Soigner mieux grâce à l’hôpital numérique : la révolution technologique de l’Institut de Cardiologie de Montréal
Fondation de l'Institut de Cardiologie de Montréal|Mis à jour le 12 juin 2024À l’ère de la numérisation des données et de l’intégration des technologies de l’information dans tous les secteurs d’activité, l’Institut de Cardiologie de Montréal a fait preuve d’ingéniosité en lançant son propre hôpital numérique, un programme pionnier dans le domaine de la santé au Québec. L’objectif? Répondre toujours mieux aux besoins cliniques grandissants.
Un chef de file de l’intégration du numérique
En axant son programme d’hôpital numérique sur l’alliance heureuse des équipes cliniques et technologiques, l’Institut de Cardiologie de Montréal se démarque. Faire communiquer ces vases est un élément central du projet et un réel défi humain. Au-delà de la création de nouveaux outils, des efforts sont déployés pour aider le personnel soignant à naviguer le changement. On compte ainsi sur l’expertise riche d’une équipe composée de membres aux connaissances complémentaires pour faire le pont entre les deux sphères.
M. Yves Amyot, directeur des ressources technologiques et immobilières de l’Institut de Cardiologie de Montréal, nous explique le défi : « L’installation d’un nouvel équipement médical, par exemple un appareil de résonance magnétique, est très complexe technologiquement, mais cet appareil est facile à utiliser et à intégrer dans la pratique. En revanche, quand on orchestre des changements en consultation externe, où les dossiers papier contenant des informations et des données sur les patients sont transformés en saisie électronique, on vient jouer dans le processus de la rencontre entre médecins et patients, et on transforme l’approche. L’implantation des systèmes d’information étant plus complexe que celle d’un appareil, le développement organisationnel est plus sollicité. Tout le défi est là. »
Le numérique pour libérer le personnel soignant
Pourquoi faire passer la médecine à l’ère du numérique? Selon M. Amyot, l’émergence des hôpitaux numériques est inévitable : « On a une richesse de données tellement grande! C’est impossible, pour maintenir un réseau performant, de ne pas intégrer la révolution numérique. »
En misant sur la multitude des données collectées, le virage vise à réduire au maximum la charge bureaucratique qui accapare le personnel soignant. Fini le temps où le personnel infirmier remplissait des formulaires sans fin! Un moniteur transmettra directement la pression artérielle, puis un rapport sera dicté grâce à la reconnaissance vocale, ce qui permettra au corps médical de se concentrer pleinement sur sa mission principale : soigner.
Projets numériques de l’Institut : des retombées immédiates
Depuis 2012, l’ensemble des dossiers papier de patients actifs ainsi qu’une multitude de données de l’Institut ont été numérisés. Autrement dit, il est désormais possible de les consulter directement à l’écran. Grâce à ce système, le dossier du patient est accessible partout et en tout temps, ce qui accélère considérablement l’évaluation. Un exemple important d’agglomération des données numériques cliniques est l’unité des soins intensifs, qui dispose maintenant d’un logiciel intégrateur. Toutes les données du patient y sont téléversées en temps réel, sans délai. Une percée majeure dans une unité où chaque geste et chaque minute comptent.
COVID-19 et numérique : la télésanté propulsée par les contraintes sanitaires
Pour s’ajuster au nouveau contexte sanitaire engendré par la pandémie, les services en télésanté de l’hôpital numérique ont progressé à la vitesse grand V. Il fallait rendre possible le suivi à distance des patients en plus d’adapter la gestion des rendez-vous. Selon M. Yves Amyot, cette accélération a permis à plusieurs patients hors de Montréal d’avoir accès à l’expertise unique des professionnels de l’Institut en communiquant virtuellement avec leur spécialiste depuis leur écran personnel.
Ce vent de transformations imposées par la COVID-19 s’accompagne également de défis humains. Plus précisément, il faut s’assurer de l’aisance technologique des patients et de leur capacité à se brancher à distance. Pour ce faire, les équipes ont dû unir leurs forces pour prouver à nouveau le bien-fondé de l’approche collective préconisée par les instigateurs de l’hôpital numérique.
Le patient partenaire : quand technologie rime avec santé participative
Cette transformation sollicite la participation de tous les acteurs de la santé. À titre de partenaire, le patient jouera un rôle plus important qu’avant dans son parcours grâce au numérique. La création prochaine d’un portail électronique, l’accueil au moyen de bornes et la connexion par Wi-Fi dans l’hôpital lui permettront de s’identifier, de gérer ses rendez-vous et de s’orienter dans l’établissement de manière autonome. En suivi postopératoire, le patient pourrait par exemple être appelé à répondre à un questionnaire pour évaluer son état, et transmettre ce questionnaire au service adéquat. C’est ça la santé participative.
Les donateurs de la Fondation : au cœur de la révolution
Sur tous les plans, l’entreprise dans laquelle s’est lancé l’Institut demande beaucoup de ressources et de besoins financiers que les différents paliers de gouvernement ne peuvent entièrement combler. Face à cet impératif, la Fondation de l’Institut de Cardiologie de Montréal et ses précieux partenaires répondent présents. Aujourd’hui répartis entre recherche et mise à jour technologique, les fonds amassés permettent à l’Institut de poursuivre ses activités, au service du mieux-être de la communauté québécoise et de la planète.
La mobilisation clinique et celle de toute une société permettront l’entière réalisation du projet d’hôpital numérique de l’Institut, dont le succès est déjà bien palpable.
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