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Bourse: Wall Street soutenue par l’espoir de détente commerciale

LesAffaires.com et AFP|Publié le 18 janvier 2019

REVUE DES MARCHÉS. Wall Street espère toujours une détente dans la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine.

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a fini en hausse vendredi, profitant d’un vent d’optimisme des investisseurs quant à un possible règlement du conflit commercial entre Pékin et Washington dans le sillage d’informations de presse évoquant des efforts mutuels.

À la clôture, l’indice S&P/TSX de la Bourse de Toronto gagnait 92 points, ou 0,61%, à 15 303 points.

À New York, le S&P 500 était en hausse de 34 points, ou de 1,32%, à 2 670 points.

Le Dow Jones grimpait de 336 points, ou de 1,38%, à 24 706 points.

Le Nasdaq progressait de 72 points, ou de 1,03%, à 7 157 points.

Les marchés ont accueilli avec enthousiasme des informations publiées la veille par le Wall Street Journal, évoquant une potentielle baisse ou suppression des tarifs douaniers américains imposés à la Chine dans le cadre de la guerre commerciale.

La bonne humeur s’est un peu plus généralisée vendredi lorsque l’agence Bloomberg a fait part d’un éventuel engagement de Pékin à faire reculer progressivement son large excédent commercial avec les États-Unis et l’abaisser à zéro à horizon 2024.

«Nous n’aurions pas tous ces signaux s’il n’y avait pas l’anticipation d’un réel accord», a commenté Karl Haeling de LBBW. 

La relation entre les deux pays est à l’état de «décongélation» ont, quant à eux, estimé les analystes de Wells Fargo. Celle-ci a été abîmée depuis plusieurs mois par des invectives et des tarifs douaniers punitifs réciproques.

Quatrième semaine de hausse

Ces nouvelles ont permis aux indices d’amplifier leur hausse sur l’ensemble de la semaine, le Dow Jones gagnant 2,96%, le Nasdaq 2,66% et le S&P 500 2,87%, leur quatrième semaine de hausse de suite après un mois de décembre chaotique. 

Le S&P 500 a par ailleurs réussi à dépasser cette semaine le cap technique des 2 600 points, qui représentait depuis plusieurs semaines un plafond symbolique que les investisseurs ne parvenaient pas à franchir. 

«Le marché avait fait fuir les investisseurs de manière exagérée en décembre. Désormais, ils reviennent et les mauvaises nouvelles semblent plutôt ignorées ces derniers temps», a affirmé M. Haeling.

La dégringolade de 12,97% de Tesla n’est toutefois pas passée inaperçue vendredi, le constructeur de véhicules électriques ayant annoncé qu’il allait supprimer environ 7% de ses effectifs, soit plus de 3 000 emplois, sur fond d’«avenir compliqué», selon les mots de son patron Elon Musk.

Parmi les autres valeurs, Netflix a perdu 3,99%. Avec près de 140 millions d’abonnés dans le monde, le groupe est le leader de la vidéo en streaming, mais ce succès se fait au prix d’une coûteuse course aux productions originales, révélée par ses résultats trimestriels jeudi soir.

L’émetteur de cartes de crédit American Express (AmEx) a pris 1,00%. Son titre s’était affiché en baisse lors de la première partie de séance après l’annonce de résultats trimestriels décevants, marqués à la fois par une hausse des coûts et une augmentation des provisions liées aux défaillances des clients.

JPMorgan Chase a avancé de 1,62%. Jamie Dimon, le PDG de la banque américaine, va toucher 31 millions de dollars pour l’année 2018, en hausse de 5,1%, une somme record qui pourrait faire de lui le dirigeant le mieux payé de Wall Street.

Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt sur la dette à dix ans montait à 2,787% en fin d’après-midi, contre 2,750% jeudi à la clôture, et celui à 30 ans progressait à 3,102%, contre 3,074% la veille.