Logo - Les Affaires
Logo - Les Affaires

Bourse: Wall Street, troisième baisse d’affilée pour le Dow

lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 19 novembre 2021

Bourse: Wall Street, troisième baisse d’affilée pour le Dow

(Photo: Getty Images)

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a terminé divisée vendredi, le Nasdaq à dominante technologique grimpant à de nouveaux records, tandis que le Dow Jones, ébranlé par les confinements en Europe, a accusé sa troisième séance de perte.

De nouveaux confinements pandémiques en Europe ont ébranlé les investisseurs et la Bourse de Toronto a clôturé en baisse, vendredi, tirée vers le bas par les matières premières, dont les prix ont reculé en raison de l’inquiétude au sujet de la demande.

Les indices  

À Toronto, le S&P/TSX a reculé de 82,51 points (-0,38%) à 21 555,03 points.

À New York, le S&P 500 a diminué de 6,58 points (-0,14%) à 4 697,96 points.

Le Nasdaq a clôturé en hausse de 63,73 points (+0,40%) à 16 057,44 points.

Le DOW a descendu de 268,97 points (-0,75%) à 35 601,98 points.

Le huard a descendu de 0,0028 $US (-0,35%) à 0,790 9 $US.

Le pétrole a descendu de 2,90 $US (-3,67%) à 76,11 $US.

L’or a descendu de 13,10 $US (-0,70%) à 1 848,30 $US.

Le bitcoin a haussé de 299,32 $US (+0,52%) à 57 975,64 $US.

 

Le contexte

 

Le moral des investisseurs a été affecté par les pressions inflationnistes, l’incertitude autour des politiques monétaires, mais surtout par les restrictions liées au COVID-19 qui ont été prises en Europe, relevaient les analystes.

La réaction aux mesures de confinements annoncées en Autriche et aux restrictions en Allemagne a continué à créer « une rotation entre les valeurs traditionnelles qui ont baissé, et les valeurs technologiques de croissance qui ont fait une belle performance », a souligné Karl Haeling, de la banque LBBW.

«Jusqu’à aujourd’hui, le marché prévoyait que les restrictions sanitaires en Europe seraient minimes et ne ralentiraient pas la reprise. Mais avec ce qu’il se passe en Autriche et en Allemagne, c’est un peu plus inquiétant», a ajouté l’analyste. 

Autre signe de la crainte pour la demande et le rythme de la reprise, les taux sur les bons du Trésor à 10 ans se sont relâchés à 1,54% contre 1,58%.

 

Pas de panique

Karl Haeling soulignait aussi que si la réaction du marché traduisait un ajustement des priorités vers les valeurs technologiques, elle ne reflétait «pas encore un sentiment de panique»

Aux États-Unis, «on pourrait voir une accélération des cas qui pourrait freiner l’économie, mais pas de façon dramatique», a-t-il encore indiqué.

Avec ce retour des restrictions dans certains pays d’Europe, les titres des compagnies aériennes et croisiéristes ont chuté à l’instar d’United Airlines (UAL) (-2,78%) ou de Norvegian Cruise (NCLH) (-2,08%).

Le titre du fabricant de vaccins Moderna (MDNA) (+4,92%) était salué après l’annonce par les autorités sanitaires américaines du feu vert à une troisième dose de vaccin anti-Covid de Pfizer ou de Moderna pour tous les adultes entièrement vaccinés il y a au moins six mois. L’action Pfizer (PFE), elle, a fléchi (-1,19%).

Cette annonce survient au moment où les contaminations sont de nouveau en hausse aux États-Unis, avec en moyenne 85 000 nouveaux cas de Covid-19 quotidiennement (contre environ 70 000 fin octobre), et environ 1 000 décès par jour.

La chute du Dow Jones a été tirée par celle des géants de l’énergie comme Chevron (CVX) (-2,22%) et Exxon (XOM) (-4,62%). 

Le secteur énergétique du S&P 500 a abandonné 3,94% dans le sillage de la chute des cours du brut, également inquiet des conséquences d’un regain des mesures sanitaires en Europe sur la reprise économique et la demande de pétrole.

Les valeurs financières ont également perdu de l’élan (-1,11% pour le secteur bancaire), avec la détente des taux: Wells Fargo, CitiGroup, Goldman Sachs, Bank of America ont toutes lâché entre 1% et 2%.

Le groupe de logiciels Intuit (INTU) était fêté (+10,08% à 692 $) après avoir surpris les analystes avec un quasi-doublement de son chiffre d’affaires au premier trimestre de son exercice décalé et un relèvement de ses perspectives.

Intuit a indiqué que ces progrès étaient dus à ses acquisitions cette année de Credit Karma pour 8 milliards de $, un site populaire évaluant la solvabilité des consommateurs demandant des prêts, et de la plateforme de services marketing MailChimp pour 12 milliards.