Bourse: Wall Street limite ses pertes
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 10 mars 2022(Photo: Getty Images)
REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a terminé en baisse jeudi, toujours mal orientée par la guerre en Ukraine et l’inflation, même si la baisse du pétrole lui a permis de limiter ses pertes.
La Bourse de Toronto a clôturé en hausse jeudi, soutenue par les secteurs liés aux ressources naturelles, pendant que les marchés américains étaient tirés vers le bas par l’annonce que l’inflation avait atteint le mois dernier un nouveau sommet de 40 ans, tandis que les discussions entre la Russie et l’Ukraine ne donnaient pas de signe de progrès.
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Les indices boursiers à la fermeture
À Toronto, le S&P/TSX a récolté 88,47 points (+0,41%) à 21 581,70 points.
À New York, le S&P 500 a terminé en baisse de 18,36 points (-0,43%) à 4 259,52 points.
Le Nasdaq a retraité de 125,58 points (-0,95%) à 13 129,96 points.
Le DOW a baissé de 112,18 points (-0,34%) à 33 174,07 points.
Le huard a terminé en hausse de 0,0026 $US (+0,327 5%) à 0,7834 $US.
Le pétrole a cédé 3,02 $US (-2,78%) à 105,68 $US.
L’or a progressé de 12,60 $US (+0,63%) à 2 000,80 $US.
Le bitcoin a descendu de 2 279,21 $US (-5,46%) à 39 485,30 $US.
Le contexte
«Les actions ont abandonné une partie des gains de la veille (…) alors qu’une nouvelle session de pourparlers entre Russie et Ukraine n’a débouché sur aucun développement positif», ont commenté, dans une note, les analystes de Briefing.com.
Les indices sont, un temps, partis loin dans le rouge, le Nasdaq abandonnant jusqu’à 2,33%, avant de reprendre un peu de hauteur.
«Les investisseurs ont bénéficié du fait que les prix du pétrole se sont encore repliés » après une première correction mercredi, a avancé Sam Stovall, responsable de la stratégie d’investissement du cabinet CFRA.
En deux séances, les cours du Brent de la mer du Nord, l’une des deux principales variétés d’or noir, ont ainsi perdu près de 15%.
«Je suis surpris que le marché résiste aussi bien», a expliqué Sam Stovall.
Le marché continue néanmoins de s’inquiéter de l’inflation et de la flambée des prix des matières premières, nourries par l’invasion de l’Ukraine, avec un baril de pétrole qui reste bien au-dessus de 100 $US.
Jeudi, l’indice des prix CPI a fait ressortir une inflation à 7,9% en février aux États-Unis, la plus élevée depuis janvier 1982.
Le marché obligataire intègre de plus en plus ostensiblement l’inflation. Le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans est repassé au-dessus de 2%, pour la première fois depuis le 25 février, au deuxième jour de l’invasion de l’Ukraine.
Le taux à 2 ans, qui rend mieux compte des anticipations du marché en matière de politique monétaire, a lui atteint 1,73%, pour la première fois depuis deux ans et demi.
« On s’attend à ce que l’inflation monte à 8,5% » en mars aux États-Unis, a prévenu Sam Stovall, « et on aura sans doute un chiffre similaire pour avril. Donc l’inflation va rester un problème. »
La remontée des taux pénalise traditionnellement les valeurs de croissance et technologiques, ce qui a pesé sur Apple (AAPL) (-2,72%), Tesla (TSLA) (-2,41%) ou Nvidia (NVDA) (-1,55%).
Parmi les capitalisations géantes, le titre Amazon (AMZN) s’est démarqué (+5,41% à $US $US) après la validation par le conseil d’administration de la division par vingt de l’action du géant technologique, pour la rendre plus accessible aux petits porteurs.
Les administrateurs du groupe de Seattle ont aussi voté le déblocage d’une enveloppe de dix milliards de $US destinée à des rachats d’actions.
Malgré le recul du pétrole et de beaucoup de matières premières, les grands acteurs du secteur ont été recherchés, à l’instar d’ExxonMobil (XOM) (+3,10%), Chevron (CVX) (+2,74%) ou EOG Resources (EOG) (+5,37%), compagnie majeure dans l’extraction du pétrole et du gaz de schiste.
Mercredi, la ministre américaine de l’Énergie, Jennifer Granholm, avait appelé les compagnies américaines à produire davantage pour soulager le marché très tendu par la baisse des exportations russes.
Par extension les entreprises de transformation de matières premières, tels l’aciériste Cleveland-Cliffs (CLF) (+7,00%) ou le fabricant d’engrais Mosaic (MOS) (+7,74%), ont aussi eux le vent dans le dos.
Les investisseurs ont, en revanche, fui les valeurs chinoises cotées à Wall Street.
Cinq sociétés chinoises ont été sommées de se conformer à des obligations comptables par les autorités américaines, faute de quoi elles risquent la radiation de la cote.
C’est notamment le cas de Yum China (YUMC) (-10,94% à 44,36 $US), qui contrôle les enseignes KFC, Pizza Hut ou Taco Bell en Chine.