Northvolt commence la construction de son premier bâtiment
Dominique Talbot|Mis à jour le 13 juin 2024Ces travaux auront lieu sur la partie Saint-Basile-le-Grand du site où la multinationale suédoise souhaite réaliser son projet Northvolt Six. (Photo: La Presse Canadienne)
Northvolt va de l’avant avec la construction de son premier bâtiment pour la fabrication de cellules de batteries quelques jours après l’obtention de l’autorisation du ministère de l’Environnement et des permis nécessaires de la part des municipalités de Saint-Basile-le-Grand et de McMasterville.
«Dans quelques années, ce bâtiment nous permettra de fabriquer les batteries les plus vertes au monde, ici au Québec. C’est un grand départ que nous soulignons aujourd’hui avec l’ensemble des 115 employés de Northvolt, mais aussi notre entrepreneur et les 150 travailleurs déjà présents sur le site», se réjouit, Paolo Cerruti, PDG de Northvolt en Amérique du Nord.
Après les travaux de fondation, l’entreprise et l’entrepreneur général retenu pour le projet comptent amorcer le montage de la structure de l’usine au début de l’automne. Si tout se passe comme prévu, le recouvrement de celle-ci devrait également avoir lieu à l’automne, et le bâtiment sera complété en 2025.
Ces travaux auront lieu sur la partie Saint-Basile-le-Grand du site où la multinationale suédoise souhaite réaliser son projet Northvolt Six. Cependant, Northvolt laisse savoir que des «travaux importants auront lieu du lundi au samedi de 7h à 21h» également sur le site de McMasterville.
Pas moins de 350 à 500 camions par jour vont circuler sur la route 223 pour accéder au chantier. Northvolt avance que les trajets de ceux-ci seront disponibles sur son site internet, dans la section «info-travaux». La construction d’un accès direct au site à partir de la route 116 est prévue d’ici la fin de l’été.
Dans un communiqué publié lundi matin, Northvolt souligne que des mesures d’atténuation ont été exigées auprès de l’entrepreneur afin de minimiser l’impact des travaux sur le voisinage. Celles-ci devraient comprendre : la présence de surveillants à l’entrée du chantier, le nettoyage des roues et des camions sur le site, l’ajout de toiles sur les camions et «un contact étroit avec les autorités locales pour assurer la sécurité des piétons et des automobilistes à l’aide de radars et davantage de signalisation routière».
Selon l’entreprise, son plan de gestion environnemental déposé au ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, comprend également «un traitement des eaux pluviales par différents systèmes, notamment par des bassins de rétention et des systèmes de filtration, ainsi qu’une surveillance de la qualité de l’eau».
«Des mesures environnementales seront aussi déployées telles que la mise en place de barrières à sédiments, l’installation de clôtures d’exclusion afin de prévenir que des tortues se retrouvent dans la zone des travaux, le contrôle des niveaux sonores à proximité de l’habitat potentiel du petit blongios et la présence d’une biologiste sur site», ajoute l’entreprise, qui affirme qu’elle assurera une traçabilité des sols contaminés du site vers le lieu de disposition finale.
Rappelons que la valeur du projet Northvolt Six est estimée à 7 milliards de dollars. En plus de la production de cellules de batteries pour voitures électriques, dont le nom de son principal client est toujours gardé secret, une usine de recyclage de batteries doit aussi y être construite. Environ 3000 emplois seront créés au cours des prochaines années.
Le gouvernement du Québec y investira 1,3 milliard d’ici 2032 sous différentes formes, dont 436 millions en subventions directes.