Bourse: Wall Street termine en forte hausse une semaine volatile
LesAffaires.com et AFP|Publié le 04 janvier 2019REVUE DES MARCHÉS. L'annonce de la Fed, la reprise des discussions avec la Chine et les données sur l'emploi rassurent.
REVUE DES MARCHÉS. Wall Street a terminé en forte hausse vendredi, poussée par des propos jugés conciliants du patron de la Banque centrale américaine Jerome Powell sur les taux, ainsi que par un rapport solide sur l’emploi aux États-Unis et des mesures chinoises.
Indices
À la fermeture, le Dow Jones Industrial Average, l’indice vedette de la place new-yorkaise a gagné 3,29%, ou 746 points, à 23 433 points.
Le Nasdaq à forte coloration technologique a pris 4,26%, ou 275 points, à 6 738 points.
L’indice composé, le S&P 500, avançait de 3,43%, ou 84 points, à 2 531 points.
À Toronto, le S&P/TSX prenait 1,50%, ou 213 points, à 14 426 points.
Le dollar canadien a pris 0,84%, atteignant 0,7475$US.
Contexte
Le patron de la Fed a redonné le sourire à des investisseurs déboussolés ces dernières semaines par la politique de hausses de taux de l’institution.
Lors d’une conférence à Atlanta (Géorgie) réunissant l’actuel président de la Fed et ses deux prédécesseurs, M. Powell a affirmé que « la politique monétaire n’est pas sur une trajectoire pré-établie ».
« Nous sommes toujours préparés à changer le cours de notre politique monétaire de façon significative si nécessaire », a poursuivi le président de la Banque centrale, en référence à la politique de hausses de taux et aux inquiétudes qu’elle suscite auprès des investisseurs.
« M. Powell a énormément rassuré sur sa flexibilité », a indiqué Gregori Volokhine de Meeschaert Financial Services.
« Il s’agit de détails subtils, mais les banquiers centraux sont très contraints dans leur capacité à modifier leur communication entre les réunions officielles », a commenté pour sa part Chris Low de FTN Financial. Il a ajouté que « ce sont les éléments que les marchés avaient besoin d’entendre ».
Les onze sous-secteurs qui composent l’indice élargi S&P 500 ont terminé en forte hausse, le secteur technologique profitant du rebond le plus important avec 4,40 %.
« Spectaculaire »
Vilipendé ces derniers jours par Donald Trump en raison de ses choix monétaires, M. Powell a par ailleurs indiqué qu’il ne démissionnerait pas si le président le lui demandait.
Avant la prise de parole de M. Powell, Wall Street avait déjà démarré la séance d’un bon pied grâce au traditionnel rapport mensuel américain sur les créations d’emplois, jugé « spectaculaire » par les analystes de Pantheon Marco.
En décembre, 312 000 postes ont été créés, le salaire horaire moyen a augmenté fortement, et la hausse du taux du taux de chômage à 3,9 % à été liée à une augmentation du taux de participation à l’emploi, un élément également perçu positivement.
Wall Street, tout comme les places financières à travers le monde, avait également profité de l’annonce de la Banque centrale chinoise (PBOC) de mesures de soutien à l’économie du pays dans un contexte de guerre commerciale entre Pékin et Washington.
Après avoir été fortement secouées la veille, les entreprises chinoises cotées à Wall Street ont connu une séance de progression considérable, Alibaba prenant 7,01 %, JD.com 9,43 % et Baidu 4,03 %.
Elles ont également bénéficié de la confirmation par le ministère chinois du Commerce d’une rencontre entre des négociateurs de Pékin et Washington lundi et mardi en Chine pour tenter d’apaiser leur bras de fer commercial.
L’appétit retrouvé des investisseurs pour les actifs risqués faisait nettement reculer le marché obligataire américain, à l’inverse de la séance de jeudi : le taux d’intérêt sur la dette à dix ans montait à 2,666 % vers 16H40, contre 2,554 % jeudi à la clôture, et celui à 30 ans à 2,978 %, contre 2,903 %.
Parmi les autres valeurs, Square a avancé de 10,99 %. Le groupe spécialisé dans le paiement mobile a annoncé la nomination de Amrita Ahuja au poste de directrice financière, fonction qu’elle occupait jusqu’à présent chez Blizzard Entertainment.
Le groupe hôtelier Marriott (+5,97 %), qui a déploré en novembre avoir été victime d’un mégapiratage informatique, a finalement annoncé qu’il a touché moins de clients que prévu. Mais les pirates ont eu accès aux informations de plus de cinq millions de passeports, a également indiqué vendredi le géant mondial de l’hôtellerie.