Quelques conseils pour un accueil et une intégration réussis des travailleuses et travailleurs étrangers temporaires ou issus de l’immigration
CNESST|Publié le 26 novembre 2024 | Mis à jour il y a 40 minutesVous recrutez des travailleuses et des travailleurs étrangers temporaires ou issus de l’immigration? Vous avez le souci de bien les accueillir et les intégrer, mais vous ne savez pas nécessairement par où commencer ou encore vous ne voulez rien oublier? Voici quelques conseils à ce sujet.
Particularités à considérer
Les travailleuses et les travailleurs étrangers temporaires ou issus de l’immigration sont souvent confrontés à des facteurs de vulnérabilité qui ont un impact sur leur santé, leur sécurité et leur intégrité tant physique que psychique, sur l’exercice de leurs droits et sur le respect de leurs obligations en matière de travail.
Parmi ces facteurs, on compte les situations de nouveauté. Ceux et celles qui se trouvent dans cette situation peuvent méconnaître les conditions et les risques liés à leur emploi. De plus, après leur arrivée au Québec, certaines travailleuses et certains travailleurs vivent de l’isolement – géographique et social – lorsqu’ils se retrouvent loin de leur famille et de leur réseau de soutien habituel.
Un autre facteur de vulnérabilité concerne les barrières linguistiques, qui complexifient l’apprentissage des connaissances et des compétences propres à l’emploi ainsi qu’à la santé et à la sécurité du travail. Les travailleuses et travailleurs allophones éprouvent parfois des difficultés à comprendre les directives liées à leurs tâches et ont du mal à poser des questions. Cela a notamment pour effet d’entraîner des malentendus et d’accentuer les risques de subir un accident du travail ou une maladie professionnelle.
Enfin, les différences culturelles et la méconnaissance des lois, des droits et des obligations en matière de travail font en sorte que les travailleuses et les travailleurs étrangers temporaires ou issus de l’immigration ne sont pas toujours familiers avec les mesures de prévention, les lois concernant la santé et la sécurité du travail, l’équité salariale et les normes du travail.
Quelques pistes de solutions
Il existe des moyens pour faciliter l’intégration des nouvelles travailleuses et des nouveaux travailleurs.
D’abord, il faut assurer la prise en charge de la santé et de la sécurité du travail. Cela signifie de mettre en place les mesures nécessaires pour éliminer ou réduire et contrôler les risques pouvant affecter la santé, la sécurité et l’intégrité physique et psychique du personnel, tout en favorisant sa participation. Lors du processus d’intégration en milieu de travail, l’employeur doit notamment informer adéquatement les travailleuses et travailleurs, qu’ils soient permanents ou temporaires, des risques reliés à leur travail. L’employeur doit aussi assurer la formation, l’entraînement et la supervision appropriés des travailleuses et travailleurs afin de faire en sorte qu’ils aient les habiletés et les connaissances requises pour accomplir de façon sécuritaire le travail qui leur est confié.
Assurer la compréhension des conditions de travail dès l’embauche est aussi une stratégie d’intégration. À cet égard, un contrat de travail écrit permettra de faciliter la discussion en cas de mésentente ou de malentendu. Les employeurs sont encouragés à expliquer les points liés à leurs conditions de travail, notamment le salaire, l’horaire de travail, les pauses, les repas, le temps supplémentaire, les jours fériés, le repos hebdomadaire, les absences et les vacances. Les travailleuses et travailleurs étrangers temporaires doivent obligatoirement recevoir un document expliquant leurs conditions de travail ainsi que leurs droits et obligations.
Il est aussi important de mettre en place des mesures pour surmonter les barrières linguistiques. La combinaison de plusieurs des moyens suivants peut contribuer à pallier les difficultés liées aux barrières linguistiques: le compagnonnage, des outils visuels, des communications verbales adaptées, la traduction et l’interprétation, des cours de français spécialisés par domaine d’emploi, ainsi que la sensibilisation de l’ensemble du personnel aux enjeux de la santé et de la sécurité du travail.
Enfin, mettre en place des mesures pour prévenir les comportements discriminatoires, toutes les formes de violence ainsi que le harcèlement psychologique à l’endroit des travailleuses et des travailleurs, quel que soit leur statut, facilitera leur intégration. L’employeur doit observer son milieu de travail et instaurer les mesures de prévention et de contrôle requises. Il doit également se doter d’une politique de prévention et de prise en charge du harcèlement psychologique ou sexuel au travail et la rendre disponible à son personnel.
Pour en apprendre plus sur le sujet, consultez le site Web de la CNESST.