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Portefeuille : 5 stratégies pour réduire la volatilité liée aux actions

Patrimoine Richardson|Mis à jour le 12 juin 2024

Vous l’avez constaté dans les derniers mois : tout ce qui monte doit redescendre ! La Bourse fluctue parfois entre deux extrêmes, déchirée entre le pessimisme des uns et l’optimisme des autres. Francis Sabourin, gestionnaire de portefeuille et conseiller en placement pour Patrimoine Richardson Limitée, vous propose quelques stratégies pour réduire la volatilité associée à la portion croissance de votre portefeuille.

1) S’inspirer des fonds de couverture

Depuis toujours, les « hedge funds » sont la chasse gardée des investisseurs institutionnels ou très fortunés. Ces fonds de couverture, qui utilisent à leur avantage des stratégies qui combinent l’effet de levier, la vente à découvert et le recours à des produits dérivés, ne sont plus les seuls à pouvoir bénéficier de ces techniques sophistiquées de gestion de portefeuille. Il est possible de s’en prévaloir, dans le respect de votre profil d’investisseur. « La règlementation évolue et le monde du placement s’adapte », constate Francis Sabourin.

2) Opter pour des placements privés

Pour la portion croissance d’un portefeuille, l’investisseur peut évidemment détenir des titres qui s’échangent sur les Bourses publiques. « Et comme deuxième possibilité, le fait d’effectuer des placements privés dans des entreprises non cotées en Bourse permet de diminuer la volatilité associée aux marchés boursiers », constate Francis Sabourin.

Le régime de retraite OMERS (The Ontario Municipal Employees Retirement System) s’est d’ailleurs détourné des actions publiques au fil du temps pour acheter davantage d’actifs privés. « Lorsque les marchés boursiers grimpent, les fonds de pension disposant d’importants actifs privés tendent à faire moins bien. À l’inverse, dans un marché baissier, ces régimes vont surperformer. Et dans ce dernier cas, on constate que des sociétés privées déploient leur encaisse pour acheter, parfois, des sociétés en Bourse dont le cours est déprimé. »

3) Ne pas oublier les actifs immobiliers

Dans le même ordre d’idées, s’exposer à l’immobilier peut se faire autant sur les Bourses mondiales que par un investissement dans une société privée. Sur la Bourse canadienne, plusieurs fiducies de placement immobilier (FPI), ou de l’anglais « real estate investment trust » (REIT), versent des distributions mensuelles à leurs actionnaires.

« Dans un contexte de hausse de taux d’intérêt, certaines d’entre elles se sont fait récemment malmener malgré une solide performance depuis 20 ans. Publiques ou privées, il y a certainement possibilité de faire des arbitrages en fonction de l’humeur du marché », constate Francis Sabourin.

4) Recourir aux stratégies d’options couvertes

Deux principaux avantages découlent du recours aux options d’achat ou de vente couvertes dans un portefeuille. « On recherche une protection à la hausse ou à la baisse, et un revenu plus élevé en provenance du titre sous-jacent. » Attention, l’idée n’est pas de spéculer : il y a toujours un risque de se faire exercer !

« Le revenu généré est attirant, mais le rendement total n’est pas nécessairement plus élevé. C’est la possibilité du biais défensif de cette stratégie qui peut, parfois, amoindrir la volatilité globale de la composante dédiée à la croissance d’un portefeuille. » Plusieurs fonds négociés en Bourse (FNB) misent d’ailleurs sur une stratégie d’options d’achat couvertes.

5) Considérer les notes structurées sur les actions

Que sont les notes structurées ? On fait ici référence à des titres de créance ou des instruments dérivés émis par des institutions financières. Le rendement obtenu dépend bien souvent de l’évolution d’un actif sous-jacent, ou est lié à la performance d’une action, à titre d’exemple.

« Il en existe de nombreuses variantes avec différentes modalités. Certaines proposent une protection à la baisse et absorbent le premier 30 % de pertes éventuelles. Il faut s’attendre à une certaine volatilité en détenant celles-ci, mais l’investisseur peut parfois obtenir un rendement de distribution très intéressant, de 6 % ou 7 % », explique-t-il.

Alors, que faut-il retenir pour réduire la volatilité de la composante actions de son portefeuille ? « L’idée, c’est d’aller chercher du rendement absolu de façon plus constante. En intégrant des placements non traditionnels liquides à une stratégie d’investissement, on minimise les fluctuations majeures à la hausse et à la baisse, tout en améliorant la qualité de l’expérience en matière de placements. Et vos nuits de sommeil suivront ainsi la même tendance », conclut-il.

La gestion traditionnelle d’un portefeuille s’articule comme le fait un vélo. L’ajout d’une troisième roue le bonifie semblable aux caractéristiques d’un tricycle. Des placements alternatifs peuvent donc être intégrés à votre répartition d’actifs habituelle pour diminuer la volatilité.