Bourse: Wall Street progresse, encouragée les résultats de J&J
LesAffaires.com et AFP|Publié le 16 avril 2019REVUE DES MARCHÉS. Les résultats de United Health et Johnson and Johnson sont bien accueillis par les investisseurs.
REVUE DES MARCHÉS.La Bourse de New York a terminé en légère hausse mardi, les investisseurs saluant les chiffres trimestriels de quelques grands noms de la cote comme Johnson and Johnson.
Indices
À Toronto, le S&P/TSX a perdu de 0,08%, ou de 13 points, à 16 502 points.
Le Dow Jones Industrial Average a progressé en hausse de 67 points, ou de 0,26%, à 26452 points.
Le S&P 500 a gagné 1 point, ou 0,05%, à 2907 points.
L’indice à forte coloration technologique, le Nasdaq, s’appréciait de 24 points, ou 0,30%, à 8000 points.
Contexte
Les indices se sont affichés dans le vert dès le début de la séance, entraînés par les résultats solides de plusieurs sociétés comme le groupe de produits pharmaceutiques et d’hygiène Johnson and Johnson (+1,10 %) ou le premier gestionnaire d’actifs au monde Blackrock (+3,25 %).
Bank of America, qui a fait part d’un bénéfice supérieur aux attentes, mais d’un chiffre d’affaires en légère baisse, a terminé en hausse de 0,13 %.
Le secteur financier dans son ensemble est celui qui a le plus progressé (le sous-indice le représentant au sein du S&P 500 a gagné 1,37 %), suivi par le secteur de l’énergie (+0,64 %) dans le sillage d’une hausse des cours du pétrole.
L’enthousiasme des investisseurs s’est toutefois un peu tari au fur et à mesure de la séance.
Après avoir fait part de chiffres trimestriels supérieurs aux attentes et démarré en nette hausse, l’assureur United Health a d’une part piqué du nez alors que son directeur général mettait en avant, lors d’une conférence téléphonique, les dangers que poserait selon lui une réforme du système de santé imposant une couverture universelle. Une proposition défendue actuellement par plusieurs candidats démocrates.
Membre du Dow Jones, United Health a finalement perdu 4,01 %.
« Scepticisme profond »
Par ailleurs, « même si dans leur ensemble les bénéfices des entreprises (ayant déjà dévoilé leurs résultats) dépassent les attentes, ces dernières avaient été placées très bas et surtout les chiffres d’affaires ne sont pas reluisants », a remarqué Karl Haeling de LBBW.
De façon plus générale selon lui, il flotte « un scepticisme profond sur le marché » actuellement, avec des investisseurs reconnaissant que les indicateurs se sont un peu améliorés ces dernières semaines, mais estimant que le risque d’une récession en 2020 est toujours présent.
Dans le même ordre d’idée, le patron de Blackrock, Larry Fink, a estimé que le marché des actions était actuellement plus exposé « au risque d’un soudain emballement qu’à celui d’une chute brutale ».
Malgré le niveau actuel du marché des actions, proche de ses records, « nous n’avons pas vu les investisseurs placer leur argent », a-t-il remarqué sur la chaîne CNBC. « Nous observons que les investisseurs détiennent des montants record de liquidités », préférant garder leur argent dans leurs coffres plutôt que de l’investir sur les marchés.
La séance a par ailleurs été marquée par le bond de Qualcomm (+23,21 %), qui a enregistré sa meilleure séance en 20 ans après l’annonce d’un accord amiable avec Apple (+0,01 %). Les deux groupes mettent ainsi fin à leur très longue et très coûteuse guerre judiciaire à propos du montant des redevances demandées par Qualcomm pour l’utilisation de ses puces.
L’action de Boeing s’est aussi soudainement redressée quand ont été diffusées des informations selon lesquelles l’agence fédérale de l’aviation (FAA), le régulateur américain, a jugé « acceptables » certains changements apportés par l’avionneur concernant la formation des pilotes au 737 MAX. Elle a terminé en hausse de 1,67 %.
L’opérateur télécom AT&T, qui a annoncé lundi soir avoir cédé sa participation de 9,5 % au capital de la plateforme de vidéo en ligne Hulu, s’est apprécié de 0,72 %. Disney (-1,62 %), désormais l’actionnaire majoritaire de Hulu, entend en faire l’un de ses fers de lance dans le streaming.
Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt à 10 ans sur la dette américaine progressait vers 16H40 GMT à 2,592 % contre 2,554 % lundi à la clôture.