Donald Trump, ex-président des États-Unis et nouveau candidat à la Maison-Blanche (Photo: Getty Images)
New York — L’ancien président américain Donald Trump va recevoir des millions d’actions supplémentaires de son groupe de médias, valorisées plus d’un milliard de dollars américains (G$US) au cours actuel, en vertu d’une clause satisfaite mardi.
Le document d’introduction en Bourse de Trump Media and Technology Group (TMTG) déposé auprès du régulateur américain des marchés, la SEC, prévoyait que des titres supplémentaires seraient émis si le cours se maintenait à un certain niveau durant 20 séances boursières sur une période de 30 jours de marché.
Trois seuils étaient fixés, chacun déclenchant l’émission d’un certain nombre de parts en cas de réalisation des conditions.
Or, le prix de l’action a largement dépassé le seuil le plus élevé durant les vingt premiers jours de cotation de TMTG, qui a fait son entrée en Bourse le 26 mars.
Cela doit entraîner l’émission de 40 millions de titres nouveaux, dont 36 millions attribués à Donald Trump.
Au cours de clôture de mardi soir, qui correspondait à la 20e séance depuis l’introduction en Bourse, la valeur des actions que doit recevoir l’ex-chef de l’État se monte à 1,17G$US.
Selon un document actualisé publié mi-avril par la SEC, la participation de Donald Trump à l’issue de l’émission de ces nouvelles actions s’élèverait à 64,9% du capital, pour une valorisation totale de 3,7G$US, toujours au prix actuel.
Cette valorisation est à rapporter au chiffre d’affaires de l’entreprise, qui n’a atteint que 4M$US en 2023, pour une perte nette de 58M$US.
Le cours de TMTG, dont le symbole à la Bourse new-yorkaise Nasdaq est DJT, soit les initiales de l’ancien président, a fondu de près de 59% depuis son pic, le jour de l’introduction.
Très volatil, il a néanmoins regagné plus de 44% depuis une semaine.
Jeudi, le directeur général de TMTG, l’ancien parlementaire républicain Devin Nunes, a adressé une lettre au Nasdaq pour dénoncer une possible manipulation de cours opérée par des fonds spéculatifs, notamment Citadel Securities et Jane Street Capital.
L’influent patron de Citadel, Ken Griffin, a qualifié Devin Nunes de « loser », l’accusant de vouloir mettre indûment sur le compte de fonds spéculatifs la chute du titre.