La conciliation famille-travail, un atout face à la crise
l’Observatoire des tout-petits|Mis à jour le 12 juin 2024Bien avant la pandémie, aider les familles a toujours fait partie de l’ADN du Groupe Leblanc Syndic. Une philosophie qui ne s’applique pas qu’aux clients de l’entreprise, mais aussi à ses employés. C’est pourquoi Pierre Leblanc, président et fondateur de l’entreprise, a implanté différentes mesures dont plusieurs qui favorisent la conciliation travail-vie personnelle. Une flexibilité qui constitue un atout pour faire face à la crise. Entrevue.
Quelle est votre vision de la conciliation famille-travail et comment se traduit-elle dans votre entreprise ?
Pierre Leblanc : « Comme nous aidons des familles à assurer leur sécurité financière, faire de même auprès de nos employés, ça va de soi. C’est pourquoi, peu après la création de l’entreprise il y a 17 ans, nous avons instauré une assurance collective. Cela permet d’éviter qu’une personne se retrouve dans le pétrin après un accident ou une maladie. Nous avons aussi rapidement mis en place un régime de retraite. »
« De la même manière, les mesures de conciliation famille-travail évitent d’imposer un stress inutile aux parents avec l’horaire de la garderie, ou si leur enfant est malade. C’est pourquoi les employés ont cinq jours de congés personnels payés par année dès leur embauche, un nombre qui augmente avec l’ancienneté. Nous proposons aussi un horaire flexible, réparti entre 7 h et 19 h, qui peut même être compressé au besoin. »
Un sondage sur la conciliation travail-famille en temps de pandémie
Les récentes données d’un sondage de CONCILIVI, une initiative du Réseau pour un Québec Famille, qui a été mené par Léger en mai 2020, démontrent que le conflit famille-travail représente un stress important pour les parents travailleurs en ces temps de pandémie. Quelles mesures avez-vous mises en place pour les aider ?
P. L. : « Les horaires étaient déjà très adaptés, mais nous avons fait preuve d’encore plus de flexibilité avec la crise. Même si l’adaptation n’a pas été facile pour tout le monde, le télétravail a aussi été une mesure très appréciée. En effet, cela permet de gagner beaucoup de temps en limitant les déplacements et, puisqu’ils sont maîtres de leur horaire, les parents n’ont plus à s’inquiéter d’arriver à l’heure à la garderie. Nous nous sommes aussi montrés attentifs aux besoins des travailleurs pour nous assurer que tout le monde allait bien. »
Le même sondage révèle que l’empathie et l’ouverture à l’égard de l’employé ont un impact important sur la motivation des parents travailleurs, sur leur satisfaction au travail et sur leur perception générale de l’employeur. Comment cela se traduit-il au sein de votre entreprise ?
P. L. : « Encore une fois, nous tentons de nous montrer flexibles. Par exemple, comme nous sommes considérés comme un service essentiel, nous pourrions retourner travailler dans nos bureaux. Tout est prêt, mais pour le moment, nous privilégions le télétravail pour protéger la santé de nos équipes. Ceux qui le préfèrent ont toutefois le choix. Je pense entre autres à l’une de nos employées, maman de sept enfants de 15 ans et plus, qui étudient tous à distance. Ça fait du monde en visioconférence qui utilisent la bande passante en même temps! Elle préfère donc le bureau… »
Votre entreprise a également reçu en février 2020 le Sceau CONCILIVI, qui reconnaît les efforts des organisations en matière de conciliation famille-travail. Pourquoi une telle démarche ?
P. L. : « C’est en écoutant un reportage à la radio que j’ai entendu parler du Sceau CONCILIVI. J’ai trouvé l’idée intéressante, puisque cela montre à nos équipes que notre engagement envers la conciliation famille-travail est réel et que nous nous positionnons parmi les meilleurs à ce chapitre. La démarche permet aussi de s’assurer que les différentes mesures conviennent aux besoins réels des employés. Cela laisse aussi entendre à notre clientèle, des familles avec des difficultés financières, que nous prenons soin de nos familles et que nous sommes capables de prendre soin de la leur. »
Selon vous, cet engagement aidera-t-il votre organisation, et les PME en général, à traverser la crise actuelle ou à mieux profiter de la relance ?
P. L. : « Absolument ! Pour conserver leurs meilleurs employés, les organisations doivent se soucier de leur bien-être, ce qui passe par la conciliation travail-vie personnelle. Et s’ils se sentent bien, ils resteront au sein de l’entreprise. C’est donc une stratégie gagnant-gagnant pour traverser la crise ! »
L’Observatoire des tout-petits souhaite contribuer à placer le développement et le bien-être des enfants au cœur des priorités de la société québécoise. Il regroupe les données les plus rigoureuses concernant les enfants de 0 à 5 ans et suscite le dialogue autour des actions collectives nécessaires.