Bourse: Wall Street hésite à la fin d’une semaine en baisse
LesAffaires.com et AFP|Publié le 11 Décembre 2020REVUE DES MARCHÉS. L'absence de progrès dans les négociations d'un plan de soutien à l'économie a pesé sur les indices.
REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a terminé en ordre dispersé vendredi, plutôt maussade en l’absence de progrès dans les négociations d’un plan de soutien à l’économie américaine et accusant sa première baisse hebdomadaire en trois semaines.
Les indices
À Toronto, le S&P/TSX a terminé la journée sur un recul de 44 points, ou de 0,25%, à 17 548 points.
L’indice composé S&P 500 a cédé 4 points, ou 0,13%, à 3 663 points.
Le Dow Jones, l’indice vedette de Wall Street, a progressé de 47 points, ou de 0,16%, à 30 046 points.
Le Nasdaq, fortement teinté par la techno, a perdu 27 points, ou 0,23%, à 12 377 points.
Le contexte
Sur la semaine, le Dow Jones et le Nasdaq sont en repli d’un gros demi-point de pourcentage et le S&P 500 d’un point.
«Les négociations autour d’une nouvelle aide économique américaine, quoique positives, ne vont pour l’instant nulle part», a noté Jake Scott de Schaeffer.
Les discussions bloquent au Congrès sur le plan de soutien à l’économie, démocrates et républicains n’ayant toujours pas réussi à mettre de côté leurs profondes divergences, alors que les aides sociales liées à la COVID-19 vont expirer à la fin du mois pour des millions d’Américains.
Malgré l’optimisme autour de l’arrivée imminente du vaccin Pfizer/BioNTech, les États-Unis, pays le plus touché au monde par l’épidemie, viennent d’enregistrer près de 6 000 décès de la COVID en 48 heures, et leur bilan global approche des 300 000 morts.
«Les deux facteurs qui poussent le marché vers le bas sont le manque de progrès sur le front de la relance budgétaire et les nouvelles décevantes venant du Royaume-Uni sur le Brexit», a expliqué Karl Haeling de LBBW.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a estimé vendredi l’échec des négociations post-Brexit «très très probable». Ce dernier et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen se sont laissé jusqu’à dimanche pour trancher sur «l’avenir» des pourparlers.
Les investisseurs semblaient également prendre une pause après les records engrangés ces dernières semaines: «il y a des signes d’enthousiasme excessif sur le marché et les investisseurs sont un peu partagés sur la marche à suivre», a relevé M. Haeling.
Enthousiasme démesuré?
Parmi ces signes d’enthousiasme peut-être démesuré, l’expert pointait les introductions en Bourse fracassantes cette semaine d’Airbnb et du livreur de repas DoorDash.
Le titre de la plateforme de locations de logements Airbnb, qui avait plus que doublé à son entrée en Bourse jeudi (+113%), a lâché 3,77% en clôture vendredi. DoorDash, qui avait terminé en hausse de 85% le jour de son entrée en Bourse, a perdu 5,91%.
«Personne ne sait vraiment pourquoi ces choses s’échangent à un prix si haut au-dessus de leur valeur», s’est étonné l’expert de LBBW. «Si l’ensemble du marché était ainsi en forte hausse, cela me donnerait plus de souci», a toutefois souligné le gestionnaire de portefeuille.
Le titre de Tesla a calé, après ses records des derniers jours, perdant 2,72% à 609,99 dollars alors qu’une note de Jefferies s’est dite sceptique sur la capacité du constructeur de véhicules électriques haut de gamme à dominer son marché.
Disney a grimpé de 13,59% après avoir présenté la veille aux investisseurs son offensive et ses succès dans le streaming avec Disney+.
Le titre du laboratoire Pfizer, dont le vaccin attend un feu vert imminent des autorités sanitaires américaines, a lâché 1,46%.
Le rendement obligataire sur les bons du Trésor à 10 ans perdait du terrain à 0,8931% contre 0,9063%, les obligations, une valeur sûre, attirant les investisseurs.