Sylvie Demers : la place des femmes dans le monde des affaires
GROUPE BANQUE TD|Mis à jour le 12 juin 2024Leadership au féminin – C’est à l’âge de 22 ans que la jeune Sylvie Demers, fraîchement diplômée de HEC Montréal, débute sa carrière à la TD. Après avoir occupé des postes dans toutes les lignes d’affaires depuis 1985, elle devient présidente de la région du Québec en 2015. S’il existe une personne capable de témoigner de la place des femmes (et des mères !) dans le milieu des affaires québécois, c’est bien elle.
Pourtant, plus jeune, elle n’avait jamais imaginé mener une telle carrière. Elle n’hésite pas à affirmer que c’est grâce à un réseau de mentors et de commanditaires qui l’ont soutenue qu’elle a pu se rendre où elle se trouve aujourd’hui. « Même mon entrée à l’université, ce n’était pas tout à fait naturel pour moi. J’y suis allée parce qu’une personne de mon entourage m’a encouragée à le faire. J’ai ainsi rapidement compris l’impact qu’un bon réseau peut avoir sur la trajectoire d’une jeune femme », raconte-t-elle.
Se tailler une place en tant que jeune femme et mère : un réel défi
Dès le début de sa carrière, elle a connu, comme bien des jeunes femmes de son époque, une certaine adversité dans ce domaine majoritairement composé d’hommes. Par exemple, il est arrivé plus d’une fois que son adjoint soit d’emblée considéré par les clients comme la personne en charge, simplement à cause de son genre.
Par la suite, une fois devenue maman, elle a senti le regard de ses pairs changer. Mais le moment où les remarques désobligeantes et les critiques ont été les plus virulentes, c’est lorsque, plus tard dans sa carrière, son poste l’a conduite à travailler à Toronto quatre jours par semaine. La mère de deux garçons, alors adolescents, a été confrontée à un certain jugement. Les choses auraient certainement été bien différentes, si un père de famille avait accepté le même mandat …
« Ce sont les commentaires inappropriés que j’ai entendus qui m’ont fait comprendre à quel point il est important que l’on se soutienne entre femmes, dans notre milieu. Je me suis également rendu compte que rien n’était gagné et qu’il était absolument nécessaire de poursuivre nos actions à la TD et ailleurs, pour assurer aux collègues, femmes et mères, les mêmes opportunités qu’à leurs homologues masculins. » souligne Sylvie.
Leadership au féminin : un plus pour les organisations et pour la société
Une des valeurs qu’elle est fière d’avoir transmise à ses deux garçons maintenant devenus adultes est celle de l’importance du respect de la diversité. Ces fils, à son grand bonheur, ont la différence bien à cœur : ils acceptent les personnes comme elles sont, sans préjugés. « Ce n’est pas un hasard si je suis à la TD depuis 38 ans. Les valeurs portées par l’institution et les actions concrètes posées depuis des décennies pour favoriser l’inclusion de toutes les personnes, indépendamment de leur genre, orientation sexuelle et apparence physique, rejoignent mes convictions personnelles. »
Ce n’est pas un secret, la TD se distingue par son implication auprès des collectivités, et déploie de nombreux efforts pour les rendre plus vivantes et donner une voix à tout un chacun. Sylvie se réjouit que plusieurs lignes d’affaires du Québec et de l’Est du Canada soient aujourd’hui dirigées par des femmes. Elle affirme que la TD a grandement favorisé cette situation en multipliant les occasions pour les femmes d’évoluer et de grandir dans l’organisation, et en reconnaissant leur haut niveau de compétences. « Je suis tellement fière de constater le succès de mes collègues Suzanne Tremblay, Isabelle Ménard, Jennifer Auld et Julie Blackburn, qui occupent des postes de gestionnaires et font preuve d’un leadership bienveillant », souligne la présidente de la TD au Québec.
Sylvie Demers joue un réel rôle de mentor, tant auprès de ses collègues, qu’auprès de ses fils, mais également pour les autres femmes œuvrant dans le milieu des affaires au Québec. Fidèle à la jeune diplômée qu’elle a été, elle travaille avec des femmes de tous les horizons, à bâtir un réseau de soutien au Québec. « De nos jours, lorsqu’une femme obtient un rôle important, il existe un groupe disponible pour l’accueillir et la soutenir. Entre femmes, on s’entraide ».
Son souhait pour le futur ? « Que les femmes continuent de prendre la place qui leur revient et qu’elles puissent toujours compter les unes sur les autres » souligne-t-elle.
Socialement très impliquée, Sylvie met également son leadership et son influence à profit pour soutenir des causes qui lui tiennent à cœur. Au cours des dernières années, elle a notamment accepté la présidence d’honneur de plusieurs campagnes de collecte de fonds au bénéfice d’organismes, tels que le Bal de la jonquille de la Société canadienne du cancer, le Week-end pour combattre de cancer de la Fondation de l’Hôpital Général Juif et les Grands ballets canadiens. Elle est aussi présidente du conseil d’administration de la Fondation du Musée des Beaux-Arts de Montréal et membre du comité exécutif du conseil de la Fondation de l’Hôpital Général Juif, en plus d’avoir collaboré étroitement avec le musée de l’Holocauste.