Bourse: Wall Street dépasse la barre des 32 000 points
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 10 mars 2021(Photo: 123rf)
REVUE DES MARCHÉS. Le Dow Jones Industrial Average a terminé mercredi à un record à Wall Street dans un marché se réjouissant du vote par la Chambre des représentants d’un gigantesque plan d’aide à l’économie américaine et moins préoccupé par les risques d’inflation.
La Bourse de Toronto a poursuivi sa séquence de records grâce à l’évaporation des craintes entourant l’inflation et les nouveaux signes annonciateurs d’une réouverture plus large de l’économie.
Les indices
À Toronto, le S&P/TSX a avancé de 90 points, ou de 0,49%, à 18 690 points.
À New York, le S&P 500 a pris 23 points, ou 0,60%, à 3 898 points.
Le Dow Jones a monté de 464 points, ou de 1,46%, à 32 297 points.
Le Nasdaq a perdu 4 points, ou 0,04%, à 13 068 points.
Le dollar canadien s’appréciait de 0,12%, à 0,7921 $US.
Le prix du pétrole a augmenté de 0,67 $US, ou 1,05%, à 64,68 $US.
L’or a bondi de 7,90 $US, ou de 0,46%, à 1724,80 $US.
Le contexte
C’est la première fois que l’indice des valeurs vedettes de la Bourse new-yorkaise franchit le seuil des 32 000 points à la clôture.
Déjà en hausse en début de séance, le Dow Jones a accentué ses gains après le vote final par la Chambre des représentants du plan de relance de 1 900 milliards de dollars voulu par Joe Biden.
Le président américain doit désormais promulguer ce texte, qui comprend notamment des chèques aux familles, des crédits d’impôts, des aides aux petites entreprises et une enveloppe pour les établissements scolaires.
Les acteurs du marché anticipent que ces mesures vont faciliter un retour rapide de la croissance, et profiter aux secteurs les plus dépendants de la conjoncture (compagnies aériennes, voyagistes, restaurateurs, majors pétrolières, etc.), qui sont bien représentés au sein du Dow Jones.
« Le marché continue de s’accrocher à l’idée d’une réouverture et à la probabilité que les valeurs cycliques soient le bon endroit pour investir », décrit Patrick O’Hare de Briefing.
Cette rotation sectorielle se fait au détriment de géants technologiques comme Apple, Amazon, Facebook ou Alphabet (la maison mère de Google), qui ont tous fini dans le rouge mercredi.
Avant l’ouverture, Wall Street avait pris connaissance des chiffres de l’inflation aux États-Unis en février.
Celle-ci a un peu accéléré, les prix augmentant de 0,4 % sur un mois, selon l’indice CPI publié par le département du Travail, contre +0,3 % en janvier.
Il s’agit de la plus forte hausse depuis août, tirée par la forte augmentation des prix de l’essence, mais la progression reste modérée et conforme aux attentes du marché.
Le rendement sur les bons du Trésor à 10 ans a d’ailleurs reculé après la publication de l’indice CPI, signe du soulagement des investisseurs quant à la demande pour la dette américaine.
Le taux à 10 ans évoluait à environ 1,52 % mercredi en fin de journée.
Parmi les valeurs du jour, General Electric a chuté de 5,36 %. Le conglomérat américain va céder à la société irlandaise AerCap (-4,66 %) sa filiale de location d’avions GECAS dans une opération à 30 milliards de dollars, qui va donner naissance à un géant dans un secteur bouleversé par la pandémie.
La chaîne de magasins de jeux vidéo GameStop, très appréciée des boursicoteurs, a enchaîné une sixième séance de hausse (+7,33 %) après avoir fait les montagnes russes et vu son action suspendue en raison d’une trop forte volatilité.
La plateforme de création de jeux vidéos Roblox, l’un des grands succès du confinement auprès des enfants et des jeunes adolescents, a réussi ses premiers pas à Wall Street, où l’entreprise est entrée via une cotation directe.
Son action a fini à 69,50 dollars, soit 54,44 % de plus que le prix de référence de 45 dollars annoncé mardi soir par le New York Stock Exchange.