Bourse: Wall Street reprend son souffle après des records
LesAffaires.com et AFP|Publié le 26 juillet 2021(Photo: 123RF)
REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a terminé la séance de lundi en légère hausse, au terme d’une séance d’attente avant une nouvelle salve de résultats d’entreprises et la réunion de la Banque centrale américaine (Fed), mardi et mercredi.
Les indices
À Toronto, le S&P/TSX a terminé en baisse de 23 points, ou de 0,12%, à 20 164 points.
À New York, le S&P 500 a grappillé 10 points, ou 0,24%, à 4 422 points.
Le Dow Jones a monté de 82 points, ou de 0,24%, à 35 144 points.
Le Nasdaq a terminé près de l’équilibre (+0,03%), à 14 840 points.
Le huard s’envolait de 0,11%, à 0,7968 $US.
Le pétrole a gagné 0,08 $US, ou 0,11%, à 72,15 $US.
L’or flanchait de 4$US, ou 0,22%, à 1797,80 $US.
Le contexte
Après avoir démarré en légère baisse, les indices ont oscillé autour de l’équilibre durant toute la séance, faute de nouvelle susceptible d’orienter les débats, dans un volume d’échange faible.
« L’an dernier, on n’a pas eu de vacances. Donc cette année, il y a beaucoup moins de gens devant leur poste de négociation » qu’à la même période de l’été 2020, a expliqué Kim Forrest, responsable de la stratégie d’investissement chez Boker Capital Partners.
Après une clôture vendredi sur des records, avec un Dow Jones au-delà de 35 000 points pour la première fois de son histoire, le marché a repris son souffle, partisan d’une certaine « prudence », estiment dans une note les analystes de Charles Schwab.
Pour Kim Forrest, « il ne se passera pas grand-chose avant qu’on ne sache ce que (la Fed) va faire ». À l’issue de la réunion, le président de la Fed, Jerome Powell, donnera une conférence de presse mercredi.
Les opérateurs ont aussi déjà le regard tourné vers les publications de résultats de la suite de la semaine, avec Apple, Microsoft, McDonald’s ou Starbucks au programme.
Même si la croissance exceptionnelle enregistrée au premier semestre ne se reproduira sans doute pas, « beaucoup de sociétés américaines peuvent connaître 18 mois de croissance », jusque mi-2022, à la faveur d’une reprise plus lente en Europe et en Asie qu’aux États-Unis, a estimé M. Forrest.
« C’est une bonne base pour une hausse (des cours) et une raison d’acheter des actions plutôt que de l’immobilier ou des obligations », a fait valoir la spécialiste.
Les ventes de maisons neuves aux États-Unis ont fortement reculé en juin, à la surprise des analystes, enregistrant un troisième mois de repli consécutif, signe du ralentissement d’un marché chauffé à blanc en début d’année.
Côté obligations, les prix sont déjà très élevés, avec des taux proches de leurs plus bas niveaux historiques (prix et taux évoluent en sens opposés).
Au chapitre des valeurs, pour ses débuts en Bourse, le constructeur de véhicules électriques Lucid Motors a gagné 6,30 %. Le groupe avait fusionné avec une SPAC, ou « Special Purpose Acquisition Company », une société déjà cotée, mais sans activité, qui permet d’éviter une partie des contraintes réglementaires liées ordinairement à une introduction.
Le fabricant de jouets Hasbro a survolé la séance (+12,24 %), mis sur orbite par des résultats sensiblement au-dessus des attentes. Le groupe a notamment été tiré par les ventes de ses cartes à collectionner, qui ont doublé.
La plateforme d’échanges de cryptomonnaies Coinbase (+9,13 %) a fait presque aussi fort, grâce à des informations de presse faisant état de l’entrée prochaine du géant Amazon sur ce marché, pourtant démenties en cours de journée par le géant du commerce électronique.
Le nouveau signal d’un durcissement réglementaire des autorités chinoises, qui s’en sont pris samedi aux acteurs du soutien scolaire privé en Chine, a plombé les entreprises du secteur qui sont cotées à Wall Street, tels Tal Education Group (-26,67 %), New Oriental Education (-33,79 %) ou Gaotu (-28,98 %).
Le courtier en assurance britannique Aon s’est envolé (+8,21 %) après l’annonce lundi de la rupture de ses fiançailles avec son concurrent Willis Towers Watson, sur fond de réticences du ministère américain de la Justice. Willis, lui, a pris la direction opposée (-8,98 %).