Bourse: Wall Street conclut en légère baisse
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 08 août 2023(Photo: 123RF)
REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a conclu mardi en légère baisse, regagnant une partie du terrain perdu en séance après les mauvais chiffres du commerce en Chine et des avertissements sur le secteur bancaire.
La Bourse de Toronto a clôturé en baisse mardi, emboîtant le pas aux principaux indices new-yorkais.
Pour (re)consulter les nouvelles du marché
Les indices boursiers à la fermeture
À Toronto, le S&P/TSX diminuait de -30,06 points (-0,15%) à 20 205,98 points.
À New York, le S&P 500 perdait -19,06 points (-0,42%) à 4499,38 points.
Le Nasdaq baissait de -110,07 points (-0,79%) à 13 884,32 points.
Le DOW chutait de -158,64 points (-0,45%) à 35 314,49 points.
Le huard descendait de -0,0027$US (-0,3674%) à 0,7458$US.
Le pétrole gagnait +0,90$US (+1,10%) à 82,84$US.
L’or lâchait -10,30$US (-0,52%) à 1959,70$US.
Le bitcoin haussait de +984,54$US (+3,37%) à 30 156,96$US.
Contexte
La Chine a publié des données commerciales décevantes, notamment une baisse de 14,5% des exportations sur un an en juillet et un repli de 12,4% des importations, la contraction la plus rapide jamais vue depuis deux ans pour les importations et depuis trois ans pour les exportations.
Du côté du commerce extérieur américain, les exportations et les importations en juin ont été plus faibles que le mois précédent.
Sur un autre front, un avertissement de l’agence de notation Moody’s a abaissé lundi soir la note d’une dizaine de petites banques américaines, en citant des risques associés à leur exposition dans l’immobilier commercial, dont M&T Bank. Plusieurs grandes banques ont aussi été placées sous surveillance par l’agence de notation, dont Bank of N.Y. Mellon et State Street.
«Vu que Moody’s prévoit une récession aux États-Unis dans l’année qui vient, le niveau et la qualité des capitaux bancaires seront essentiels à leur capacité à résister», dit encore l’agence.
«Les actions ont baissé parce que le contexte macroéconomique mondial s’est assombri», a commenté Edward Moya d’Oanda.
«Cela a commencé avec les données commerciales chinoises décevantes, puis avec Moody’s qui a réduit la cote de crédit de dix petites et moyennes banques et enfin avec UPS qui a baissé ses prévisions à cause d’un affaissement de la demande et d’une hausse des coûts du contrat de travail», a résumé l’analyste.
Le groupe de livraison express UPS (-0,88%), qui emploie plus de 500 000 personnes dans le monde, a annoncé qu’il anticipait désormais sur l’année un chiffre d’affaires d’environ 93 milliards de dollars américains (G$ US), contre autour de 97G$ US auparavant, et une marge opérationnelle ajustée autour de 11,8% (12,8% auparavant). Le titre a reculé de 0,86%.
En deuxième partie de séance, les indices ont néanmoins regagné une bonne partie du terrain perdu avec un retour d’appétit pour le risque de la part des investisseurs qui a aussi fait rebondir le pétrole et se redresser un peu le dollar.
Pour Patrick O’Hare de Briefing.com, ce retour d’appétit pour le risque s’explique par le fait que «beaucoup d’investisseurs ont manqué le rebond» boursier «et sont anxieux d’acheter à la baisse». En outre, selon l’analyste, «rien ne conteste jusqu’ici l’idée d’un atterrissage en douceur» de l’économie américaine.
À la cote, huit secteurs sur les onze du S&P sont restés dans le rouge, entraînés par ceux des matériaux et des banques, affectées par l’avis négatif de Moody’s.
Les banques régionales ont reculé, comme PacWest Bancorp (PACW, -1,43%) ou Western Alliance (WAL, -1,19%).
Certaines grandes banques ont aussi souffert, telles Goldman Sachs (GS, -2,05%) ou Citigroup (C, -1,46%).
Le titre d’Eli Lilly (LLY) s’est envolé de 14,87% à 521,60 dollars américains, un sommet, après que le laboratoire pharmaceutique a relevé ses prévisions annuelles et affiché un résultat trimestriel meilleur que prévu, grâce à la forte demande de son médicament contre le diabète Mounjaro, qui fait perdre du poids.
Beyond Meat, le fabricant de steaks d’origine végétale, a été copieusement malmené (BYND, -14,27%) alors que ses performances trimestrielles ont souffert d’un faible demande aux États-Unis.
L’entreprise, qui a accusé une perte de 55 millions de dollars américains (M$ US) toutefois conformes aux prévisions, s’attend pour l’exercice en cours à un chiffre d’affaires compris entre 360 et 380M$ US, soit une baisse de 9 à 14% sur un an.
Sur le marché obligataire, les taux sur les bons à dix ans reculaient à 4,02% contre 4,08% lundi.