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COVID-19: le vaccin de Moderna est autorisé par l’UE

AFP|Publié le 06 janvier 2021

COVID-19: le vaccin de Moderna est autorisé par l’UE

Le vaccin de Moderna a obtenu le feu vert dans l'Union européenne. (Photo: 123RF)

Un deuxième vaccin, celui du laboratoire américain Moderna, a été autorisé mercredi par le régulateur européen qui donne ainsi une impulsion aux campagnes de vaccinations contre la COVID-19 dans l’UE, jugées trop lentes au moment où la pandémie connaît un nouvel essor, notamment en Angleterre à nouveau confinée.

Peu de temps après l’annonce, le titre de Moderna grimpait de près de 2%, à 111 $US.  

Après le vaccin de l’américain Pfizer et de l’allemand BioNTech, autorisé le 21 décembre, l’Agence européenne des médicaments (EMA) a donné son feu vert à celui de Moderna, qui «fournit un autre outil pour surmonter l’urgence actuelle», a souligné la directrice générale de l’EMA, Emer Cooke.

La vaccination a commencé le 27 décembre dans l’UE, mais à un rythme lent, suscitant de plus en plus de critiques devant le retard pris par rapport à certains pays comme les États-Unis, où le vaccin de Moderna est déjà utilisé, Israël ou encore le Royaume-Uni, qui mène également sa campagne avec celui du géant pharmaceutique britannique AstraZeneca.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a salué de «bonnes nouvelles pour nos efforts d’offrir aux Européens davantage de vaccins contre la maladie COVID-19».

 

Sprint en Angleterre

L’Angleterre est, pour sa part engagée dans un «sprint» pour «vacciner les personnes vulnérables plus rapidement que le virus ne peut les atteindre», a déclaré mercredi le premier ministre britannique, Boris Johnson.

Plus de 1,3 million de personnes vulnérables et de soignants ont déjà été vaccinés au Royaume-Uni, et l’objectif ambitieux est d’immuniser tous les plus de 70 ans et soignants, soit près de 14 millions de personnes, d’ici à la mi-février. Pour ce faire, plus de 1000 centres de vaccination vont été déployés dans les prochains jours.

L’objectif est de vacciner massivement pour pouvoir déconfiner progressivement l’Angleterre, qui est revenue mercredi à un long et dur troisième confinement. «Nous n’avons pas d’autre choix», a assuré M. Johnson, alors que plus de 1,12 million de personnes étaient infectées par le virus en Angleterre la semaine dernière, soit un habitant sur cinquante et plus de 60 000 cas ont été recensés mardi au Royaume-Uni.

«Je ne sais pas si les gens vont pouvoir faire ce dernier effort», s’inquiète Alex, retraité de 65 ans interrogé par l’AFP, critique envers la gestion de la crise.

Cette flambée des contaminations est attribuée à un variant plus contagieux du nouveau corononavirus, et laisse augurer pour les prochaines semaines de nombreuses admissions dans des hôpitaux déjà au bord de la rupture et une aggravation du bilan, déjà l’un des plus lourds d’Europe (plus de 76 000 morts).