Bourse: Toronto prend près de 350 points
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Mis à jour le 08 août 2024(Photo: Getty Images)
REVUE DES MARCHÉS. Le principal indice boursier canadien a gagné près de 350 points jeudi, porté par une reprise généralisée du marché.
Bourse de Toronto: les gagnants et les perdants du 8 août
La Bourse de New York a quant à elle poussé un soupir de soulagement après les turbulences du début de semaine et a repris de l’élan, favorisée par un bon indicateur sur l’emploi aux États-Unis.
Pour (re)consulter les nouvelles du marché
Les indices boursiers à la fermeture
Contexte
Les demandes hebdomadaires d’allocations chômage aux États-Unis, publiées peu avant l’ouverture du marché boursier, ont reculé plus que prévu la semaine dernière, pour s’établir à 233 000 contre 240 000 attendus.
Ce signe de bonne tenue du marché de l’emploi a permis de dissiper les inquiétudes des investisseurs quant aux risques de récession aux États-Unis.
«Pour moi, les données suggèrent que nous sommes sur la voie d’un ralentissement et non pas d’une récession», a commenté Oren Klachkin, économiste chez Nationwide Financial Markets.
Pour Adam Sarhan, analyste de 50 Park Investments, la remontée des indices traduit « un soupir de soulagement ».
« Le scénario du pire, que les marchés ont imaginé cette semaine », c’est-à-dire une récession se profilant à l’horizon aux Etats-Unis avec une détérioration du marché du travail, « ne s’est pas matérialisé », a-t-il souligné.
« Cela ne veut pas dire que les indices boursiers vont remonter aussitôt à leurs plus hauts », a tempéré l’analyste néanmoins, alors que Wall Street reste pour l’instant en baisse sur la semaine.
«Mais temporairement, le marché respire», a ajouté Adam Sarhan, interrogé par l’AFP.
Sur le marché obligataire, les taux à dix ans ont remonté, reflétant une moindre inquiétude quant à une récession.
Ils se situaient à 3,98% vers 16h10, contre 3,94% la veille, au plus haut depuis l’annonce le 2 août d’une accélération du chômage aux États-Unis qui avait commencé à secouer les marchés.
Aidant à calmer les échanges, le yen japonais, dont l’appréciation brutale avait été un facteur dans la panique de lundi, faiblissait face au dollar à 147,13 yens (-0,31%) pour un dollar.
Après la volatilité des dernières séances, les investisseurs sont revenus faire des achats à bon compte, qui ont profité à des actions comme Caterpillar (CAT, +3,18% à 336,16$US), Intel (INTC, +7,90% à 20,49$US), IBM (IBM, +3,11% à 192,61$US) ou Nike (NKE, +2,16% à 74,19$US).
Les laboratoires Eli Lilly (LLY) se sont envolés de 9,48% à 845,31$US, alors que le groupe, qui fabrique les médicaments Mounjaro contre le diabète et Zepbound contre l’obésité, a explosé les attentes du marché, à la fois sur ses résultats trimestriels et ses projections.
Eli Lilly s’attend à ce que les ventes de ces médicaments apportent trois milliards de dollars supplémentaires, ce qui porterait le chiffre d’affaires total sur l’année à au moins 45,4 milliards de dollars américains (G$US).
«On fait face à une demande incroyable et on en fait à peine la publicité!», s’est exclamé le PDG David Ricks dans une interview à CNBC.
Son concurrent danois Novo Nordisk (NVO), fabricant du best-seller du secteur (Ozempic) et aussi coté à New York, a gagné 7,50% à 128,17$US.
L’avionneur Boeing (BA), dont l’action navigue à des plus bas depuis deux ans, s’est redressé de 3,45% à 168,87$US.
Son nouveau patron, Kelly Ortberg, qui a pris jeudi ses fonctions, a reconnu dans un message adressé aux employés qu’il y avait «beaucoup» à faire pour restaurer la confiance dans le constructeur aéronautique, mais s’est montré optimiste pour l’avenir.
Sur le Nasdaq, les mégacapitalisations de la technologie ont repris le mors aux dents, comme Nvidia (NVDA, +6,13% à 104,97$US), Taïwan Semiconductors Manufacturing (TSM, +6,13% à 164,55$US) et AMD (AMD, +5,95% à 136,32$US) , qui ont gagné 6%.
Les titres de Warner Bros. Discovery (WBD) ont fondu de 8,95% à 7,02$US, le groupe de médias ayant annoncé une perte trimestrielle de près de dix milliards de dollars américains, due à une dépréciation d’actifs dans le câble.