Folie Technique : un camp d’été scientifique prisé
La Fondation et Alumni de Polytechnique Montréal|Mis à jour le 12 juin 2024Folie Technique a concocté encore cette année une série de programmes scientifiques pour ses camps thématiques destinés aux 7 à 17 ans. Des camps de jour de plus en plus courus, surtout s’ils touchent de près ou de loin à la programmation.
Julie Doucet Lamoureux, directrice générale de l’organisme à but non lucratif (OBNL), se trouve aux premières loges pour constater le phénomène. « On voit vraiment que c’est ce qui est “in” présentement, confie-t-elle. Les jeux vidéo, la programmation et la robotique ont un gros pouvoir d’attraction sur nos jeunes. »
C’est vrai, mais ce n’est pas tout. Folie Technique a aussi mis sur pied, en partenariat avec le CHU Sainte-Justine, un camp axé sur la thématique du génie biomédical. Les 14 à 17 ans y apprennent, par exemple, à fabriquer un plâtre. Une quinzaine de places étaient disponibles pour l’édition 2020… et elles se sont envolées rapidement. « Cinq minutes après l’ouverture des inscriptions, tout était déjà rempli », raconte Mme Doucet Lamoureux, encore ébahie.
29 ans de science
Lancée en 1991, l’initiative Folie Technique chapeaute l’un des camps scientifiques les plus anciens au pays. L’an dernier seulement, l’organisme a permis à 1 836 jeunes de s’initier aux sciences par l’un ou l’autre de ses camps de jour, étalés sur 7 semaines durant l’été.
Chaque camp aborde une thématique scientifique particulière, allant de la biochimie à l’électricité, en passant par l’astrophysique et l’architecture. Pour 2020, un volet « énergie et environnement » a été ajouté à l’offre.
Pour certains jeunes, la participation aux camps dépose le germe d’une future carrière scientifique. Victoria Houle, étudiante de deuxième année en génie mécanique à Polytechnique, peut d’ailleurs en témoigner.
Après avoir remporté une compétition à l’événement « Les filles et les sciences » alors qu’elle était en secondaire 3, la future ingénieure a obtenu une bourse pour participer à un camp d’été de Folie Technique. L’activité lui a tellement plu qu’elle y est retournée les années subséquentes, jusqu’à s’inscrire à Polytechnique… et devenir animatrice scientifique aux camps de Folie Technique.
« Ce qui me rend vraiment heureuse dans ce travail, c’est de voir le visage d’un jeune s’illuminer lorsqu’il découvre un phénomène, confie-t-elle en détaillant son cheminement. C’est vraiment très gratifiant. »
En plus des camps d’été, Folie Technique chapeaute une série d’ateliers scientifiques offerts dans les écoles secondaires durant l’année. L’organisme embauche une cinquantaine d’étudiants pour animer l’ensemble de ses activités, appuyé entre autres dans ses initiatives par la Fondation J.A. DeSève et la Fondation Hewitt.
Place aux filles
Folie Technique fait aussi une place toute particulière aux jeunes filles, réservant chaque année l’un de ses groupes aux filles uniquement, alors que les autres groupes sont mixtes. « Ça a un gros impact, souligne Victoria Houle. Dans les groupes mixtes, les filles peuvent parfois être plus réservées, alors que lorsqu’elles se retrouvent entre elles, elles n’hésitent pas à poser des questions et à être plus entreprenantes. »
Certaines participantes bénéficient aussi des retombées de la campagne de financement de la Semaine de la rose blanche, qui récolte chaque année des fonds remis à de jeunes filles issues de milieux défavorisés afin qu’elles puissent participer aux camps de Folie Technique.
La vente de roses blanches se tient chaque année en marge du jour de commémoration du féminicide survenu le 6 décembre 1989. Grâce à elle, 27 jeunes filles ont obtenu une bourse pour participer à un camp l’année dernière. Depuis 2014, l’événement a permis d’amasser plus de 101 000 dollars, permettant avant l’an dernier à plus de 8 850 jeunes filles de participer aux ateliers scientifiques en classe de Folie Technique ou d’obtenir une place au camp scientifique estival.
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