L’Oréal possède une usine dans l’arrondissement de Saint-Laurent qui « fabrique des soins capillaires, des soins coiffants et des soins de la peau ». (Photo: Adobe Stock)
Le marché boursier français compte de nombreuses multinationales présentes au Québec. Du nombre, en voici trois qui retiennent l’attention.
1. Schneider Electric
Nicolas Budin, responsable de la gestion des actions européennes à Myria AM, soutient que Schneider Electric est « une de ses grosses convictions ». L’entreprise présente dans une centaine de pays se spécialise dans les systèmes électriques de basse et de moyenne tension pour de nombreuses industries, dont le refroidissement des centres de données, les maisons intelligentes, l’automatisation des systèmes de transport et d’usines d’eau potable et d’eaux usées.
« Schneider a vraiment une qualité. La société a une position de leader ou de numéro deux mondial dans chacun des métiers où elle exerce. Elle a une force très importante quand on regarde toutes ses activités, explique-t-il. Il y a aussi une belle cohérence dans son portefeuille, c’est-à-dire que ses produits se complètent bien. »
Il ajoute que les clients de Schneider peuvent bénéficier de plusieurs solutions, ce qui lui donne une certaine force. « C’est vraiment un des fleurons français », dit-il, mettant l’accent sur les activités de l’entreprise dans les centres de données, un axe de développement très important.
2. L’Oréal
Marc Lavoie, directeur des stratégies descendantes (top-down) mondiales chez Desjardins Gestion internationale d’actifs (DGIA), parle quant à lui de L’Oréal, qu’il qualifie de leader mondial des cosmétiques.
« L’entreprise possède une présence au Québec et permet également d’avoir une exposition aux consommateurs de pays émergents tels que la Chine. C’est différent du marché canadien, qui est axé sur le pétrole et les ressources naturelles », dit-il, précisant qu’il préfère investir dans des multinationales présentes dans les pays émergents que d’y investir directement.
Le titre a toutefois connu des difficultés depuis le début de l’année, reculant de plus de 18 %, alors que l’environnement macroéconomique mondial et l’appétit des consommateurs chinois pour les produits de beauté, notamment, sont pointés du doigt.
« L’Oréal compte 1650 employés au Canada, dont 1500 au Québec. Leur présence est donc très concentrée dans la province », ajoute Christelle Rousseau, directrice générale de la Chambre de commerce et d’industrie française au Canada.
L’entreprise possède une usine dans l’arrondissement de Saint-Laurent qui « fabrique des soins capillaires, des soins coiffants et des soins de la peau ». Elle a produit plus de 195 millions d’unités en 2023, selon son site web.
Elle possède aussi un centre de distribution à haute densité établi à l’orée du parc-nature du Bois-de-Liesse, à Montréal. La société soutient que l’établissement est l’un des plus modernes du groupe, précisant que 735 000 commandes y ont été préparées l’an dernier, dont 425 000 provenaient du commerce électronique.
3. TotalEnergies
John Plassard, directeur de Mirabaud, nomme de son côté TotalEnergies, qui est présente au Canada par l’entremise de divers projets, notamment dans les énergies renouvelables.
« Donc, bien évidemment, avec la transition énergétique en cours, on voit que TotalEnergies pourrait être un bon choix à long terme. Ça peut paraître assez paradoxal, ce que je vous dis, puisque lorsqu’on pense à Total, on pense évidemment à ses activités dans les énergies fossiles », dit-il.
L’entreprise exploite une usine de lubrifiants à Montréal et est partenaire de Svante Technologies, une société de Burnaby, en Colombie-Britannique, spécialisée dans la recherche sur le captage et l’élimination de gaz carbonique.
La société a l’ambition de devenir carboneutre d’ici 2050, ce qui signifie qu’elle aurait alors un bilan nul d’émissions de gaz à effet de serre dans toutes ses activités mondiales réparties dans 120 pays.
