Spotify compte désormais 246 millions d’abonnés payants, soit un million de plus que prévu. (Photo: 123RF)
Stockholm — Le géant suédois du streaming musical Spotify a dépassé ses prévisions avec une nette amélioration de son bénéfice opérationnel à 266 millions d’euros (337 millions de dollars canadiens [M$]) au deuxième trimestre, et 7 millions de nouveaux abonnés payants sur ce trimestre, a-t-il annoncé mardi.
Spotify progresse «à un rythme qui dépasse même nos propres attentes. Tout cela est de très bon augure pour l’avenir», a dit le PDG, Daniel Ek, cité dans un communiqué.
Spotify compte désormais 246 millions d’abonnés payants, soit un million de plus que prévu, et un total de 626 millions d’utilisateurs actifs de sa plateforme, un chiffre en revanche en deçà de sa prévision de 631 millions.
Le groupe suédois, qui affichait une perte d’exploitation il y a un an, avait renoué avec un bénéfice opérationnel au premier trimestre (156 millions d’euros, 233M$) et a donc encore accru ses profits au deuxième trimestre.
«Notre activité a continué à bien fonctionner au deuxième trimestre, grâce à des gains d’abonnés importants, une monétisation améliorée et une rentabilité record», relève le groupe dans son rapport trimestriel.
Spotify a notamment relevé le prix de ses abonnements en juin, pour la deuxième fois en un an. L’amélioration de son bénéfice s’explique également par de moindres dépenses de marketing et de personnel, indique-t-il.
La plateforme, cotée à la Bourse de New York, n’a cessé d’investir depuis son lancement en 2006, d’abord pour alimenter sa croissance en s’implantant sur de nouveaux marchés puis en proposant des contenus exclusifs, tels que des podcasts, dans lesquels elle a investi plus d’un milliard de dollars.
Depuis sa création il y a 18 ans, la plateforme n’a jamais affiché de bénéfice net sur l’ensemble d’une année et ne réalisait qu’occasionnellement des bénéfices trimestriels, malgré son succès sur le marché de la musique en ligne.
Pour diminuer ses coûts, elle avait annoncé début décembre 2023 une troisième vague de réduction de ses effectifs, à hauteur de 17%, soit quelque 1 500 personnes.