À l’heure où le GIEC tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme face au réchauffement climatique, la plupart des organisations ont compris l’intérêt d’adapter leurs stratégies pour tendre vers une « sobriété numérique ». La durabilité de leur fournisseur infonuagique est devenue une exigence de premier ordre d’un point de vue commercial, réglementaire et opérationnel.
L’adoption de stratégies pour réduire l’empreinte environnementale est recommandée par les organismes de réglementation mondiaux et constitue un élément de plus en plus important de la stratégie de durabilité de nombreux fournisseurs de services.
En misant sur l’innovation continue et une planification réfléchie, l’infonuagique se donne pour mission depuis plusieurs années de relever le défi de la durabilité. Quelles sont les stratégies pour y parvenir? Est-ce un oxymore ou une réalité de parler d’un « centre de données durable »?
Choisir la bonne localisation
Une organisation aura logiquement tendance à héberger ses données à proximité de ses clients, dans un cadre sécuritaire et transparent sur le plan juridique. Mais la localisation d’un centre de données est également un choix écologique, qu’il convient d’orienter vers des zones reposant sur un mix énergétique faiblement carboné. C’est largement le cas du Québec, alimenté à plus de 98% par l’hydroélectricité.
Un fournisseur infonuagique responsable trouvera au Québec une source d’énergie renouvelable qui aura un impact positif non négligeable sur son empreinte environnementale. Localisation toujours, choisir un bâtiment existant pour installer un centre de données est un bon moyen de limiter ses émissions de GES, tout en contribuant à la revitalisation industrielle du site. C’est le cas de 70% des centres de données d’OVHcloud, leader européen de l’infonuagique qui a ouvert au Québec en 2012 un centre de données sur le site d’une ancienne aluminerie de Rio Tinto Alcan.
Encourager l’économie circulaire
Établir un centre de données sur un site industriel existant au lieu d’en construire un nouveau est un bon point de départ pour limiter son impact carbone. Un opérateur responsable ira plus loin et voudra garder le contrôle de son modèle industriel, par exemple en standardisant l’assemblage de ses composants. C’est le cas d’OVHcloud, qui construit ses propres serveurs et les désassemble après utilisation pour les reconditionner et en prolonger l’usage pendant 5 ans minimum. Les clients profitent ainsi directement de l’accroissement de la durée de vie des composants et des bâtiments afin d’optimiser leur propre empreinte carbone.
L’analyse du cycle de vie des composants est un enjeu encore sous-estimé. Mieux exploiter les ressources, notamment en faisant appel aux technologies de virtualisation, est un élément clé pour contrôler les dépenses énergétiques en limitant le nombre de terminaux et en augmentant le taux d’occupation des serveurs allumés. Garder des serveurs dormants dans son centre de données est fortement déconseillé, puisque l’impact lié à sa fabrication n’est pas du tout compensé.
Optimiser ses ressources
Maîtriser sa chaine de valeur industrielle passe également par un usage frugal des ressources naturelles. L’énergie et l’eau sont intimement liées pour alimenter et refroidir des centres de données toujours plus innovants pour en valoriser l’usage de manière raisonnée. Mis au point pour mesurer l’efficacité d’un centre de données, le PUE (Power Unit Effectiveness) est la norme internationale la plus répandue. Elle indique combien de watts sont consommés par l’installation pour fournir un watt à chaque serveur. S’il avoisine les 1,30 en moyenne aujourd’hui, il était presque 2 fois plus élevé à la fin des années 2000, témoignant d’un gain d’efficacité largement imputable à des technologies de refroidissement de plus en plus perfectionnées.
Pionnier de cette technologie développée en interne depuis 2003, OVHcloud a déployé le refroidissement à l’eau sur une base industrielle dans l’ensemble de son parc de centres de données. Fonctionnant en circuit fermé pour une utilisation d’eau très modérée, ce système permet de capter 70% de la chaleur générée par les serveurs, le liquide étant ensuite transféré à l’extérieur du bâtiment pour être refroidi. Le reste de la chaleur est dissipé naturellement par un système d’optimisation des flux d’air, permettant à OVHcloud d’éliminer la climatisation de ses infrastructures et de réaliser d’importantes économies d’énergie. Combinée au PUE, le WUE (Water Unit Effectiveness) donne une image assez complète de l’efficacité d’un centre de données.
Consultez les infographies pour en savoir plus sur le bilan carbone et le modèle industriel d’OVHcloud.
*Compris entre 1,1 et 1,3, le PUE d’OVHcloud est 30% à 50% plus bas que la moyenne de l’industrie. Compris entre 0,17 et 0,20 L/kWh, le WUE d’OVHcloud est 8 à 10 fois plus bas que la moyenne de l’industrie