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Bourse: Wall Street et Toronto terminent en nette baisse

lesaffaires.com|Publié le 28 mai 2019

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto était sans direction claire peu après l'ouverture.

La Bourse de New York a terminé en nette baisse mardi, le fort repli des taux d’intérêt américains ravivant les inquiétudes des investisseurs sur la croissance mondiale en plein conflit commercial entre Washington et Pékin.

Indices

À Toronto, le S&P/TSX a perdu  0,30 %, ou 49 points, à 16 297 points.

Le S&P 500 de la place new-yorkaise a reculé de 0,84 %, ou 23 points, à 2 802 points.

L’indice vedette du parquet de New York, le Dow Jones, a cédé 0,93 %, ou de 237 points, à 25 347 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a chuté de 0,39 %, ou de 29 points, à 7 607 points. 

Le dollar a baissé de 0,33%, s’échangeant contre 0,7409$US.

Le pétrole a monté de 0,7%, ou de 0,41$US à 59,04$US.

L’or a laissé aller 0,33%, ou 4,30$US, à 1279,30$US.

Contexte

Les indices, qui avaient pourtant démarré la séance dans le vert au retour d’un week-end prolongé, ont perdu du terrain au fur et à mesure que reculait le taux de référence sur le marché obligataire, le taux d’intérêt sur la dette des États-Unis à 10 ans. Ce dernier est descendu jusqu’à 2,261%, son plus bas niveau depuis septembre 2017. 

Ce repli, qui traduit un vif regain d’appétit pour un actif généralement considéré comme une valeur refuge en période d’incertitudes géopolitiques ou de ralentissement économique, a pris de court les courtiers de Wall Street. 

« Les acteurs du marché obligataire semblent très clairement penser que l’économie mondiale est en train de freiner », décrypte Karl Haeling de la banque LBBW. 

Certes, souligne-t-il, l’évolution du marché des actions est aussi traditionnellement guidée par des éléments autres que les pures anticipations sur la croissance des pays, comme le fait que les courtiers sont historiquement réticents à acheter des titres en mai.

« Mais à court terme, le marché des actions fait visiblement preuve de fébrilité face au message envoyé par le marché obligataire », estime-t-il. 

Les investisseurs s’inquiètent en particulier de plus en plus de l’escalade des tensions commerciales entre les deux premières puissances économiques mondiales.

Le ton s’est brutalement durci début mai quand Donald Trump a décidé d’imposer de nouvelles taxes supplémentaires sur plus de 200 milliards de dollars de biens chinois. Le conflit s’est encore envenimé après la récente décision de l’administration américaine de placer le géant chinois des télécoms Huawei sur liste noire au nom de la sécurité nationale.

Le président américain n’a pas apporté beaucoup plus de clarté lundi quand il a à la fois estimé depuis le Japon, où il était en visite officielle, que les États-Unis n’étaient « pas prêts » pour conclure un accord avec la Chine, mais qu’il y avait aussi « de très bonnes chances » de signer prochainement un texte.

Les investisseurs gardent également un œil sur la situation en Europe où les tractations se multiplient pour désigner les nouveaux dirigeants des institutions de l’Union après les élections européennes.

Ils « s’interrogent aussi sur les conséquences potentielles de l’amende de 3 milliards de dollars que pourrait infliger la Commission européenne à l’Italie pour non-respect des règles communautaires en matière d’endettement et de déficit budgétaire structurel », ont souligné les analystes de Mirabaud Securities.