REVUE DES MARCHÉS. Les indices boursiers ont terminé la journée au vert après cette annonce.
REVUE DES MARCHÉS. Wall Street a terminé en nette hausse mercredi, la possibilité d’un report de taxes américaines à l’importation punitives sur le secteur automobile reléguant au second plan des indicateurs mitigés sur l’économie en Chine et aux États-Unis.
Indices
À la clôture, sur Bay Street, le S&P/TSX grimpait de 21%, ou de 33 points, à 16 318 points.
À Wall Street, le S&P 500 prenait 0,58%, ou 16 points, à 2 850 points.
Le Dow Jones Industrial Average avançait de 0,45%, ou de 115 points, à 25 648 points.
Le Nasdaq, à forte coloration technologique, s’appréciait de 1,13%, ou de 87 points, à 7 822 points.
Contexte
Dans le rouge en début de séance, les trois indices se sont brusquement retournés lorsque des informations de presse ont fait état d’un potentiel report de l’imposition de taxes douanières supplémentaires dans le secteur automobile.
Ce report devrait être de 180 jours, soit six mois, ont précisé mercredi à l’AFP deux sources industrielles. La décision officielle du dirigeant républicain doit intervenir d’ici samedi, conformément à la législation.
Pour le marché des actions, c’est un «soulagement», a estimé Karl Haeling de LBBW.
Ces tarifs douaniers sont particulièrement redoutés en Europe, notamment en Allemagne, et l’Union européenne a prévenu que Bruxelles était prête à riposter si Washington venait à prendre des mesures dans ce secteur stratégique de l’économie.
Certains investisseurs ont aussi pu voir dans ces informations «l’espoir que Trump sera plus enclin à un compromis dans le dossier de la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis», a noté M. Haeling.
Il était en tout cas étonnant à ses yeux que les investisseurs se soient aussi tournés en masse mercredi vers le marché obligataire, qui tend à se mouvoir dans le sens opposé au marché des actions. Signe d’un intérêt marqué, le taux sur la dette à 10 ans des États-Unis descendait en fin d’après-midi à 2,373%, contre 2,410% mardi soir.
«Clairement le marché obligataire réagit plus aux données économiques légèrement moins bonnes que prévu aux États-Unis et en Chine», a remarqué M. Haeling.
En Chine, la croissance des ventes de détail, baromètre de la consommation des ménages, a chuté au plus bas en 16 ans en avril sur un an. La production industrielle a, quant à elle, brusquement ralenti le mois dernier.
Aux États-Unis, la production industrielle a reculé de 0,5% en avril et enregistré pour le sixième mois d’affilée une faible performance. Chère à la politique économique du président, Donald Trump, la production manufacturière a également baissé.
Parmi les valeurs du jour, le géant chinois du commerce en ligne Alibaba, coté à Wall Street, a plus que triplé son bénéfice net sur un an au premier trimestre, porté par la croissance de l’informatique en nuage et de sa base d’utilisateurs. Le titre a pris 1,58%.
Boeing s’est apprécié de 0,76%. L’étau se resserre pourtant sur l’avionneur dans la crise du 737 MAX après des révélations que des pilotes ont appelé fin novembre, sans succès, à une modification de cet avion après la tragédie de Lion Air. Mais Boeing a aussi trouvé des soutiens au Congrès où des élus l’ont défendu mercredi au cours de l’audition de Daniel Elwell, le chef intérimaire de l’agence fédérale de l’aviation (FAA), dont les liens étroits avec Boeing sont décriés depuis l’immobilisation mi-mars de la flotte des 737 MAX à travers le monde.
Facebook a grimpé de 3,07%. Le premier réseau social au monde a annoncé mercredi restreindre l’usage de sa plateforme Live de vidéo en direct, dont s’est servi le tueur de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, pour diffuser le massacre de 51 personnes dans des mosquées mi-mars.
Désormais, les utilisateurs enfreignant les règles d’utilisation du réseau social, notamment celles proscrivant les «organisations et individus dangereux», n’y auront plus accès pendant un certain temps, et ce dès la première infraction.