Une réduction supplémentaire de 100 000 b/j est prévue en février.
Les prix du pétrole accroissaient leurs gains mercredi en fin de séance américaine alors que l’Arabie saoudite, premier exportateur mondial, a confirmé compter baisser ses exportations de brut.
Vers 15H40, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 61,55 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 4,60 %, par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WTI) pour le contrat de février grimpait de 2,56 dollars (+5,14 %) à 52,34 dollars une heure après son ouverture.
En s’envolant de plus de 20 % sur les deux dernières semaines avec huit séances consécutives de hausse, les deux cotations ont renoué avec leurs niveaux de la mi-décembre, avant que les prix ne s’affaissent en fin d’année.
Les producteurs de l’OPEP ont limité leurs extractions, comme ils l’avaient promis début décembre, tandis que les investisseurs sont plus optimistes sur la demande en raison des négociations commerciales sino-américaines.
Dernier signal en date, le ministre saoudien de l’Énergie, Khaled al-Faleh, a annoncé mercredi que le royaume réduirait ses exportations de 800 000 barils par jour (b/j) à 7,2 millions de barils par jour (mbj) en janvier contre 8 mbj en novembre.
Une réduction supplémentaire de 100 000 b/j est prévue en février.
Les cours de l’or noir avaient dégringolé fin 2018 pour atteindre leur plus bas niveau en un an et demi, à 49,93 dollars pour le Brent et à 42,36 dollars pour le WTI.
« Le marché du pétrole se basait sur des perspectives particulièrement négatives pour la croissance mondiale en 2019 », a souligné Joel Hancock, analyste de Natixis.
Une croissance mondiale robuste s’accompagne d’une demande d’essence soutenue.
Les prix du pétrole ont donc profité depuis le début de la semaine des négociations entre la Chine et les États-Unis, alors que les tensions commerciales menaçaient de peser sur l’économie mondiale en 2019.
« Les négociations ont été prolongées d’un jour, ce qui nourrit l’espoir qu’un accord final sera trouvé », a commenté Stephen Brennock, analyste de PVM.
Efforts de l’OPEP
L’OPEP et ses partenaires, dont la Russie, avaient annoncé fin décembre qu’ils réduiraient leur production, une décision qui n’avait à l’époque pas suffi à faire remonter les prix.
« Il fallait que la demande reste dynamique, ces baisses de production n’auraient pas suffi à elles seules à rééquilibrer le marché », ont estimé les analystes de Commerzbank.
Par ailleurs, la reprise des cours pourrait être limitée car « de nombreux producteurs de l’OPEP avaient augmenté leur production avant la réunion de décembre, et il y a énormément de pétrole sur l’eau (stockée dans des navires pétroliers, ndlr) à écouler sur le marché », ont prévenu les analystes de Morgan Stanley.
Dans ce contexte, les données hebdomadaires sur les réserves américaines de l’Agence américaine d’information sur l’Énergie n’ont pas fait réagir les marchés outre mesure.
Lors de la semaine achevée le 4 janvier, les réserves commerciales de brut ont baissé de 1,7 million de barils pour s’établir à 439,7 millions. Les analystes anticipaient une baisse de 1,75 million de barils.
Le volume des extractions est pour sa part resté au niveau record de 11,7 mbj en moyenne.