Bourse: Wall Street en ordre dispersé, déstabilisée par Apple
LesAffaires.com et AFP|Publié le 18 février 2020REVUE DES MARCHÉS. Les résultats d'Apple pâtissent du coronavirus.
REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a terminé en ordre dispersé mardi au retour d’un week-end prolongé, alors qu’Apple est devenue la première entreprise majeure à prévenir officiellement que l’épidémie du nouveau coronavirus allait affecter ses ventes.
Les indices
À Toronto, le S&P/TSX a pris de 9 points, ou 0,06 %, à 17 858 points.
Le S&P 500 à Wall Street a perdu 9 points, ou 0,29 %, à 3 370 points.
Le Dow Jones laissait aller 165 points, ou 0,56 %, à 29 232 points.
Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a monté de 1 point, ou de 0,02 %, à 9 732 points.
Le dollar canadien perdait 0,03 %, à 0,7544 $ US.
Le pétrole a grimpé de 0,04 $ US, ou de 0,08 %, à 52,09 $ US.
L’or a bondi de 18,50 $ US, ou de 1,17 %, à 1604,90 $ US.
Le contexte
« La grosse information du jour était bien évidemment (l’avertissement sur résultats) d’Apple et tout ce qu’il implique » sur l’ampleur des conséquences économiques de la crise provoquée par l’épidémie du nouveau coronavirus, remarque Karl Haeling, de LBBW.
« Tout cela reste très flou », mais les investisseurs « se demandent si l’économie chinoise ne va pas redémarrer plus lentement que prévu jusqu’ici par le marché des actions », ajoute l’expert.
Apple a précisément prévenu lundi qu’il n’atteindrait pas ses objectifs de ventes en raison de l’épidémie de coronavirus apparue en Chine, où l’entreprise compte de nombreuses usines de production et réalise une partie importante de son chiffre d’affaires.
La marque à la pomme a évoqué à la fois des difficultés d’approvisionnement en iPhones fabriqués en Chine et une demande en berne pour ses produits du fait de la fermeture temporaire de ses magasins dans le pays.
L’avertissement sur résultat émis par Apple « n’est pas en soi une grande surprise, mais le fait de l’annoncer aussi tôt suggère peut-être que l’ampleur du problème est plus importante qu’imaginée », souligne M. Haeling.
Illustrant les difficultés rencontrées par les entreprises étrangères, une enquête de la Chambre de commerce américaine de Shanghai a par ailleurs montré que les deux tiers des 109 entreprises américaines installées dans l’est de la Chine avaient, certes, repris une production manufacturière, mais que 78 % d’entre elles n’avaient pas assez d’ouvriers pour faire tourner normalement leurs lignes de production.
« Le virus pourrait également toucher les revenus d’autres sociétés. Nous devons attendre pour voir comment cela se passe, en surveillant particulièrement le secteur des fabricants de puces », avance JJ Kinahan, de TDAmeritrade. « Ce n’est pas encore le moment d’appuyer sur le bouton panique », estime-t-il toutefois.
Sur le marché obligataire, les investisseurs penchaient pour la prudence. Signe d’un intérêt accru, le taux à 10 ans sur la dette américaine a reculé et évoluait vers 16H20 à 1,559 %, contre 1,585 % vendredi à la clôture.