Retour au bureau 3 jours/semaine: l’AFPC invite les autres travailleurs à manifester
La Presse Canadienne|Mis à jour le 28 août 2024Des gens circulent dans le Complexe Guy-Favreau, qui abrite de nombreux bureaux du gouvernement fédéral, au centre-ville de Montréal. (Photo: La Presse Canadienne)
L’Alliance de la fonction publique du Canada poursuit sa croisade contre le retour obligatoire au bureau trois jours par semaine, en invitant les autres travailleurs qui ne sont pas fonctionnaires fédéraux à se joindre à ses membres lors de manifestations.
«Si vous n’êtes pas fonctionnaire fédéral mais que vous êtes touché par des politiques de télétravail dans votre milieu de travail, n’hésitez pas à vous joindre à nous», affirme le plus grand syndicat de fonctionnaires fédéraux au pays.
Des manifestations sont notamment prévues le 4 septembre à midi au Complexe Guy-Favreau, au centre-ville de Montréal, et le 5 septembre à midi à l’Édifice d’Estimauville à Québec.
C’est à compter du 9 septembre que les fonctionnaires fédéraux, dans l’ensemble du pays, devront revenir travailler au bureau trois jours par semaine.
Lorsque la directive avait été annoncée, la présidente du Conseil du trésor, Anita Anand, avait indiqué que la politique actuelle était déjà de «deux à trois jours par semaine» et qu’elle allait tout simplement passer à trois jours par semaine. Et les gestionnaires passeront à quatre jours par semaine.
Mais les syndicats de fonctionnaires fédéraux ne l’entendent pas ainsi et protestent de différentes façons depuis cette annonce.
L’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC), qui compte 170 000 membres, a déjà déposé un grief de principe contre ce retour forcé à trois jours par semaine, basé sur la lettre d’entente sur le télétravail qu’elle avait réussi à négocier lors du renouvellement de ses dernières conventions collectives.
L’AFPC invite aussi ses membres à déposer des griefs individuels à ce sujet.
«Lors des dernières négociations avec le Conseil du Trésor et d’autres organismes fédéraux, nous avons négocié une lettre d’entente sur le télétravail. Les membres avaient l’impression de gravir quelques échelons dans l’amélioration de leurs conditions de travail. Malheureusement, le Conseil du Trésor et les Agences fédérales ont fait fi de cette lettre, et ont fait dégringoler les conditions de nos membres, préférant imposer une politique unilatérale de retour au bureau», critique l’AFPC.