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REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a conclu vendredi sur des records, un rebond décisif après le malaise de lundi, qui permet d’afficher un nouveau gain hebdomadaire, le quatrième en cinq semaines.
La Bourse de Toronto a été soutenue par ses secteurs de l’industrie et des technologies de l’information.
Les indices
À Toronto, le S&P/TSX a monté de 90 points, ou de 0,45%, à 20 188 points.
À New York, le S&P 500 a augmenté de 44 points, ou de 1,01%, à 4 411 points.
Le Dow Jones a pris 238 points, ou 0,68%, à 35 061 points.
Le Nasdaq a avancé de 152 points, ou de 1,04%, à 14 836 points.
Le dollar canadien cédait 0,07%, à 0,7955 $US.
Le pétrole a gagné 0,30 $US, ou 0,42%, à 72,21 $US.
Le cours de l’or a glissé de 3,50 $US, ou 0,19%, à 1801,90 $US.
Le contexte
Après la frayeur de lundi où les indices avaient connu la pire séance de l’année à cause des craintes de l’impact économique du variant Delta, Wall Street a affiché finalement des gains hebdomadaires.
Sur la semaine, le Dow Jones est en progrès de 1,09 %, le Nasdaq de 2,84 % et le S&P 500 de 2,02 %.
« La résilience du marché s’est poursuivie après les inquiétudes (…) du début de semaine où l’on pensait avoir peut-être atteint un pic de croissance économique », ont souligné les analystes de Schwab.
Pour Marris Ogg, de Tower Bridge Advisors, « les résultats d’entreprises ont tiré les cours des actions à la hausse ».
« C’est encourageant de voir qu’on atteint de nouveaux records en plein milieu de la saison des résultats », a ajouté la gestionnaire de portefeuille.
À la veille d’une réunion monétaire de la Fed la semaine prochaine, les inquiétudes quant à la persistance de l’inflation, qui avaient aussi inquiété les marchés, se sont un peu calmées.
« De toute évidence, les bons du Trésor ne nous montrent pas que nous allons avoir de l’inflation », note Marris Ogg alors que les rendements de la dette américaine à 10 ans sont restés stables à 1,27 %.
« La plupart des entreprises semblent nous dire, à part Intel, que les goulets d’étranglement dans la chaîne d’approvisionnement », qui causent notamment les hausses de prix, « vont se résorber dans les quatre à cinq mois à venir », a ajouté la spécialiste.
Parmi les résultats trimestriels du jour, American Express (+1,33 %), membre du Dow Jones, a vu son chiffre d’affaires bondir de 33 % au 2e trimestre, après cinq trimestres consécutifs de baisse, grâce au regain d’achats des consommateurs.
Du côté de la technologie, Snap a bondi de 23,90 % à 78,02 dollars après avoir annoncé la veille une progression plus forte qu’attendue des utilisateurs quotidiens de l’application Snapchat, à 293 millions. Cette performance et celle de Twitter (+3,05 %) se sont étendues aux autres réseaux sociaux comme Pinterest (+5,78 %) et Facebook (+5,30 %), qui annoncera ses résultats la semaine prochaine.
Plusieurs actions de groupes chinois ont connu une nouvelle séance de tourmente alors que Pékin durcit son action règlementaire à l’encontre notamment des entreprises du pays cotées à l’étranger.
Le « Uber chinois », Didi a chuté de 20,98 % à 8,06 dollars alors que les régulateurs chinois envisagent de prendre des sanctions exemplaires à l’encontre de la start-up, dont une amende record.
Cela intervient après la levée de 4,4 milliards de dollars par Didi lors de son entrée fin juin à la Bourse de New York, à laquelle Pékin n’était pas favorable.
Le géant du commerce en ligne Alibaba, lui-même cible d’une amende de 2,3 milliards d’euros en avril, a perdu 3,51 % à Wall Street à 206,53 dollars.
À court terme, cette pression de Pékin pour durcir les conditions de cotation à l’étranger pour ses entreprises dans un contexte de rivalité croissante avec les États-Unis, « signifie que la Chine va faire moins affaire avec les États-Unis et vice-versa », notait Marris Ogg de Tower Bridge Advisors. « Ce n’est certainement pas un plus ».