REVUE DES MARCHÉS. Hier les indices ont clos l'exercice en baisse, lestés par les indicateurs contradictoires.
REVUE DES MARCHÉS. Wall Street a clôturé en hausse pour la dernière séance de la semaine vendredi, aidée par un optimisme croissant quant à une issue rapide de la guerre commerciale Pékin-Washington, et des données encourageantes en provenance de Chine. La Bourse de Toronto a enregistré un dixième gain hebdomadaire en autant de semaines, soutenu par une reprise généralisée au cours de la séance de vendredi.
Indices
Le S&P/TSX de Toronto a pris 0,43 %, ou 69 points, à 16 068 points.
Le Dow Jones a avancé de 0,43 %, ou 110 points, à 26 026 points.
Le S&P 500 a gagné 0,69 %, ou 19 points, à 2 803 points.
Le Nasdaq s’est apprécié de 0,83 %, ou 62 points, à 7 595 points.
Contexte
« Jour après jour, on se rapproche d’une percée sur le front de la guerre commerciale » entre Pékin et Washington, a affirmé Alan Skrainka de Cornerstone Wealth Management.
Le président américain Donald Trump et son homologue Xi Jinping pourraient se rencontrer mi-mars pour sceller un accord commercial, a indiqué vendredi l’agence Bloomberg.
Les indices ont également profité d’une série de nouvelles positives en provenance de Chine qui ont porté les places financières dans le pays et aidé Wall Street par la même occasion.
Vendredi, un indice chinois indépendant a contredit une autre statistique officielle publiée la veille, en affirmant que l’activité manufacturière chinoise s’était redressée le mois dernier et avait retrouvé son plus haut niveau depuis trois mois. Les investisseurs y voient un signe que l’économie chinoise pourrait ralentir moins qu’anticipé, ce qu’ils jugent positif pour l’économie mondiale et notamment américaine.
Les places chinoises ont par ailleurs bien réagi à l’annonce jeudi du quadruplement des titres chinois au sein des indices mondiaux de la société de services financiers américaine MSCI. Ces indices servent de référence aux grands fonds d’investissement.
10e semaine de hausse pour le Nasdaq, une première depuis 1999
Les marchés ont aussi accueilli positivement des chiffres sur l’inflation américaine. Sur un an, celle-ci a ralenti, selon l’indice des prix basé sur les dépenses de consommation (PCE) publié vendredi, à 1,7 % en décembre, soit loin de l’objectif de 2 % fixé par la Banque centrale américaine. Hors des prix volatils, elle s’est fixée à 1,9 %.
Cette inflation plutôt maîtrisée conforte la Fed dans la pause qu’elle a signalée sur ses hausses de taux d’intérêt, ce qui est de nature à soutenir l’activité de crédit pour les Américains.
Ces données économiques ont permis aux indices de reprendre leur hausse après quelques séances de flottement. Sur les deux premiers mois de l’année, le Dow Jones s’est envolé de 11,1 %, le Nasdaq de 13,5 % et le S&P 500 de 11 %.
Le Dow Jones a terminé la semaine en repli de 0,02 % et le S&P 500 a progressé quant à lui pour la cinquième semaine de suite (+0,39 %). Le Nasdaq a engrangé de son côté 0,90 % depuis la clôture de vendredi dernier, soit sa dixième semaine de hausse d’affilée, une séquence qui n’a pas été observée depuis la bulle techno 1999.
Le S&P 500 s’offre aussi un symbole: il a franchi le cap de 2800, à sa quatrième tentative depuis octobre.
Parmi les valeurs du jour, le groupe textile Gap a annoncé jeudi une vaste restructuration comprenant sa scission en deux entreprises, cotées séparément en Bourse. Le titre a bondi de 16,18 %.
Tesla a chuté de 7,84 %. Le constructeur automobile a lancé jeudi une version moins chère de la Model 3, censée le faire passer de fabricant de véhicules électriques de niche à un groupe industriel. Il vendra par ailleurs désormais directement ses voitures en ligne, fermant ainsi ses boutiques à travers le monde. Mais l’annonce de jeudi, très attendue après un tweet énigmatique la veille du PDG de Tesla Elon Musk, a déçu les investisseurs.
eBay a avancé de 0,54 %. Le groupe de ventes aux enchères sur internet a annoncé la mise en place d’une revue stratégique de ses actifs, mettant l’accent sur StubHub et eBay Classified Group. La société a également réservé deux sièges à son conseil d’administration à des administrateurs indépendants, dont l’un au groupe activiste Elliott Management.
Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt sur la dette à dix ans montait à 2,754 % vers 16h50 contre 2,715 % jeudi à la clôture, et celui sur la dette à 30 ans à 3,123 %, contre 3,080 % la veille.