(AP Photo/Peter Morgan)
REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a terminé en hausse mercredi, portée par des achats à bon compte ainsi que par un sursaut du secteur de l’énergie nucléaire, après l’annonce d’un investissement majeur d’Amazon.
Bourse de Toronto: les gagnants et les perdants du 16 octobre
Le principal indice boursier canadien a progressé de plus de 100 points, aidé par la vigueur des actions des métaux de base et des services publics.
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La séance avait démarré sur une note contrastée, avant que les indices ne partent résolument vers le haut.
Pour Jack Ablin, de Cresset Capital, «ce sont des achats d’opportunité», après le tassement de la veille, dû à une inquiétude relative aux semi-conducteurs.
Les fabricants de puces Nvidia (NVDA, +3,13% à 135,72$US), Micron (MU, +4,72% à 109,24$US) ou Marvell Technology (MRVL, +2,86% à 81,68$US) ont ainsi repris des couleurs.
Wall Street a aussi profité de l’appétit des investisseurs pour d’autres secteurs que les nouvelles technologies, ce qui a permis au Dow Jones de briller davantage que le Nasdaq.
Des valeurs au parcours chaotique tels Disney (DIS, +2,69% à 96,75$US), Nike (NKE, +2,22% à 83,94$US) ou l’assureur santé UnitedHealth (UNH, +2,71% à 571,34$US) ont ainsi été recherchées au sein du vénérable indice.
Au-delà, le Russell 2000, composé de 2 000 PME, a fait encore mieux (+1,70%) que le Dow Jones.
La place new-yorkaise a reçu un coup de pouce inattendu du secteur de l’énergie nucléaire, après qu’Amazon a dévoilé trois accords distincts avec des sociétés du secteur.
Les trois partenariats portent sur des SMR (small modular reactors), des réacteurs de nouvelle génération considérés comme plus sûrs et moins onéreux que les centrales conventionnelles.
Après cette communication, la minière canadienne Cameco (CCJ, +7,87% à 55,78$US), spécialisée dans l’uranium, s’est envolée, de même que l’énergéticien Constellation (CEG, +5,13% à 279,80$US), qui gère plusieurs centrales conventionnelles aux États-Unis.
Les start-up NuScale (SMR, +40,01% à 19,07$US), la première à avoir obtenu l’homologation d’un SMR, et Oklo (OKLO, +41,97% à 16,54$US), présidée par le patron d’OpenAI, Sam Altman, ont elles été mises en orbite.
Wall Street a aussi célébré une série de résultats de sociétés meilleurs qu’attendu, en particulier dans la finance.
La banque d’affaires américaine Morgan Stanley (MS, +6,50% à 119,51$US) a présenté des résultats supérieurs aux attentes, grâce à une activité soutenue de ses clients stimulée par des marchés «vigoureux» et grâce à une reprise dans la banque d’investissement.
Après un temps de latence de la place américaine mardi suite à la publication de leurs comptes, Goldman Sachs (GS, +1,43% à 529,86$US), Bank of America (BAC, +1,57% à 42,80$US) et Citigroup (C, +2,57% à 64,25$US) étaient également dans le vert mercredi.
Pour Jack Ablin, les opérateurs ont aussi été rassurés par les résultats solides de banques de moindre calibre telles US Bancorp (USB, +4,70% à 49,21$US) ou First Community (FCBC, +2,59% à 45,16$US), qui sont scrutées depuis la crise bancaire du printemps 2023.
Dernier voyant au vert, les taux obligataires, qui se sont encore détendus.
Le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans ressortait à 4,01%, contre 4,03% la veille en clôture.
À la cote, Intel s’est replié (INTC, -1,54% à 22,31$US) après que l’Association chinoise de cybersécurité (CSAC), organisme professionnel aux liens étroits avec le gouvernement, a recommandé de procéder à l’examen des produits vendus par le groupe américain.
Le spécialiste des équipements de télécommunications Cisco s’est distingué (CSCO, +4,25% à 56,38$US), après avoir reçu une note favorable de Citigroup, les analystes considérant que le groupe pourrait bénéficier de son utilisation de l’intelligence artificielle.
L’action du laboratoire pharmaceutique américain Novavax a dévissé (NVAX, -19,44% à 10,15$US) après que l’Autorité de régulation des médicaments (FDA) a ordonné la suspension d’un essai clinique sur un vaccin combiné contre la grippe et la COVID-19.
La compagnie aérienne United Airlines a décollé (UAL, +12,44% à 72,01$US) après avoir fait état de résultats supérieurs aux projections et d’une demande toujours soutenue, sur fond de rationalisation de l’offre.