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Bourse: Wall Street termine le premier trimestre dans le vert

lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 31 mars 2023

Bourse: Wall Street termine le premier trimestre dans le vert

(Photo: Getty Images)

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a terminé vendredi dans le vert, clôturant sur une note positive un premier trimestre 2023 agité.

Toronto a grimpé de plus de 150 points vendredi, réussissant à terminer le premier trimestre de l’année en hausse malgré les difficultés connues par le secteur bancaire plus tôt ce mois-ci. 

 

Pour (re)consulter les nouvelles du marché

Les indices boursiers à la fermeture

À Toronto, le S&P/TSX a avancé de 158,90 points (+0,80%) à 20 099,89 points.

À New York, le S&P 500 a augmenté de 58,48 points (+1,44%) à 4 109,31 points.

Le Nasdaq a haussé de 208,43 points (+1,74%) à 12 221,91 points.

Le DOW a progressé de 415,12 points (+1,26%) à 33 274,15 points.

Le huard a progressé de 0,000 3 $US (+0,040 7%) à 0,739 9 $US.

Le pétrole a avancé de 1,33 $US (+1,79%) à 75,70 $US.

L’or a terminé en baisse de 10,70 $US (-0,54%) à 1 987,00 $US.

Le bitcoin a augmenté de 263,01 $US (+0,94%) à 28 390,63 $US.

 

Le contexte

« Les marchés financiers ont continué de se stabiliser cette semaine, les inquiétudes sur le secteur bancaire se dissipant », ont résumé les analystes d’Oxford Economics.

Le président Joe Biden avait appelé jeudi à renforcer la surveillance bancaire en rétablissant l’obligation de tests de résistance pour les banques de taille intermédiaire.

Les investisseurs ont aussi été encouragés par la modération de l’inflation au mois de février aux États-Unis, à 5% sur un an contre 5,3% le mois précédent, selon l’indice PCE, privilégié par la Réserve fédérale (Fed).

Sur un mois seulement, la hausse des prix s’est également ralentie, à 0,3%, légèrement en dessous des attentes des analystes, qui prévoyaient 0,4%, selon le consensus publié par briefing.com.

« C’est une bonne nouvelle du côté de l’inflation, surtout après l’accélération alarmante des prix en janvier », a souligné Chris Low de FHN Financial.

« Mais l’attention du marché va se focaliser sur l’emploi pour mars qui sera publié la semaine prochaine », a-t-il averti.

Sur le trimestre, qui a connu en mars une mini-panique bancaire parmi les banques régionales et une nouvelle hausse des taux de la Fed, l’indice élargi S&P 500, le plus représentatif du marché, a marqué une hausse de 6,7% et le Nasdaq de plus de 16%. Le Dow Jones est revenu à son niveau du début de l’année.

« Le marché rebondit notamment parce qu’il a réussi à passer un test majeur avec la crise bancaire. Le système financier américain a plié, mais n’a pas rompu », a commenté pour l’AFP Adam Sarhan de 50 Park Investments. 

Selon lui, « l’environnement est favorable à une hausse des actions, car de nombreux investisseurs sont restés sur la touche » depuis un an et « beaucoup d’argent n’est pas investi qui ne demande qu’à travailler ». « Ce pourrait être le début d’un nouveau marché haussier », assure-t-il. 

Seule ombre au tableau des indicateurs, la confiance des consommateurs a reculé en mars, pour la première fois en quatre mois, à 62 points contre 67 points en février, selon l’enquête de l’Université du Michigan.

Du côté des valeurs, tous les secteurs du S&P ont conclu dans le vert, menés par les dépenses des consommateurs (+2,61%), l’immobilier (+2,15%) et les services de communication (+2,07%). 

La banque régionale First Citizen (FIZN), qui a racheté la SVB en faillite, a grimpé de 4,21% à 973,10 dollars.

Les titres des grands magasins ont eu le vent en poupe comme Macy’s (MACY) ou Target (TGT) qui ont gagné plus de 3%.

Le constructeur de véhicules électriques Nikola (NKLA) a calé de façon abrupte perdant 13,57% à 1,21 dollar. Le constructeur a annoncé la veille la vente d’actions pour 100 millions de dollars à un prix inférieur à la cotation de jeudi, afin de se constituer des réserves.

L’action Tesla (TSLA) , elle, s’est envolée de 6,24% à 207,46 dollars.

La société spécialisée dans les lancements de petits satellites Virgin Orbit, en difficulté après l’échec d’une mission spatiale, a lâché encore plus de 41% à 20 cents.

L’entreprise du milliardaire britannique Richard Branson va licencier 85% de ses salariés, selon un document publié sur le site du gendarme de la Bourse américaine (SEC).

Sur le marché obligataire, les rendements sur les bons à dix ans se sont nettement détendus à 3,46% contre 3,55% la veille. Le rendement à deux ans a glissé à 4,03% contre 4,11% jeudi.

Pour Art Hogan, de B. Riley Wealth Management, la séance a été marquée par une forte aversion pour le risque, « car on ne sait pas ce qui pourrait se passer durant le week-end » sur le front des banques.
Première victime de ce climat, la banque régionale américaine First Republic, considérée comme le prochain maillon faible de la crise bancaire, qui a plongé de 33,00%, après avoir rebondi de près de 10% la veille.
L’annonce, jeudi, de l’injection de 30 milliards de dollars de dépôts par un groupe de onze grandes banques américaines dans les caisses de cet établissement californien n’aura assuré à son cours de Bourse qu’un soutien de courte durée.
En une semaine, First Republic a effacé 80% de sa capitalisation boursière.
S’il a été le plus maltraité vendredi, FRC, son symbole boursier, a été accompagné dans la tourmente par d’autres banques régionales, notamment une autre californienne, PacWest (-18,95%), ainsi que Western Alliance (-15,47%), dont le siège est à Phoenix (Arizona), ou l’établissement texan Comerica (-8,44%).
Si leur dérapage a été moins spectaculaire, les géants du secteur ont aussi subi un net repli. Membres éminents du Dow Jones, Goldman Sachs (-3,67%) et JPMorgan Chase (-3,78) ont contribué à plomber l’indice phare de Wall Street.
« La volatilité qu’on a vue cette semaine a été remarquable », a commenté Christopher Low, de FHN Financial. « Et quand vous avez une telle volatilité, cela pousse les algorithmes à vendre. Ce n’est donc pas surprenant qu’on voit les gens retirer quelques jetons de la table avant le week-end. »
Pour ne rien arranger, vendredi était une journée dite des « quatre sorcières », qui correspond à l’arrivée à échéance de plusieurs milliers de milliards de dollars de produits dérivés basés sur des indices boursiers ou des actions individuelles.
Cette échéance renforce souvent la volatilité de Wall Street lors de la séance considérée.
Autre indicateur de l’anxiété des opérateurs et de leur appétit pour les actifs jugés sûrs, les prix des bons du Trésor américains sont montés en flèche, ce qui a fait baisser leurs taux, les deux évoluant en sens opposé.
Le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans tombait à 3,43%, contre 3,57% la veille.
Pour autant, contre toute attente, le bitcoin caracolait (+7,34%), bien qu’il soit théoriquement considéré comme un actif à risque. Il a tiré dans son sillage les valeurs liées au secteur des cryptomonnaies, telles le spécialiste du « minage » Riot Platforms (+14,89%) ou la plateforme d’échanges Coinbase (+10,62%).
Le Nasdaq s’en est mieux tiré que le Dow Jones, grâce à quelques mégacapitalisations, comme Alphabet (+1,38%) et Microsoft (+1,17%), toujours soutenues par les annonces des deux groupes sur l’intégration de l’intelligence artificielle à leurs produits.
Le constructeur chinois de véhicules électriques Xpeng a bondi (+6,12%), malgré la publication d’une perte trimestrielle plus importante que prévu et d’un chiffre d’affaires inférieur aux attentes. Le groupe s’est néanmoins dit confiant dans le redémarrage de sa croissance.
Son concurrent Tesla a reculé (-2,17%), de même que d’autres constructeurs de véhicules électriques comme Rivian (-3,34%) ou Lucid (-1,17%).
FedEx a paradé (+7,97%), après avoir relevé ses prévisions pour l’ensemble de l’année, malgré une déception sur son chiffre d’affaires du troisième trimestre de son exercice décalé (de juin à mai). Le groupe s’attend à avoir réduit ses effectifs de 25 000 postes sur un an d’ici à fin mai.