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Bourse: Wall Street s’impatiente dans le conflit sino-américain

lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 04 mars 2019

REVUE DES MARCHÉS. Le Wall Street Journal révélait dimanche que les négociations avaient nettement avancé.

REVUE DES MARCHÉS. Wall Street a terminé dans le rouge lundi, faisant preuve de frilosité alors qu’un accord commercial entre Pékin et Washington semblait à portée de main mais que les détails manquaient, et qu’un indicateur ravivait les inquiétudes sur la santé de l’économie. Sur Bay Street, le secteur de l’énergie a reculé dans la foulée du report de la mise en service de la nouvelle Ligne 3 de l’oléoduc d’Enbridge.

Indices

À Toronto, le S&P/TSX a évolué en baisse de 0,19 %, ou 30 points, à 16 038 points. 

Le dollar canadien lâchait 0,07% 0,75 $US.

Le S&P 500 à Wall Street a perdu de 0,39 %, ou 10 points, à 2 792 points. 

Le Dow Jones, l’indice vedette de la place new-yorkaise, a reculé de 0,79 %, ou 206 points, à 25 819 points. 

Le Nasdaq a laissé aller 0,23 %, ou 17 points, à 7 577 points. 

Contexte

La Bourse de New York avait pourtant démarré la séance en hausse, saluant des informations de presse suggérant l’imminence d’un accord entre Washington et Pékin. 

Selon le Wall Street Journal, les deux parties seraient en effet prêtes, après des mois de bras de fer et de sanctions réciproques, à faire des concessions. Une rencontre entre le président américain Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping pourrait avoir lieu fin mars.

« Mais maintenant qu’on semble se rapprocher du but, les investisseurs commencent à se concentrer sur les détails et à s’interroger sur ce qui pourrait faire défaut », a avancé Christopher Low de FTN Financial. 

Il est aussi possible que « les investisseurs considèrent qu’un éventuel accord avec la Chine est déjà intégré » dans les prix des actions, a estimé Jack Ablin de Cresset Wealth Advisors en rappelant que les indices ont beaucoup grimpé depuis le début de l’année.

Les acteurs du marché ont également été ébranlés lundi par la publication d’un indicateur décevant sur les dépenses de construction, qui ont reculé de 0,6 % en décembre.

Ce n’était pas vraiment une surprise, selon M. Low. « On savait déjà avec les données sur le Produit intérieur brut que l’immobilier n’était pas très en forme au quatrième trimestre » et « que le +shutdown+ (la fermeture partielle des administrations fédérales en décembre et janvier) avait affecté plusieurs statistiques », a-t-il rappelé. 

Mais les chiffres sur la construction « viennent s’ajouter à une série de statistiques américaines et étrangères reflétant dans leur ensemble un ralentissement de l’économie », a-t-il commenté en mentionnant notamment la publication d’indicateurs décevants sur l’activité manufacturière en Corée du Sud et à Taïwan lundi, et en Chine jeudi dernier. 

Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt sur la dette à dix ans baissait à 2,725 %, contre 2,753 % vendredi à la clôture, et celui sur la dette à 30 ans à 3,095 %, contre 3,123 % en fin de semaine dernière.