Il y a évidemment plusieurs avantages d’être son propre patron. Mais contrairement à l’employé qui bénéficie d’un régime de retraite auquel cotise l’employeur, vous devez prendre des bouchées doubles pour épargner en vue de la réalisation de certains projets, dont celui de la retraite. Plan de match pour partir du bon pied.
1- Épargner le plus rapidement possible
Il est probable que la majorité des flux de trésorerie que génère votre entreprise soit réinvestie dans celle-ci. Qu’il s’agisse de développer un nouveau service, de confier certains mandats en sous-traitance ou de peaufiner votre stratégie numérique, des sommes doivent être investies pour atteindre la croissance désirée. Néanmoins, vous devez agir dès maintenant pour planifier l’achat d’une propriété, les études de votre marmaille et, bien évidemment, la retraite souhaitée sous le soleil.
L’idéal demeure donc de commencer à épargner dès maintenant en adoptant l’approche des petits pas. Plusieurs cotisations périodiques investies sur le long terme culmineront éventuellement sur un patrimoine plus important. Et si vous achevez bientôt le remboursement de certaines dettes, prévoyez de bonifier ensuite votre épargne de cette même mensualité. Cette discipline est à la base même de votre enrichissement !
2- Envisager le REEE et le REER
L’épargne que vous prévoyez dégager à l’étape précédente peut d’abord être dirigée vers deux régimes enregistrés des plus avantageux. Pour planifier les études postsecondaires de vos enfants et empocher ainsi de généreuses subventions gouvernementales, le régime enregistré d’épargne-études (REEE) est une première avenue à considérer.
Pour les travailleurs autonomes qui se versent un salaire (et non des dividendes), le régime enregistré d’épargne-retraite (REER) est à considérer pour réduire votre revenu imposable, bénéficier éventuellement du régime d’accession à la propriété (RAP) et pour préparer l’accumulation de capitaux en prévision de la retraite. Le REER peut même être mis à contribution pour financer un retour aux études dans le cadre du régime d’encouragement à l’éducation permanente (REEP). Avec une telle polyvalence, pas étonnant donc que plus de 60 % des Canadiens en détiennent un !
3- Profiter des bienfaits du CELI
Le compte d’épargne libre d’impôt (CELI) est aussi un régime dont vous devez profiter. Les particuliers qui avaient plus de 18 ans en 2009 et qui n’y ont jamais cotisé peuvent déposer 81 500 $ en 2022. Les sommes investies sont à l’abri de l’impôt, ce qui en fait un régime d’accumulation fort intéressant pour les épargnants dont la tolérance au risque permet l’investissement dans des fonds communs de placement, des fonds distincts, des fonds négociés en Bourse ou des titres individuels.
Tous les gains réalisés sur vos investissements demeurent donc non imposables au CELI, pour toujours, peu importe le moment du retrait (contrairement au REER, pour lequel chaque retrait est imposé à la source). Ce dernier procure par contre l’avantage d’une déduction fiscale à la déclaration de revenus. Pour faire d’une pierre deux coups, contribuez au REER et investissez l’économie d’impôt dans votre CELI !
Bien évidemment, une discussion avec votre conseiller de confiance vous permettra de déterminer la meilleure option à envisager en fonction de votre situation personnelle. Selon le projet envisagé, il établira avec vous une stratégie financière pour vous aider à atteindre votre but. Votre profil d’investisseur, le contenant idéal (le régime à privilégier) et les produits de placement dans lesquels investir (le contenu, en quelque sorte) seront ainsi passés sous la loupe.
4- Maximiser vos cotisations à la RRQ
Le travailleur autonome n’a pas accès au régime de retraite d’un employeur, mais il a néanmoins l’obligation de contribuer au Régime de rentes du Québec (RRQ) sur la portion salaire de sa rémunération. Il doit cependant assumer les cotisations en double au régime (les siennes, plus la participation « employeur »). Pour 2022, une ponction de 11,8 % des revenus gagnés est à prévoir, jusqu’à concurrence du plafond salarial établi de 64 900 $.
Par conséquent, avant d’envisager de vous verser une rémunération sous forme de dividendes, assurez-vous de cotiser le maximum possible à la RRQ. Cette rente garantie et indexée constituera l’un des piliers de vos revenus de retraite : vous avez même la possibilité d’en différer le versement pour en obtenir la bonification. Voilà d’ailleurs un excellent conseil pour gérer le risque de longévité !
5- S’informer sur la rente viagère
L’achat d’une rente viagère est aussi une solution à envisager au moment d’aborder la retraite. Pour bénéficier de la paix d’esprit qu’offre ce produit proposé par les compagnies d’assurances, il ne suffit que de débourser un montant de capital en échange de prestations fixes et régulières la vie durant. La rente offre une garantie contre la volatilité des marchés et une protection contre le risque de survivre à vos épargnes. Vous devrez cependant renoncer à une portion de votre épargne-retraite au moment de la signature du contrat.
En tant que travailleur autonome, vous êtes le seul responsable de l’accumulation d’actifs préalable à votre retraite. D’où l’importance d’un revenu garanti jusqu’au décès… et d’avoir une bonne discussion avec votre conseiller en sécurité financière sur le sujet !
Née du regroupement de La Capitale et de SSQ Assurance, Beneva est la plus grande mutuelle d’assurance au Canada avec plus de 3,5 millions de membres et de clients. Elle compte sur plus de 5 000 employés dévoués : des gens qui protègent des gens. Son approche humaine s’ancre dans les valeurs mutualistes partagées par ses employés. Avec un actif de 25 milliards de dollars, Beneva se révèle un acteur clé parmi les grands de l’industrie de l’assurance et des services financiers au Canada. Son siège social est à Québec.