Bourse: Wall Street grimpe, encouragée par la BCE et un tweet
LesAffaires.com et AFP|Publié le 18 juin 2019REVUE DES MARCHÉS. Le président de la Banque centrale européenne a ouvert la porte à de nouvelles baisses de taux.
REVUE DES MARCHÉS. Wall Street a terminé en nette hausse mardi, entraînée par des commentaires ouvrant la voie à de nouvelles mesures de soutien de la Banque centrale européenne et l’espoir d’une détente des relations entre la Chine et les États-Unis.
Indices
À Toronto, le S&P/TSX a gagné 0,92%, ou 149 points, à 16503 points.
Le S&P 500 de Wall Street avançait de 0,97%, ou de 28 points, à 2917 points.
Le Dow Jones bondissait de 1,35%, ou de 353 points, à 26465 points.
Le Nasdaq s’appréciait de 1,39%, ou de 108 points, à 7953 points.
Le huard a pris 0,22% par rapport à la devise américaine, à 0,747$US
Le pétrole a bondi de 4,20%, ou de 2,18$US, à 54,11$US.
L’or s’est apprécié de 0,54%, ou de 7,20$US, à 1350,10$US.
Contexte
Washington et Pékin ont envoyé mardi des signes de détente annonçant la reprise du dialogue au plus haut niveau. Donald Trump a notamment révélé dans un tweet avoir eu une « très bonne conversation téléphonique avec le président chinois, Xi » Jinping, et assuré que les deux responsables prévoyaient de se voir au sommet du G20 au Japon la semaine prochaine.
Le conseiller économique de la Maison Blanche, Larry Kudlow, a invité à la prudence, soulignant qu’il était difficile de présager du résultat de cette rencontre.
Mais l’espoir d’une possible résolution du conflit commercial qui mine les relations entre les deux pays et affecte leurs économies a ravi les courtiers.
Ces derniers avaient déjà accueilli avec enthousiasme des commentaires du président de la BCE, Mario Draghi, qui, en ouverture du séminaire annuel de la BCE au Portugal, a estimé que des « mesures de relance supplémentaires seront nécessaires » si l’inflation continue à s’éloigner du niveau légèrement inférieur à 2 % visé par l’institut.
Ces propos ont aussi un impact de l’autre côté de l’Atlantique, car « ils ravivent l’idée qu’on est potentiellement sur le point d’assister à une nouvelle vague coordonnée de politiques monétaires accommodantes », a remarqué Patrick O’Hare, de Briefing.
Méga-commande pour Boeing
Jusqu’à ces derniers mois, la principale question était de savoir quand et à quel point les deux banques centrales allaient relever leurs taux. Mais la dégradation de la conjoncture mondiale, combinée aux tensions commerciales entre Washington, Pékin et Bruxelles, a poussé les instituts à adoucir nettement leur discours.
La Réserve fédérale, qui a débuté mardi une réunion de deux jours de son comité de politique monétaire, pourrait ainsi préparer le terrain à une prochaine baisse des taux. Une grande majorité des acteurs du marché s’attend en tout cas à ce qu’elle agisse dès juillet.
De telles mesures ont tendance à doper le marché des actions, car d’une part, elles sont destinées à stimuler l’économie et d’autre part, elles ont comme conséquence d’abaisser les rendements sur le marché obligataire. Ce qui rend plus attractifs les actifs jugés plus risqués.
Le taux d’emprunt à dix ans de la France est ainsi brièvement passé pour la première fois en territoire négatif mardi. Aux États-Unis, le taux d’emprunt à dix ans a chuté à son plus bas depuis septembre 2017 avant de se redresser un peu. Il évoluait vers 16H30 à 2,061 %.
Le Dow Jones a aussi été soutenu par la nette progression de Boeing (+5,37 %), qui a créé la surprise au deuxième jour du salon du Bourget avec l’annonce d’une intention de commande géante de 200 appareils 737 MAX par le groupe IAG.
Facebook s’est légèrement replié (-0,29 %) après avoir dévoilé les détails de son nouveau projet, la monnaie virtuelle Libra. Le titre avait toutefois bien augmenté en amont de cette nouvelle.
La société spécialisée dans le transfert d’argent MoneyGram International s’est envolée de 167,59 % après l’annonce d’un partenariat stratégique avec Ripple, une start-up ayant développé un système basé sur la « blockchain » pouvant faciliter les paiements internationaux et sa propre cryptomonnaie, XPR.
Alphabet, la maison mère de Google, s’est appréciée de 1,04 % alors que le groupe a annoncé une nouvelle collaboration avec le groupe pharmaceutique français Sanofi sous la forme d’un laboratoire « virtuel » d’innovation, pour développer de futurs médicaments et services en tirant parti des technologies de données.