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REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a terminé en hausse jeudi, enivrée par un cocktail fait d’une publication de société technologique, d’un plan de relance budgétaire en Chine et d’indicateurs américains de bonne tenue.
Bourse de Toronto: les gagnants et les perdants du 26 septembre
Le principal indice boursier canadien a clôturé pour la première fois à un niveau supérieur à 24 000 points, alors que la vigueur des métaux de base et d’autres secteurs a largement compensé les pertes dans le segment de l’énergie.
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Contexte
«C’était une belle journée pour être sur le marché», a résumé Kim Forrest, de Bokeh Capital Partners.
Wall Street avait été bien orientée dès mercredi soir par les résultats du fabricant de semi-conducteurs Micron (MU, +14,73% à 109,88$US), ressortis au-delà des attentes.
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Les analystes ont surtout salué les prévisions du groupe de Boise (Idaho), sensiblement supérieures aux estimations des analystes.
Lors de la conférence téléphonique de présentation des comptes, les dirigeants ont fait état d’une demande ferme pour le trimestre en cours ainsi que d’une dynamique favorable en termes de prix.
« Au-delà des chiffres de Micron, cela valide la thèse que l’effet IA (intelligence artificielle) fonctionne toujours », a commenté Kim Forrest.
La place new-yorkaise a aussi été inspirée par des nouvelles venues de Chine.
Lors d’une réunion du Bureau politique du Parti communiste chinois, les dirigeants ont réaffirmé que la Chine «[s’efforcerait] d’atteindre les objectifs» de croissance annuelle de 5%.
Selon le compte-rendu publié par l’agence Chine nouvelle, les responsables ont aussi estimé nécessaire de mener un plan de relance budgétaire.
Il s’agirait d’un complément aux mesures d’assouplissement monétaire annoncées, mardi et mercredi, par la Banque centrale de Chine.
« La Chine a fait volte-face et renoncé à sa ligne dure sur le maintien des équilibres budgétaires », a observé Kim Forrest.
Dernier développement positif, les indicateurs américains du jour, en particulier les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage, qui ont reculé à leur plus bas niveau depuis quatre mois.
Quant aux commandes de biens durables, elles sont restées stables en août, alors que les économistes tablaient sur une contraction.
Malgré ce nouveau coup de rein, « il va devenir difficile d’aller plus haut », a prévenu Patrick O’Hare, de Briefing.com, car « les valorisations sont élevées ».
L’appétit pour le risque a détourné les investisseurs du marché obligataire. Le rendement des emprunts d’Etat américains à 2 ans est remonté à 3,62%, contre 3,56% la veille en clôture. Le prix des obligations évolue en sens opposé de leur taux.
À la cote, les semi-conducteurs ont brillé, animés par Micron, notamment AMD (AMD, +3,38% à 167,49$US) et Qualcomm (QCOM, +2,61% à 172,66$US).
Exception notable, Super Micro (SMCI, -12,17% à 402,40$US), plombé par une information du Wall Street Journal selon laquelle le groupe ferait l’objet d’une enquête du ministère américain de la Justice pour de possibles manipulations comptables.
Les déclarations des dirigeants chinois ont catapulté les valeurs de République populaire cotées à Wall Street, notamment les géants du commerce électronique Alibaba (BABA, +10,03% à 105,07$US), JD.com (JD, +14,39% à 37,99$US) et PDD (PDD, +13,57% à 129,40$US).
Southwest a bondi (LUV, +5,04% à 29,93$US) après avoir relevé ses prévisions de revenus pour le troisième trimestre.
Cette révision tient au report vers la compagnie de passagers ayant été victimes d’annulations par des concurrents de Southwest lors de la panne géante entraînée par une mise à jour d’un logiciel du spécialiste de cybersécurité CrowdStrike.
Avec l’envolée de l’or et des métaux en général, les minières se sont distinguées, à l’instar de Freeport McMoRan (FCX, +7,47% à 51,91$US), Southern Copper (SCCO, +8,14% à 120,43$US) et Alcoa (AA, +9,05% à 39,28$US).