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Normes et certifications vertes: des incontournables pour la croissance des entreprises

INVESTISSEMENT QUÉBEC|Mis à jour le 12 juin 2024

L’écoresponsabilité est devenue une véritable posture d’entreprise. Les normes et certifications garantissent l’atteinte d’objectifs et consacrent l’image verte de l’entreprise au Québec comme à l’international. Tour d’horizon avec Audrey Bonin, conseillère industrielle, Investissement Québec-CRIQ.

Quelles sont les différences entre normes et certifications? « Une norme est établie par consensus d’un groupe d’experts, établi par un organisme crédible comme le BNQ, ISO ou ASTM, par exemple, pour fournir un usage commun et répété dans le but d’atteindre un niveau optimal d’ordre. » Elle est donc constituée de balises et de règles dictant la voie à suivre.

La certification, quant à elle, regroupe un ensemble de normes ou de règlements. « Le certificat est délivré par un organisme indépendant pour attester de la conformité d’un produit ou d’un service aux normes et règlements en vigueur », explique Audrey Bonin.

Il y a presque autant de normes qu’il y a de produits et de services. C’est ce qui assure au consommateur québécois, par exemple, que l’ampoule qu’il vient d’acheter fonctionnera sans problème dans son nouveau luminaire.

Les normes et certifications vertes du Québec reconnues à l’international

La même logique s’applique pour l’environnement: les normes et certifications attestent et témoignent du savoir-faire d’une entreprise en matière de respect de l’environnement et du développement durable.

« L’obtention nécessite pour l’entreprise la mise en œuvre d’une série d’actions ciblées, de procédés précis pour réduire la consommation d’énergie, les nuisances par le bruit et la pollution, par exemple », précise Audrey Bonin. Et il s’agit d’un processus continu qui sera analysé et mis à jour ponctuellement, selon les dispositions de chaque norme et certification. « Une entreprise peut “perdre” une norme ou une certification si elle ne répond plus aux règles et critères. »

L’une des normes les plus connues est la ISO 14001, qui porte sur le système de management environnemental de l’entreprise. Elle atteste que l’organisation met en place des actions et gère de façon à améliorer sa performance environnementale.

La norme BNQ 21000 témoigne de l’application des 16 principes de la Loi sur le développement durable dans la stratégie d’affaires de l’entreprise. Elle touche notamment l’équité et la solidarité sociales, l’efficacité économique et la protection de l’environnement.

La certification B Corp est décernée aux entreprises qui respectent les plus hautes exigences sociales et environnementales, de responsabilité légale et de transparence. Des entreprises comme Prana ou Frank & Oak détiennent cette certification en raison, entre autres, de leurs engagements communautaires.

Les normes et certifications continuent d’évoluer et de s’adapter au contexte politique et réglementaire. « Il se pourrait bien que d’autres s’ajoutent prochainement. Les entreprises ont tout intérêt à surveiller de près, car ces certifications ont une grande portée ici et à l’international », affirme-t-elle.

Les impacts sur les marchés internationaux

Non seulement les consommateurs veulent de plus en plus la certitude d’un mode de fabrication respectueux de l’environnement et de la société, mais les donneurs d’ordre et grands acheteurs requièrent des procédés écoresponsables de la part des fournisseurs.

« Les bénéfices sont intangibles, indique Audrey Bonin. Une norme ou une certification ne va pas nécessairement faire augmenter le chiffre d’affaires, mais elle va améliorer l’image de marque de l’entreprise, ce qui affectera positivement sa compétitivité, en plus de son attractivité auprès d’un bassin de main-d’œuvre conscientisé. »

Même le financement de grands projets d’investissement peut être affecté par les normes et certifications environnementales. « Les facteurs ESG – pour environnement, social et gouvernance – sont de plus en plus pris en compte par les institutions financières dans leurs décisions. »

Une volonté bidirectionnelle

Travailler à l’obtention d’une norme ou d’une certification peut être un élément mobilisateur pour le personnel de l’entreprise. « La direction doit rassembler tous les employés autour de cet objectif commun et en célébrer l’atteinte », dit Audrey Bonin.

C’est ensuite aux employés de s’appliquer dans le respect des actions et même d’en proposer de nouvelles pour nourrir encore plus le processus écoresponsable. « Le développement d’une véritable culture écoresponsable dans l’entreprise repose sur des responsabilités partagées qui voyagent dans les deux sens de la hiérarchie. » Encore plus pour la grande entreprise avec plusieurs niveaux hiérarchiques, la mise en place de cette bidirectionnalité devient essentielle pour l’environnement!

En définitive, instaurer une telle culture devient payant pour tous. Audrey Bonin mentionne une entreprise championne au Québec: « Quand Yourbarfactory, spécialisée dans la production de barres de céréales, a voulu tripler sa production, elle en a profité pour bâtir un nouveau centre de production écoresponsable et a obtenu sa certification LEED. Un impact positif sur la communauté de Châteauguay où sont situées les installations, mais aussi sur son rayonnement à l’international! »

Investissement Québec a pour mission de participer activement au développement économique du Québec en stimulant l’innovation dans les entreprises, l’entrepreneuriat ainsi que la croissance de l’investissement et des exportations dans toutes les régions.