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Bourse: Wall Street termine en hausse

lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 04 octobre 2023

Bourse: Wall Street termine en hausse

(Photo: 123RF)

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a terminé en hausse, mercredi, agréablement surprise par le reflux des taux obligataires et un chiffre de créations d’emplois très inférieur aux attentes, qui laissent espérer la fin du durcissement monétaire de la banque centrale américaine.

La Bourse de Toronto a clôturé sur un léger gain mercredi, les gains des secteurs des services aux collectivités et des technologies de l’information ayant eu le dessus sur les reculs des groupes de l’énergie et des métaux pour batteries, tandis que les grands indices américains ont avancé eux aussi.


  Pour (re)consulter les nouvelles du marché

 

Les indices boursiers à la fermeture

À Toronto, le S&P/TSX montait de 13,89 points (+0,07%) à 19 034,81 points.

À New York, le S&P 500 prenait 34,30 points (+0,81%) à 4263,75 points.

Le Nasdaq haussait de 188,00 points (+1,28%) à 14 902,50 points.

Le DOW montait de 127,17 points (+0,39%) à 33 129,55 points.

Le huard diminuait de 0,0018$US (-0,2523%) à 0,7274$US.

Le pétrole perdait 4,79$US (-5,37%) à 84,44$US.

L’or chutait de 4,80$US (-0,26%) à 1836,70$US.

Le bitcoin haussait de 324,90$US (+1,19%) à 27 732,42$US.

 

Le contexte

«Le rapport ADP a été le déclencheur aujourd’hui», a commenté Steve Sosnick, d’Interactive Brokers.

Il a montré que le secteur privé n’avait créé que 89 000 postes en septembre, soit quasiment la moitié des 150 000 qu’attendaient les économistes.

«Le marché du travail redescend en température», a relevé Jeffrey Roach, de LPL Financial, «ce qui ôte de la pression à la Fed, qui s’inquiète d’un second tour d’inflation», phénomène qui se caractérise par une hausse des salaires pour compenser l’inflation, ce qui fait encore augmenter les prix et crée une spirale.

Les opérateurs ont d’ailleurs observé une nouvelle décélération de la progression des salaires, pour le douzième mois consécutif, selon le cabinet ADP.

Ces données ont rafraîchi le marché obligataire, en surchauffe depuis plusieurs semaines.

Le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans, qui avait atteint, plus tôt, un nouveau sommet de 16 ans, à 4,88%, retombait à 4,73%, contre 4,79% la veille en clôture.

«Obligations et actions étaient trop descendues», selon Steve Sosnick, «et il est logique qu’avec une détente des taux, elles remontent.» Le prix des obligations évolue en sens opposé de leur rendement.

L’enthousiasme a été tempéré par le fait que les chiffres de l’ADP sont souvent jugés peu fiables pour prédire ceux du rapport mensuel sur l’emploi publié par le ministère du Travail, dont la prochaine cuvée est attendue vendredi.

En outre, d’autres indicateurs publiés mercredi après le rapport ADP ont relativisé le ralentissement de l’économie américaine, a souligné José Torres d’Interactive Brokers.

L’indice ISM a ainsi montré que l’activité dans les services était restée nettement en expansion en septembre aux États-Unis, à 53,6% (tout chiffre supérieur à 50% témoigne d’une croissance).

Le petit rebond que s’est offert la place new-yorkaise est surtout le fait des sept plus grosses capitalisations américaines, toutes issues du secteur technologique à l’exception de Tesla (TSLA, +5,93%), qui ont tiré la cote.

Parmi elles, Alphabet (GOOG, +2,23%) et Amazon (AMZN, +1,83%) ont été les plus en vue.

«Quand les sept sont dans le vert, il est très difficile pour les grands indices de ne pas monter», a résumé Steve Sosnick.

Sous l’effet d’une chute des cours de l’or noir, les valeurs pétrolières ont été chahutées, à l’image d’ExxonMobil (XOM, -3,74%) et Chevron (CVX, -2,33%).

Intel (INTC) a été recherché (INTC, +0,67%) après avoir annoncé, mardi, son intention de scinder sa filiale Programmable Solutions du reste du groupe et de l’introduire en Bourse.

Cette division fabrique des puces électroniques que leurs acquéreurs peuvent programmer selon leurs besoins. Elles sont notamment utilisées dans les centres de stockage de données, dans l’aéronautique et la défense.

Boeing (BA) a reculé (BA, -1,16%) malgré l’annonce, mardi après Bourse, d’une commande ferme de 50 appareils 787-9 Dreamliner par United (UNG, +2,17%), qui a levé une option prise lors d’une précédente commande.

Ces avions ne seront pas livrés avant 2028, mais la compagnie américaine souhaitait prendre les devants et anticiper d’éventuels retards de livraison.

Amgen (AMGN) est monté (AMGN, +1,70% à 261,95 dollars américains) malgré la publication d’une note de l’Agence américaine du médicament, la FDA, qui a émis des réserves sur les études cliniques relatives au Lumakras, un traitement contre le cancer du poumon.

Ford (FORD) a fait marche arrière (FORD, -0,66%) malgré la hausse (+7,7%) de ses ventes au troisième trimestre aux États-Unis.