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Questions des entrepreneurs: l’innovation

Emmanuel Martinez|Édition de la mi‑septembre 2021

Questions des entrepreneurs: l’innovation

Caroline Arnouk, fondatrice et présidente d’OPA Technologies (Photo: courtoisie)

« Que va faire votre parti pour stimuler l’innovation et aider les entreprises qui ont de nouvelles technologies ? » 

— Caroline Arnouk, fondatrice et présidente d’OPA Technologies, une plateforme qui permet d’optimiser de la coordination des travaux d’infrastructures de chantiers urbains


Bloc québécois (BQ)

Dans le cas des start-ups, le défi que se donne le BQ est de les faire passer de la bonne idée à l’entreprise pérenne. « Nous disposons d’un bon bassin de capital de risque, mais il reste du travail à faire du côté du capital patient. » Le parti dénonce le fait que les programmes fédéraux sont mal adaptés à l’économie du 21e siècle et stipule qu’un vaste chantier de modernisation s’impose. Pour la R-D en entreprise, le parti trouve le crédit d’impôt est beaucoup trop restrictif. Il souhaite travailler à en faciliter les critères, de même qu’à en élargir les dépenses admissibles (obtention de brevets, précommercialisation). 

 

Parti conservateur du Canada (PCC)

Le Parti conservateur du Canada veut investir 5 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années afin de financer des programmes visant à faire des percées majeures dans les domaines de l’hydrogène, les petits réacteurs nucléaires modulaires, l’innovation privée dans le secteur spatial, les véhicules électriques et l’industrie pharmaceutique. Cet investissement serait géré par une nouvelle agence de recherche avancée dont le siège social serait situé à Calgary. Le PCC veut aussi faire du Canada un pays à faible taux d’imposition pour l’innovation en réduisant de moitié le taux d’imposition du revenu découlant des brevets sur les produits innovateurs conçus ici. Les conservateurs voudraient assumer jusqu’à 10 000 $ des coûts administratifs et juridiques de chacun des cinq premiers brevets déposés par toute petite ou moyenne entreprise canadienne. Le PCC souhaite simplifier et accélérer le programme de R-D en transférant l’administration du programme de l’Agence du revenu du Canada à Innovation, Sciences et Développement économique Canada. Les conservateurs veulent aussi permettre l’utilisation d’actions accréditives pour les entreprises de technologie, créer un crédit d’impôt pour l’achat d’une nouvelle entreprise canadienne et ordonner au gouvernement canadien de s’approvisionner auprès des nouvelles entreprises canadiennes innovatrices.

 

Parti libéral du Canada (PLC)

Le Parti libéral du Canada a refusé de répondre à cette question, mais voici ce que dit sa plateforme électorale à ce sujet. S’il prend le pouvoir, le PLC s’engage à « réformer le Programme de la recherche scientifique et du développement expérimental pour réduire les formalités administratives et la nécessité de recourir à des consultants. Les dépenses admissibles seront réévaluées pour qu’elles correspondent mieux aux réalités actuelles de l’innovation et de la R-D ». Le PLC veut aussi créer un « organisme canadien de recherche d’avant-garde, faisant le pont entre le public et le privé en matière de travaux de recherche ». Le parti souhaite miser sur les universités, avec « 1000 chaires de recherche au Canada et établir un fonds de 75 millions de dollars par année, à l’intention des collèges et universités, pour les aider à commercialiser des recherches de pointe ».

 

Nouveau Parti démocratique (NPD)

Les néo-démocrates veulent « placer les travailleuses et travailleurs canadiens au centre d’une stratégie visant à stimuler l’innovation et la compétitivité, aujourd’hui et dans l’avenir ».

 

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