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Bourse: Wall Street chute après la hausse du chômage américain

lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Mis à jour il y a 21 minutes

Bourse: Wall Street chute après la hausse du chômage américain

(Photo: Getty Images)

New York La Bourse de New York s’apprêtait à ouvrir en nette baisse vendredi et les taux obligataires chutaient, après une augmentation du taux de chômage aux États-Unis en juillet, signe d’un ralentissement de la première économie mondiale.

Les indices boursiers à l’ouverture

Contexte

Le taux de chômage américain en juillet a augmenté plus que prévu à 4,3% contre 4,1%.

C’est le plus haut taux de sans-emplois depuis octobre 2021, représentant 352 000 chômeurs de plus à 7,2 millions.

Par ailleurs 114 000 emplois seulement ont été créés le mois dernier, contre 179 000 le mois d’avant (un chiffre révisé en forte baisse) et 185 000 prévus.

Du côté du marché obligataire, les rendements chutaient de façon spectaculaire, anticipant les besoins de l’économie pour des taux plus bas. Le rendement à dix ans tombait à 3,83% au plus bas depuis plus d’un an, contre 3,93% la veille et 4,15% en début de semaine.

Le taux à deux ans, le plus influencé par celui de la Fed, tombait à 3,94% contre 4,14% la veille.

La veille déjà préoccupée par des résultats d’entreprises mitigés et des indicateurs décevants, le Dow Jones avait lâché 1,21% à 40 347,97 points, signant sa pire séance depuis mai, le Nasdaq avait reculé de 2,30% à 17 194,14 points et le S&P 500 de 1,37% à 5446,68 points.

«Ce rapport sur l’emploi est si faible que cela pourrait changer les données pour la Fed. Le marché croit maintenant, à 60%, aux chances d’une baisse des taux de 50 points de base en septembre ET en novembre», a commenté Chris Low de FHN Financial.

Cela représente un changement brutal d’état d’esprit du marché puisque jusqu’ici les investisseurs anticipaient plutôt une baisse de 25 points de base en septembre.

À la cote, le fabricant de microprocesseurs Intel (INTC) s’effondrait de 27% plombant le Nasdaq, après des résultats décevants tant sur le chiffre d’affaires que sur le bénéfice du deuxième trimestre.

Le groupe lâchait au passage, sur le papier, quelque 32 milliards de dollars américains (G$US) de valorisation boursière.

Intel a annoncé la suppression de 15 000 emplois, soit 15% de ses effectifs, pour économiser à terme 10G$US de coûts d’exploitation.

Amazon (AMZN), une des plus grosses capitalisations de Wall Street, membre du Nasdaq et du Dow Jones, enfonçait les indices, lâchant 9,81%.

Le géant du commerce en ligne et du cloud (informatique a distance) a certes doublé son bénéfice, mais son chiffre d’affaires a déçu.

Le groupe de Jeff Bezos a réalisé 148G$US de chiffre d’affaires au deuxième trimestre, en hausse de 10% sur un an, mais légèrement inférieur aux prévisions des analystes.

Les titres de Snap (SNAP), la maison mère de Snapchat, fondaient de 22%. Le groupe a réduit ses pertes à 249 millions de dollars américains (M$US) au deuxième trimestre, contre 377 millions il y a un an, mais ses prévisions pour le trimestre en cours ont déçu le marché.

La major pétrolière Exxon Mobil (XOM) gagnait 1%, ses résultats au deuxième trimestre ayant profité d’un record de production.

Le chiffre d’affaires a progressé de plus de 12% pour atteindre 93,06G$US tandis que le bénéfice net a bondi de 17,26% à 9,24 milliards, dépassant les attentes.

Chevron (CVX) en revanche a vu son bénéfice net reculer sous l’effet d’une baisse des marges de raffinage. Le chiffre d’affaires a lui progressé de 4,7% à 51,18G$US, supérieur aux attentes. L’action était sanctionnée, baissant de 2,56%.