Bourse: Wall Street clôture en ordre dispersé
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 04 janvier 2022(Photo: Getty Images)
REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a fini sur une note contrastée mardi, même si le Dow Jones a enregistré un nouveau record, porté par les valeurs financières.
Les gains des secteurs de l’énergie et de la finance ont soutenu l’indice phare de la Bourse de Toronto, qui a enregistré une hausse à sa première séance de 2022, les investisseurs misant sur la possibilité que le variant Omicron fasse moins de ravage à l’économie malgré la hausse des cas.
Les indices boursiers à la fermeture
À Toronto, le S&P/TSX a terminé en hausse de 13,68 points (+0,06%) à 21 236,52 points.
À New York, le S&P 500 a clôturé en baisse de 3,02 points (-0,06%) à 4 793,54 points.
Le Nasdaq a baissé de 210,08 points (-1,33%) à 15 622,72 points.
Le DOW a clôturé en hausse de 214,59 points (+0,59%) à 36 799,65 points.
Le huard a récolté 0,0026 $ US (+0,332 2%) à 0,7871 $ US.
Le pétrole a augmenté de 1,05 $ US (+1,38%) à 77,13 $ US.
L’or a récolté 15,10 $ US (+0,84%) à 1 815,20 $ US.
Le bitcoin a clôturé en hausse de 77,95 $ US (+0,17%) à 46 208,99 $ US.
Le contexte
Après s’être accommodés lundi d’une brusque remontée des taux obligataires, les investisseurs ont commencé à faire preuve d’une certaine nervosité mardi.
« Cela met sous pression les marchés actions », a commenté Keith Buchanan, gérant de portefeuille chez Globalt Investments, « en particulier sur les valeurs de croissance, qui sont celles qui se sont le mieux comportées ces dernières années. »
Des taux plus élevés renchérissent le coût de l’argent pour les entreprises en développement qui doivent investir massivement et les rendent donc moins attractives.
Au rayon nouvelle économie, ce sont particulièrement les plateformes, applications et réseaux sociaux qui ont été exposés, à l’instar de Shopify (SHOP) (-10,36%), Pinterest (PINS) (-9,01%) ou DoorDash (DASH) (-6,49%).
Wall Street a aussi perdu un peu de son enthousiasme de la veille avec la publication de deux indicateurs américains moins bons qu’attendu.
L’indice d’activité du secteur manufacturier s’est affiché en décembre à 58,7 contre 60,3 anticipé par les économistes (un chiffre supérieur à 50 signale une activité en croissance). C’est son plus faible niveau depuis janvier 2021.
Quant aux offres d’emplois, elles ont atteint 10,6 millions, quand les analystes prévoyaient 11,1 millions.
« L’appétit pour le risque s’est éteint », a observé, dans une note, Edward Moya, analyste d’Oanda.
Le sénateur démocrate modéré Joe Manchin a achevé de gâcher la fête en déclarant qu’il n’avait pas eu de nouvelle discussion avec la Maison-Blanche sur le plan massif de 1.750 milliards de $US que souhaite toujours faire adopter le président Joe Biden.
L’adoption du projet de loi au Sénat ne peut se faire sans le sénateur de Virginie-Occidentale, car la chambre haute compte exactement autant d’élus républicains que démocrates (50).
Le Dow Jones a résisté à ces vents contraires, grâce notamment aux valeurs financières, comme les banques Goldmans Sachs (+2,51%) ou JPMorgan Chase (3,79%).
Autre poumon de l’indice phare, le pétrolier Chevron (CVX) (+1,82% à 121,43 $US), porté par l’ascension des cours de l’or noir.
Déjà recherché lundi, Ford (FORD) a pris encore de la hauteur (+11,67% à 24,31 $US), après avoir indiqué qu’il allait quasiment doubler la production de la version électrique de son pick-up star F-150, le véhicule le plus vendu aux États-Unis.
Le F-150 Lightning, dont les premières livraisons sont attendues au printemps, sera fabriqué à 150 000 unités par an. Ford avait déjà relevé son objectif de 40 000 à 80 000 unités en septembre.
Bien que n’ayant pas terminé l’année en tête des véhicules vendus aux États-Unis pour la première fois depuis 1931, General Motors (GM) n’en a pas moins emboîté le pas à son concurrent Ford (+7,67% à 65,74 $US).
En 2021, GM a ainsi dû céder la place de leader à son concurrent japonais Toyota.