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Bourse: Wall Street termine en hausse

lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 26 janvier 2023

Bourse: Wall Street termine en hausse

(Photo: 123RF)

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a terminé en hausse jeudi, enjouée par une série d’indicateurs meilleurs qu’attendu qui consolident la thèse d’un atterrissage en douceur de l’économie américaine, un scénario favorable aux marchés actions.

La Bourse de Toronto a quant à elle opéré un revirement, récupérant les pertes affichées plus tôt dans la séance pour finalement clôturer en hausse.

 

Pour (re)consulter les nouvelles du marché 

Les indices boursiers à la fermeture

À Toronto, le S&P/TSX a avancé de 100,90 points (+0,49%) à 20 700,50 points.

À New York, le S&P 500 a monté de 44,21 points (+1,10%) à 4 060,43 points.

Le Nasdaq a avancé de 199,06 points (+1,76%) à 11 512,41 points.

Le DOW a gagné 205,57 points (+0,61%) à 33 949,41 points.

Le huard a monté de 0,0034$ US (+0,4580%) à 0,7509$ US.

Le pétrole a haussé de 1,09$ US (+1,36%) à 81,24$ US.

L’or a retraité de 12,60$ US (-0,65%) à 1 930,00$ US.

Le bitcoin a cédé 487,51$ US (-2,07%) à 23 078,59$ US.

 

Le contexte

Le chiffre vedette du jour a été celui de la croissance, qui a atteint 2,9% en rythme annuel au quatrième trimestre aux États-Unis, soit mieux que les 2,8% attendus par les économistes, a indiqué jeudi le département américain du Commerce.

«L’économie continue de se montrer très résiliente malgré les hausses de taux abruptes», a commenté Chris Zaccarelli, d’Independent Advisor Alliance, pour lequel «cela lui prend beaucoup plus de temps pour tomber en récession que beaucoup l’imaginaient il y a encore quelques mois».

Une fois n’est pas coutume, tous les voyants macroéconomiques étaient au vert jeudi, avec notamment les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage, tombées à leur plus bas niveau depuis avril 2022.

«C’est le contraire de ce qu’on lit dans les gros titres en ce moment», a commenté Nick Reece, de Merk Investments, en référence aux annonces de plans sociaux, principalement dans le secteur de la technologie.

Autre fait notable, la ruade des commandes de biens durables en décembre (+5,6%), dont le rythme est plus du double de ce qu’attendaient les économistes (+2,5%).

Même le marché de l’immobilier, qui se contracte depuis plusieurs mois, a repris des couleurs, avec une accélération des ventes de logements neufs en décembre par rapport au mois précédent.

Malgré ce tableau d’une économie américaine ensoleillée, le marché obligataire n’a que modestement réagi. Le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans s’est tendu à 3,49%, contre 3,44% la veille en clôture.

Il y a encore quelques semaines, «lorsque les données étaient bonnes, on s’inquiétait de voir la Fed (banque centrale américaine) se montrer plus offensive» sur le plan de sa politique monétaire, rappelle Nick Reece, ce qui faisait souvent reculer les indices et grimper les taux obligataires.

«Mais aujourd’hui, les bonnes nouvelles sont bien prises et les mauvaises nouvelles sont négatives», poursuit-il. «C’est une relation plus normale» entre indicateurs et marchés.

Une économie en meilleure santé que prévu, des taux qui se stabilisent, le constat a incité les investisseurs à se tourner vers des valeurs technologiques, de croissance ou simplement délaissées en 2022.

Meta (META, +4,10% à 147,30$ US), Alphabet (GOOGL, +2,51% à 97,52$ US) et Microsoft (MSFT, +3,07% à 248,00$ US) ont été particulièrement sollicités, mais c’est Tesla qui a emporté la mise (TSLA, +10,97% à 160,27$ US), au lendemain de la publication après Bourse, de résultats records et supérieurs aux attentes.

Les investisseurs n’ont pas tenu rigueur au constructeur de la légère contraction de ses marges liée notamment à des baisses de prix. Depuis le 3 janvier, Tesla a pris près de 50%.

Chevron a été recherché (CVX, +4,79% à 187,66$ US) après avoir annoncé, mercredi après Bourse, le lancement d’un nouveau programme de rachats d’actions, d’un montant maximum de 75 milliards de dollars, l’un des plus élevés jamais vus.

Mastercard a reculé (MA, -1,37% à 377,14$ US) malgré des résultats meilleurs que prévu, les opérateurs s’inquiétant d’une décélération de la croissance du spécialiste des cartes de crédit et de paiement.

Southwest Airlines a été sanctionné (LUV, -3,32% à 35,68$ US) pour la publication d’une perte nette d’une ampleur inattendue, principalement attribuable aux perturbations monstres qu’a connu la compagnie durant le passage fin décembre de la tempête hivernale Elliott, qui lui ont coûté 800 millions de dollars.

Son rival American Airlines s’en est mieux tiré (AAL, +2,15% à 16,61$ US), ayant fait mieux que les estimations au quatrième trimestre.

Le site d’information en ligne BuzzFeed a été propulsé (BZFD, +119,88% à 2,09$ US) par un article du Wall Street Journal faisant état d’un partenariat avec Meta pour aider les créateurs de contenu sur Facebook à générer davantage de trafic.

Le géant de l’industrie chimique Dow a résisté (DOW, +0,36% à 58,10$ US), après avoir enregistré une chute de son chiffre d’affaires trimestriel (-17% sur un an) du fait d’un ralentissement de l’économie qui affecte l’ensemble de ses activités. Dow a lancé un programme d’économies d’un milliard de dollars, qui inclut notamment la suppression de 2 000 emplois.

Les annonces de plans sociaux se multiplient depuis plusieurs semaines. Mercredi, c’était au tour de la société informatique IBM (IBM, -4,50% à 134,43$ US) de dévoiler un programme de 3 900 suppressions de postes.

La chaîne de magasins d’articles de maison Bed Bath & Beyond (BBBY, -22,22% à 2,52$ US) a indiqué jeudi avoir fait défaut sur une partie de sa dette et ne pas écarter un dépôt de bilan.