Bourse: Wall Street fermement dans le vert après de bonnes ventes au détail

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York évoluait nettement dans le vert jeudi après que les ventes au détail en juillet aux États-Unis ont explosé les attentes.

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Contexte

Les investisseurs ont été surpris avant l’ouverture du marché par la bonne tenue de la consommation des ménages américains avec des ventes au détail qui ont fortement rebondi au mois de juillet par rapport à juin, profitant d’un ralentissement de l’inflation et de taux d’intérêt qui commencent à se détendre.

Les ventes au détail ont grimpé de 1% en juillet après s’être tassées de 0,2% en juin. Les analystes s’attendaient à une progression bien moindre de 0,3%.

Sur un mois, c’est la vente de véhicules neufs et d’occasion, ainsi que des pièces détachées, qui a soutenu la croissance, avec une hausse de 3,6%. Hors cet élément, la hausse sur un mois est de 0,4%, là encore au-dessus des attentes des analystes cependant, qui tablaient plutôt sur 0,2%.

«Les craintes pour la croissance de la semaine dernière semblent moins effrayantes aujourd’hui», a commenté Patrick O’hare de Briefing.com. «Ces données agissent comme une soudaine lumière dans une chambre sombre lorsqu’on découvre qu’il n’y a pas de monstre sous le lit», a comparé l’analyste.

Pour Will Compernole de FHN Financial, «les ventes au détail ont explosé les attentes dissipant les craintes de récession».

A ces bonnes nouvelles, s’est ajouté un repli des demandes hebdomadaires d’allocations chômage à 227 000 (-7 000) la semaine dernière.

«On se garde de tirer trop de conclusions d’un seul rapport hebdomadaire sur les inscriptions au chômage, mais ces données sont cohérentes avec notre point de vue selon lequel, même si le marché du travail s’affaiblit, celui-ci n’est pas suffisamment faible pour justifier une baisse des taux de plus de 25 points de base lors de la réunion de la Fed en septembre».

Sur le marché obligataire, les taux remontaient vivement alors que l’hypothèse d’une baisse des taux de 50 points de base s’évaporait. Les rendements sur les bons du Trésor à dix ans s’inscrivaient à 3,94% contre 3,83% la veille.

Le dollar américain ($US) grimpait de 0,42% face à l’euro à 1,096 6$US pour un euro.

À la cote, Walmart (WMT) renforçait l’optimisme autour du secteur de la consommation après avoir annoncé non seulement un meilleur résultat que prévu au deuxième trimestre, mais aussi une projection relevée des ventes sur l’année.

L’action du géant des hypermarchés bondissait de 6,12% vers 10h10.

Entre mai et juillet, Walmart a réalisé 169,3 milliards de dollars américains (G$ US) de chiffre d’affaires (+4,8%). Il a relevé ses prévisions de croissance de ventes annuelles dans une fourchette comprise entre +3,75% et +4,75%.

D’autres enseignes de la distribution au rabais suivaient le mouvement, comme les supermarchés Target (TGT, +4,23%), la chaîne de semi-gros Costco (COST, +1,14%) ou celle des articles à bas prix Dollar Tree (DLTR, +4%).

Autre vedette du jour, le spécialiste des équipements de télécommunications Cisco (CSCO) s’envolait de plus de 9%. Son quatrième trimestre a dépassé les attentes avec un chiffre d’affaires à 13,64G$ US, contre 13,53G$ US attendus.

La grande annonce par la Maison-Blanche d’une négociation à la baisse des prix d’une dizaine de médicaments pour les personnes âgées pour le système fédéral d’assurance maladie avait un effet mitigé sur les titres des laboratoires qui fabrique ces remèdes.

Pfizer (PFE) perdait 0,78%, Merck (MRK) cédait 0,49%, Eli Lilly (LLY) reculait de 0,79%, mais Bristol-Myers Squibb (BMY) gagnait 1,46%.

Mercredi, après l’annonce d’une inflation américaine en ralentissement, l’indice Dow Jones avait gagné 0,61% à 40 008,39 points et l’indice élargi S&P 500 avait avancé de 0,38% à 5 455,21 points tandis que le Nasdaq avait grappillé 0,03% à 17 192,60 points.