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Bourse: Wall Street termine en nette baisse

LesAffaires.com et AFP|Publié le 07 février 2019

REVUE DES MARCHÉS. Les inquiétudes sur la croissance mondiale rattrapent les marchés.

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a terminé en nette baisse jeudi, plombée par un regain de doutes sur les négociations commerciales entre Pékin et Washington, par des inquiétudes sur la croissance mondiale et par des résultats d’entreprises mitigées.

Indices

À Toronto, le S&P/TSX a laissé aller 0,06 %, ou 8 points, à 15 703 points.

Le dollar canadien s’est résorbé de 0,70%, s’échangeant contre 0,7516 $US.

Le Dow Jones, indice vedette de la place new-yorkaise, a reculé de 0,87 %, ou 220 points, à 25 169 points. 

Le Nasdaq a glissé de 1,18 %, ou 86 points, à 7 288 points. 

Le S&P 500 a perdu 0,94 %, ou 25 points, à 2 706 points.

Contexte

Wall Street avait terminé déjà dans le rouge mercredi, l’indice S&P 500 (-0,22 %) interrompant une série de cinq hausses de suite dans le sillage de comptes trimestriels de sociétés mitigés tandis que le Dow Jones perdait 0,08 % et le Nasdaq 0,36 %. Malgré une journée plus difficile pour les producteurs de cannabis, le S&P TSX a terminé la journée en légère hausse de 0,06%.

Les indices, qui avaient nettement rebondi après une période turbulente fin 2018, continuaient jeudi à se replier alors que les résultats du jour étaient sans éclat. 

Twitter en particulier chutait de 9,15 %, affecté par une prévision décevante pour le chiffre d’affaires du trimestre en cours. Le groupe a pourtant affiché des résultats supérieurs aux attentes de Wall Street sur les trois derniers mois de 2018.

Les chiffres de la société Tapestry, maison mère des marques de maroquinerie Coach et Kate Spade, étaient aussi reçus fraîchement, le titre plongeant de 16,97 %.

Mais « les inquiétudes sur la situation économique de l’autre côté de l’Atlantique semblent aussi peser sur l’état d’esprit des courtiers », ont remarqué les analystes de Wells Fargo en mettant en avant des statistiques décevantes en Allemagne et la forte révision à la baisse par la Banque d’Angleterre de sa prévision de croissance pour 2019 au Royaume-Uni, en raison notamment de l’incertitude grandissante autour du Brexit. 

La Commission européenne a aussi fortement abaissé jeudi ses prévisions de croissance 2019 pour la zone euro, avec un ralentissement particulièrement important en Allemagne et Italie.

Nouveau géant bancaire

Pour le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, cet « essoufflement relatif » est dû d’une part à des facteurs extérieurs, tels que « l’incertitude élevée sur les politiques commerciales, notamment entre les États-Unis et la Chine », mais aussi à des raisons internes propres aux trois grands pays de la zone euro.

Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt sur la dette à dix ans reculait à 2,669 %, contre 2,695 % mercredi à la clôture, et celui à 30 ans à 3,015 %, contre 3,033 % la veille.

Parmi les autres valeurs du jour, les banques BB&T et SunTrust prenaient respectivement 2,93 % et 8,80 % après avoir annoncé leur fusion. Le rapprochement des deux établissements va créer la sixième plus grosse banque américaine en termes d’actifs. 

Yum Brands, la maison mère des chaînes de restaurants KFC, Pizza Hut et Taco Bell, a déçu en faisant part d’un chiffre d’affaires et d’un bénéfice net en repli et reculait de 1,31 %.

Toujours dans la restauration rapide, Dunkin’ Brands, qui chapeaute les chaînes Dunkin’ Donuts et Baskin Robbins, cédait 3,47 % après un chiffre d’affaires au quatrième trimestre plus faible qu’anticipé par les analystes de Wall Street. 

La chaîne Chipotle Mexican Grill bondissait en revanche de 13,24 % après un bénéfice meilleur que prévu sur cette même période. 

Match Group montait de 9,96 % après des résultats trimestriels dopés par la forte croissance de son site de rencontres Tinder et ses 4,35 millions de membres fin décembre.