REVUE DES MARCHÉS. Un responsable de la Fed a ouvert la voie à davantage de soutien monétaire.
La Bourse de New York a terminé légèrement dans le vert jeudi, les commentaires d’un responsable de la Banque centrale américaine (Fed) ouvrant la voie à davantage de soutien monétaire permettant d’éclipser les résultats décevants de quelques grands noms de la cote comme Netflix.
Les indices
À Toronto, l’indice S&P/TSX a pris 0,06%, ou 10 points, à 16494 points.
À New York, le S&P 500 a avancé de 0,36%, ou de 10 points, à 2995 points.
Le Dow Jones a terminé près de l’équilibre (+0,01%), à 27 222 points.
Le Nasdaq s’est apprécié de 0,27%, ou de 22,04 points, à 8207 points.
Le dollar prenait 0,19%, et s’échangeait contre 0,767$US.
Le pétrole a laissé aller 2,01%, ou de 1,14$US, à 55,64$US.
L’or a bondi de 1,69%, ou de 24,10$US, à 1447,40$US.
Le contexte
Les indices ont profité, en fin de séance, des propos de John Williams, président de l’antenne de la Banque centrale américaine (Fed) à New York, qui a estimé que même quand les taux directeurs sont proches de zéro, il ne fallait pas forcément « garder ses cartouches au sec ». Traduction, selon plusieurs experts : il a plaidé en faveur d’une baisse des taux d’intérêt, voire d’une baisse marquée.
Or ces baisses sont toujours accueillies positivement à Wall Street, car elles diminuent coût du crédit pour les ménages et les entreprises et apportent ainsi de l’huile dans les rouages de l’économie américaine.
Plus tôt dans la séance, les indices avaient été lestés par le repli des titres de quelques entreprises aux résultats trimestriels décevants, en particulier la chute de 10,3 % de Netflix.
Le géant de la vidéo en ligne a subi un revers inattendu au deuxième trimestre en attirant bien moins de nouveaux abonnés que prévu : 2,7 millions là où il en attendait 5 millions.
L’assureur santé UnitedHealth, membre du Dow Jones, a perdu de son côté 1,6 % après avoir fait part d’un bénéfice inférieur aux attentes.
Les résultats de la banque d’affaires Morgan Stanley (+0,3 %) et du groupe informatique IBM (+2,7 %) ont été mieux accueillis.
Les investisseurs restent aussi sur leurs gardes face à l’absence d’avancées notables dans les négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine.
Selon le Wall Street Journal, Pékin voudrait que Washington allège les sanctions entourant le géant chinois des télécoms et permette aux entreprises américaines de vendre certains composants à Huawei. Mais aucun consensus n’a encore émergé.
Dans une interview à la chaine CNBC, le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin a aussi reconnu qu’il restait des « problèmes difficiles » à résoudre dans les discussions. Avec le représentant américain au Commerce Robert Lighthizer, il devait s’entretenir au téléphone dans la journée avec leurs homologues chinois.
Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt sur la dette américaine à dix ans s’est replié après les propos de M. Williams et évoluait vers 16H15 à 2,027 % contre 2,045 % la veille à la clôture.