Bourse: Wall Street clôture en hausse
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 25 octobre 2022(Photo: 123RF)
REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a clôturé en hausse pour la troisième hausse d’affilée mardi, paradoxalement soutenue par un ralentissement marqué des prix du marché immobilier américain qui a entraîné un recul des taux d’intérêt.
La Bourse de Toronto a clôturé en hausse mardi pour une troisième séance consécutive, tandis que les grands indices boursiers américains ont avancé eux aussi.
Pour (re)consulter les nouvelles du marché
Les indices boursiers à la fermeture
À Toronto, le S&P/TSX a avancé de 178,61 points (+0,94%) à 19 097,01 points.
À New York, le S&P 500 a avancé de 61,77 points (+1,63%) à 3 859,11 points.
Le Nasdaq a augmenté de 246,50 points (+2,25%) à 11 199,12 points.
Le DOW a récolté 337,12 points (+1,07%) à 31 836,74 points.
Le huard a clôturé en hausse de 0,0054 $US (+0,7454%) à 0,7351 $US.
Le pétrole a augmenté de 0,34 $US (+0,40%) à 84,92 $US.
L’or a haussé de 3,50 $US (+0,21%) à 1 657,60 $US.
Le bitcoin a gagné 782,95 $US (+4,05%) à 20 122,46 $US.
Le Contexte
Ce qui a frappé les investisseurs, selon Gregori Volokhine, gérant de portefeuille, c’est le vif ralentissement de la bulle immobilière aux États-Unis. Ce refroidissement «a provoqué une baisse des taux obligataires suffisamment importante pour expliquer le rebond» des actions, a indiqué l’analyste à l’AFP.
Selon l’indice très suivi Case-Shiller, la progression du marché immobilier a ralenti sur un an en août à 13% contre presque +16% en juillet. «Cela signifie une baisse très rapide, de 3%. Je ne dis pas que la crise immobilière» des années 2008-2011 «va se renouveler, mais il y aura des dégâts de toute façon», a souligné encore Gregori Volokhine.
«Le marché monte, mais on aimerait mieux qu’il monte pour de bonnes raisons plutôt qu’à cause de la détérioration de ce qui est le plus important dans l’économie personnelle des Américains, leur bien immobilier, car plus de 60% d’entre eux sont propriétaires», a-t-il expliqué.
La baisse du marché immobilier (-0,9% sur le mois, la plus forte baisse depuis 2010) est le résultat de la politique monétaire de resserrement des taux de la Fed. «Cela montre que la politique de la Fed commence à marcher», a noté Art Hogan de B. Riley Wealth Management.
Le marché a réagi mardi à la nouvelle en faisant reculer les rendements obligataires qui sont tombés à 4,08% contre 4,24% la veille pour les taux à dix ans et à 4,22% contre 4,37% pour ceux à trente ans.
L’enthousiasme pour les actions a aussi été porté par une salve de résultats plutôt de bonne facture en séance. General Motors (GM) (+3,70%) a ainsi maintenu ses prévisions pour toute l’année malgré un environnement «difficile», dans la mesure où la demande pour ses véhicules reste «solide».
Coca-Cola (KO) (+2,47%) a aussi profité d’une demande soutenue pour ses boissons et a revisé en hausse ses prévisions pour l’ensemble de l’année après avoir dépassé les attentes au troisième trimestre malgré la hausse du dollar.
En revanche, le conglomérat américain General Electric (GE) (aviation, santé et énergie) a cédé 0,49% après avoir accusé une perte au troisième trimestre et revu à la baisse ses prévisions annuelles de bénéfice, pâtissant des perturbations de la chaîne d’approvisionnement et de l’inflation.
Google déçoit
Le tableau s’est surtout gâté avec les résultats d’Alphabet (GOOGL), annoncés après la clôture, qui ont fait plonger le titre de presque 6% dans les échanges électroniques après la fin de séance alors qu’il avait terminé en hausse de 1,90% à 104,93 $US.
La maison mère de Google a réalisé un chiffre d’affaires de 69,1 milliards de dollars US au troisième trimestre, en hausse de 6% sur un an, soit la plus faible croissance de ses revenus depuis 2013, hormis le début de la pandémie. Ces ventes sont aussi en dessous des prévisions des analystes qui tablaient sur 70,7 milliards.
Le bénéfice net du géant californien est ressorti à 14 milliards de dollars US, un résultat largement inférieur aux attentes, alors que ses revenus publicitaires ont décru.
Le titre de Microsoft (MSFT) était aussi sanctionné après la clôture (-2,30%) malgré des ventes et un résultat trimestriel un peu supérieur aux attentes. Le titre avait clos en hausse de 1,38% à 250,66 $US.
Le groupe de logiciels a en revanche accusé un ralentissement de sa croissance dans le secteur du nuage (filiale Azure) par rapport à la même époque l’année dernière.
Au rang des indicateurs, la confiance des consommateurs américains en octobre s’est affaissée plus que prévu à 102,5 points contre 107,8 points, selon le Conference Board.