,59 points.

Le DOW a pris 203,72 points (+0,56%) à 36 327,95 points.

Le huard a progressé de 0,0004 $US (+0,04%) à 0,8034 $US.

Le pétrole a monté de 2,58 $US (+3,27%) à 81,39 $US.

L’or a avancé de 24,90 $US (+1,39%) à 1 818,40 $US.

Le bitcoin a reculé de 464,98 $US (-0,76%) à 60 943,84 $US.

 

Le contexte

Il s’agit du septième record d’affilée pour le S&P 500 et le Nasdaq, qui a signé vendredi sa dixième séance de hausse consécutive.

La journée avait démarré sur les chapeaux de roue, le département du Travail faisant état de 531 000 emplois créés en octobre aux États-Unis, largement mieux que les 400 000 attendus.

Le ministère a aussi annoncé que le taux de chômage s’était légèrement replié à 4,6% (-0,2 point).

«Ce rapport sur l’emploi donne l’impression qu’on a rattrapé le temps perdu», a observé Sam Stovall, responsable de la stratégie d’investissement du cabinet CFRA.

La publication est «très solide» et « compense la faiblesse qu’on avait observée lors des mois précédents », a-t-il ajouté, ce d’autant que les chiffres de créations d’emplois pour les mois d’août et septembre ont été revus en nette hausse, de plus de 230 000 emplois au total.

Les voyants sont au vert, entre l’économie américaine qui reprend de la vitesse, les entreprises dont les résultats n’ont pas été vraiment malmenés par les contraintes d’approvisionnement et une Banque centrale américaine (Fed) qui ne s’est engagée que très prudemment mercredi sur la voie de la normalisation monétaire.

«Ce qui est intéressant», explique Sam Stovall, «c’est que le marché ne s’inquiète pas vraiment de l’inflation, pour l’instant.»

C’est aussi la tonalité sur le marché obligataire. Le taux des emprunts d’État américains à dix ans est ainsi descendu à 1,45% pour la première fois depuis fin septembre, deux jours après être monté au-dessus de 1,60%.

À l’honneur à Wall Street vendredi, Pfizer (PFE) a été tractée (+10,86%) par l’annonce de premiers résultats très positifs de son comprimé anti-Covid contre les formes graves de la maladie.

La nouvelle plombait son concurrent Merck (MRK) (-9,86%), au lendemain de l’autorisation de mise sur le marché par les autorités britanniques de sa propre gélule contre le coronavirus, mais aussi Novavax (-11,21%) et Moderna (-16,56%).

Dans le sillage de l’annonce de Pfizer, toute l’industrie du tourisme a mis le nez à la fenêtre, avec en tête les croisiéristes Carnival (CCL) (+8,35%), Norwegian (NCLH) (+7,83%) et Royal Caribbean (RCL) (+8,95%), mais aussi Walt Disney (DIS) (+3,14%) et les compagnies aériennes United (UAL) (+7,29%), Southwest (LUV) (+6,44%) ou American Airlines (AAL) (+5,74%).

Autre titre en forme, Airbnb (ABNB) (+12,97%), qui a signé entre juillet et septembre le meilleur trimestre de son histoire et profite de l’évolution des usages et du développement du télétravail, qui diversifient les formes de voyages et de location de logements.

Également bénéficiaire du rebond du tourisme, le site de réservation en ligne Expedia (EXPE) (+15,66%), qui a aussi dépassé les attentes pour ses revenus et son bénéfice net. Outre la forte croissance des réservations, la hausse du tarif moyen a également dopé les états financiers de la plateforme.

Uber (UBER) a aussi tiré son épingle du jeu (+4,24%) au lendemain de la publication après Bourse, du premier bénéfice d’exploitation de son histoire depuis sa création, en 2009. Le groupe reconstitue peu à peu son groupe de chauffeurs, qui s’était fortement contracté avec la pandémie, et a vu les réservations de trajets bondir de 67% sur un an.

À l’inverse, la sortie de la pandémie se passe mal pour Peloton (PTON), qui a lâché 35,28% vendredi.

Le spécialiste des vélos d’appartement et tapis de course connectés a publié jeudi soir une perte nette supérieure aux attentes et revu nettement à la baisse sa prévision de chiffre d’affaires pour son exercice décalé 2021/22 (de juillet à juin).

En cause, la hausse de fréquentation des salles de sport, concurrent direct des équipements domestiques très en vogue durant la pandémie.

Depuis fin juillet, le groupe a perdu plus de la moitié de sa capitalisation boursière (-56%).

Après la clôture, le titre du spécialiste de la sécurité informatique McAfee (MCFE) bondissait de 20%, dopé par un article du Wall Street Journal qui annonce un accord imminent de reprise par la société de capital investissement Advent International pour un prix supérieur à dix milliards de $US.