Les experts le confirment : la composabilité des infrastructures est le gage d’une plus grande productivité et d’une agilité renouvelée pour la grande entreprise. Cette solution, traite les ressources physiques telles le réseau et les capacités de stockage en tant que services. Un peu comme si l’ensemble de vos technologies de l’information étaient gérées par le biais d’un guichet unique.
L’infrastructure composable rend plus agile, en permettant notamment d’attribuer efficacement les ressources informatiques, d’en simplifier la gestion, d’accroître la mobilité et de réduire les intégrations complexes entre les différents systèmes. Les administrateurs TI peuvent alors s’acquitter d’un rôle plus stratégique au sein de l’organisation, puisque le temps consacré aux interventions manuelles répétitives ou aux configurations plus laborieuses est révolu.
Mais l’implantation de ce projet technologique ne se réalise pas du jour au lendemain. Steve Morin et Stéphane St-Pierre, tous deux vice-présidents pour la firme ITI, combinent leur expertise pour vous guider dans la mise en œuvre de cette démarche importante, en cinq étapes.
1) Analyser les enjeux
Derrière ce souhait de migrer vers l’infrastructure composable se cache la nécessité d’une profonde réflexion en amont. « Adopter une démarche systémique est l’une des premières façons de réussir », explique Stéphane St-Pierre, vice-président, groupe solution technologique chez ITI.
Bien que les dirigeants comprennent le contexte d’affaires dans lequel leur entreprise évolue, le défi demeure d’identifier les besoins technologiques courants et futurs. Ceux-ci peuvent éventuellement être comblés par le déploiement d’une solution évolutive. C’est ici que l’expertise d’un partenaire technologique entre en ligne de compte. « Faire un choix judicieux au début du processus évite le fardeau éventuel d’atteindre la limite de vos sous-systèmes », confirme-t-il.
Pour devenir plus agile que vos concurrents, cherchez à tirer parti de la richesse de vos données. En extirpant rapidement les renseignements convoités, vous serez en mesure de prendre une décision en temps réel au lieu de baser celle-ci sur des données historiques. L’accès à distance à vos données est devenu crucial et c’est justement ce que permet la flexibilité et la mobilité offertes par les solutions infonuagiques. « Travailler efficacement d’un emplacement à l’autre en accédant aux applications et données requises n’est pas un luxe en temps de pandémie », rappelle-t-il avec justesse.
2) Concevoir le projet
L’heure est ensuite venue d’identifier les moyens technologiques à déployer pour concrétiser votre vision. Dans cette phase de conception, des spécialistes élaborent l’architecture requise, inspirée par le travail de réflexion effectué au préalable. Leur objectif est de s’assurer qu’aucune barrière ne viendra freiner les élans de croissance future de la société. « Ce travail de modernisation peut s’étendre sur une période s’échelonnant sur plusieurs mois », explique M. St-Pierre.
L’exercice financier entourant un projet de cette envergure est fondamental. Dans l’équation, les coûts doivent être mis en perspective avec les bénéfices futurs envisagés. « Au moment d’effectuer votre analyse de rentabilité, il est recommandé de comparer plusieurs solutions et de revoir chacune des hypothèses posées », affirme Steve Morin, vice-président partenariats et stratégies commerciales. Une fois les plans de la conception terminés, le travail sur le terrain peut alors débuter.
3) Migrer vers les nouvelles technologies
Dans cette phase de transformation, les experts s’assurent de faire le transfert de la situation actuelle vers la cible moderne envisagée. « Il faut orchestrer le changement en limitant les interruptions de service et autres désagréments potentiels », dit Stéphane St-Pierre. L’implication des équipes de travail à l’interne est primordiale. Toute migration nécessite une collaboration étroite entre le client et son partenaire technologique.
« Par ailleurs, adopter une approche séquentielle est une bonne pratique en général, mais elle s’avère d’autant plus pertinente pour une organisation qui vise à rendre son infrastructure composable », souligne Steve Morin. « Plutôt que de n’en faire qu’un seul grand projet qui représenterait des défis logistiques et financiers, chaque étape permet de concrétiser la transformation qui apporte le plus de bénéfices et qui soutient la croissance au maximum. »
Les étapes sont définies à la suite d’analyses technologiques et financières, en collaboration avec des experts en TI, mais aussi en stratégie d’affaires. Cette saine planification permet, à terme, de réaliser graduellement un projet qui pourrait sembler très ambitieux, en plus de procurer plus d’agilité et de résilience.
4) Gérer le changement
Une fois la migration terminée, l’entreprise profite désormais d’une architecture performante, de nouvelles solutions logicielles et des capacités de stockage virtuelles rehaussées : « Plusieurs nouveautés doivent maintenant être assimilées à l’interne pour exploiter au maximum ces fonctionnalités », explique Stéphane St-Pierre. Dans cette phase dédiée au transfert d’informations, la firme spécialisée que vous avez choisie vient documenter les nouvelles procédures implantées et les changements effectués. Bien souvent, elle prend aussi en charge la formation requise pour les utilisateurs finaux.
5) Accompagner et optimiser
Comme dans tout projet technologique d’envergure, des mesures de contrôle sont nécessaires pour ajuster le tir. Au cours de cette phase de surveillance, votre partenaire d’affaires peaufine et optimise les paramètres du système. Il effectue également une veille technologique pour prévoir l’évolution de vos besoins.
Grâce à l’agilité que vous procure une infrastructure composable, il sera plus facile de déplacer des charges de travail et de provisionner vos ressources afin que vos TI suivent le rythme de votre évolution.
Agir dès maintenant
Les entreprises font aujourd’hui face à de nombreux enjeux liés à la productivité. Leurs capacités d’adaptation sont mises à rude épreuve, notamment en raison de la pandémie de la COVID-19. « La technologie est très souvent une solution pour répondre à ces défis », observe Steve Morin. Ce dernier la considère d’ailleurs comme un puissant levier de croissance.
« Les coûts engendrés vont au-delà de la simple dépense : on parle plutôt d’un investissement qui génère des revenus et des profits », enchaîne-t-il. Et ces investissements devraient être faits dès maintenant pour en retirer tous les bénéfices. « Ceux qui manquent le train arriveront en retard sur leurs concurrents », conclut-il.